Israël confirme la mort du successeur de Nasrallah, Hachem Safieddine

Safieddine, l'un des prétendants à la direction du Hezbollah, a été neutralisé au début du mois lors d'un attentat ciblé à Beyrouth 
El clérigo chií libanés y alto funcionario de Hezbolá Hashim Safi al-Din y el Gran Muftí Jaafari Ahmad Qabalan - AFP/ ANWAR AMRO
Le religieux chiite libanais et haut responsable du Hezbollah Hashem Safieddine et le grand mufti Jaafari Ahmad Qabalan - AFP/ ANWAR AMRO

Les forces de défense israéliennes ont confirmé la mort de Hashem Safieddine, un haut responsable du Hezbollah, après avoir retrouvé son corps dans le bunker où il avait été éliminé il y a trois semaines. Safieddine, l'un des principaux successeurs de Hassan Nasrallah, a été tué avec 25 autres personnes au siège des services de renseignement de la milice dans le quartier beyrouthin de Dahieh, l'un des bastions du groupe terroriste.   

Selon la chaîne saoudienne Al Arabiya, parmi les morts figurent également plusieurs membres du commandement des renseignements du Hezbollah, dont Bilal Saib Aish, qui était chargé de la collecte de renseignements aériens au siège du Hezbollah en Syrie, et Ali Hussein Hazima, le commandant du quartier général des renseignements de la milice.  

Safieddine, le cousin de Nasrallah, « exerçait une influence significative sur la prise de décision au sein de l'organisation terroriste », selon un communiqué de l'armée israélienne. « Au fil des ans, il a dirigé des attaques terroristes contre l'État d'Israël et a participé aux processus décisionnels centraux du Hezbollah », ajoute le communiqué. 

Alors que Nasrallah se concentrait sur les affaires militaires et stratégiques du groupe armé, Safieddine - qui figure sur la liste américaine des terroristes depuis 2017 - était en charge du système éducatif, des finances et des investissements étrangers du Hezbollah.  

C'est pourquoi Safieddine entretenait des relations étroites avec la République islamique d'Iran, principal soutien économique de la milice libanaise. D'ailleurs, comme le rappelle Ynet, son frère Abdullah est l'envoyé du Hezbollah en Iran. 

Consecuencias de un ataque israelí cerca del Hospital Universitario Rafik Hariri, en medio de las hostilidades en curso entre Hezbollah y las fuerzas israelíes, en Beirut, Líbano, el 22 de octubre de 2024 - REUTERS/ EMILIE MADI
Après une attaque israélienne près de l'hôpital universitaire Rafik Hariri, dans le cadre des hostilités entre le Hezbollah et les forces israéliennes, à Beyrouth, au Liban, le 22 octobre 2024 - REUTERS/ EMILIE MADI

La mort de Safieddine représente une nouvelle défaite pour le groupe terroriste, qui a perdu ces dernières semaines une grande partie de son leadership militaire et politique. Malgré cela, le Hezbollah continue de lancer des attaques récurrentes contre le territoire israélien, notamment contre les villes de Haïfa et de Tel Aviv.   

En outre, le week-end dernier, un drone lancé par la milice depuis le Liban a réussi à toucher la résidence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans la ville côtière de Césarée. 

Outre le Hezbollah, Israël a accusé le régime iranien d'être à l'origine de l'attentat, affirmant que les responsables de l'ambassade iranienne à Beyrouth « sont impliqués dans la tentative d'assassinat de Netanyahou ». Le Premier ministre, quant à lui, a déclaré dans une vidéo enregistrée à Jérusalem que les agents iraniens qui ont tenté de les assassiner, lui et sa femme, « ont commis une grave erreur ».  

Le Moyen-Orient attend toujours les représailles d'Israël à l'attaque iranienne du 1er octobre, lorsque le régime de Téhéran a lancé près de 200 missiles balistiques sur l'État hébreu. Ces représailles devraient être « importantes » et viser des sites militaires ou des infrastructures de production et d'exportation de pétrole. 

À cet égard, selon le média arabe Alhurra, basé aux États-Unis, les pays arabes du golfe Persique auraient exhorté Israël à porter un « coup décisif » à l'Iran. « Les pays du Golfe ont envoyé des messages à Israël soulignant la nécessité d'une réponse stricte et claire à l'Iran », a déclaré une source israélienne au média. 

Nube de humo después de que un cohete disparado por un avión de guerra israelí impactara un edificio en el suburbio de Shayah, al sur de Beirut, el 22 de octubre de 2024, en medio de la guerra en curso entre Israel y Hezbollah - PHOTO/ AFP
Nuage de fumée après qu'une roquette tirée par un avion de guerre israélien ait touché un bâtiment dans la banlieue sud de Beyrouth, à Shayah, le 22 octobre 2024, dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah - PHOTO/ AFP

« Israël reçoit des contacts et des demandes de la part des pays du Golfe pour l'informer à l'avance de la réponse attendue afin qu'il puisse prendre des précautions en cas de contre-attaque », a-t-il ajouté.   

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a récemment cherché à obtenir le soutien des pays de la région, les exhortant à rester neutres en cas de confrontation. À cet égard, Téhéran a également assuré ses voisins arabes et régionaux qu'ils subiraient des représailles si Israël ou les États-Unis utilisaient leur territoire ou leur espace aérien lors d'une attaque contre le régime.