Israël fixe des cibles à l'intérieur de l'Iran, alors que le régime menace de lancer de nouvelles offensives

Jérusalem aurait décidé d'attaquer des cibles militaires et non des infrastructures nucléaires ou pétrolières. Téhéran prévient qu'il répondra à « toute agression » 
El primer ministro israelí, Benjamin Netanyahu, durante una conferencia de prensa en Jerusalén el 2 de septiembre de 2024 - AFP/OHAD ZWIGENBERG
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 2 septembre 2024 - AFP/OHAD ZWIGENBERG

Israël a déjà décidé des cibles qu'il compte attaquer en République islamique d'Iran en réponse à l'attaque de près de 200 missiles balistiques le 1er octobre. Une source l'a confirmé à la station de radio israélienne KAN, assurant que « les cibles sont claires » et que « ce n'est plus qu'une question de temps ». 

D'autre part, selon Channel 12, l'armée a présenté une liste de cibles au Premier ministre Benjamin Netanyahu et au ministre de la Défense Yoav Gallant, tout en finalisant les préparatifs de l'attaque, qui comprend une « coordination sensible » avec d'autres pays de la région. 

Le gouvernement israélien s'est engagé à répondre à l'attaque iranienne massive d'octobre, la deuxième attaque directe depuis avril, lorsque Téhéran a décidé de lancer plus de 300 projectiles - drones, missiles de croisière et missiles balistiques - contre l'État hébreu dans le cadre d'une offensive sans précédent.  

Il a d'abord été suggéré qu'Israël pourrait attaquer les infrastructures pétrolières et même nucléaires à l'intérieur de l'Iran. Toutefois, selon le Washington Post, le gouvernement israélien a décidé de ne pas attaquer ces sites et de se concentrer sur des cibles militaires

Esta foto proporcionada por la fuerza terrestre de la Guardia Revolucionaria el lunes 17 de octubre de 2022 muestra sistemas de misiles en una maniobra en el noroeste de Irán - PHOTO/ Fuerza terrestre de la Guardia Revolucionaria de Irán vía AP
Cette photo fournie par les forces terrestres des Gardiens de la révolution lundi 17 octobre 2022 montre des systèmes de missiles à la manœuvre dans le nord-ouest de l'Iran - PHOTO/ Iran's Revolutionary Guard ground force via AP

Cette décision réduit la probabilité que les représailles israéliennes déclenchent une guerre ouverte entre les deux ennemis. Elle profite également aux États-Unis, qui craignent d'être entraînés dans un conflit de grande ampleur au Moyen-Orient peu avant les élections présidentielles.

Alors que Téhéran et l'ensemble de la région attendent la contre-attaque d'Israël, le commandant des Gardiens de la révolution iraniens a averti que si Jérusalem « commet une agression contre une cible », le régime des ayatollahs répondra en « attaquant douloureusement la même cible » en Israël.  

Le commandant en chef adjoint des forces Qods, le général Ali Fadavi, a maintenu cette rhétorique menaçante, affirmant que l'Iran pourrait « éliminer tous les sionistes » s'il le décidait. 

El sistema antimisiles Cúpula de Hierro de Israel intercepta cohetes, visto desde Ashkelon, Israel, el 1 de octubre de 2024 - REUTERS/ AMIR COHEN
Le système antimissile israélien Iron Dome intercepte des roquettes, vu d'Ashkelon, Israël, le 1er octobre 2024 - REUTERS/ AMIR COHEN

L'un des objectifs de la République islamique d'Iran est la destruction d'Israël. À cette fin, elle a créé, formé et financé des groupes armés dans tout le Moyen-Orient dont le seul but est de lancer des attaques contre l'État juif.

Le Hamas étant affaibli après une guerre de plus d'un an contre Israël à Gaza et le Hezbollah subissant des défaites constantes au Liban, Téhéran s'appuie désormais sur ses milices en Irak, responsables d'environ 40 attaques de missiles, de drones ou de roquettes contre Israël au cours des deux dernières semaines et demie, selon le Washington Institute.  

Comme l'expliquent les analystes, ces attaques se répartissent en deux catégories : celles qui visent les bases américaines et de la coalition en Irak et en Syrie, et les attaques revendiquées contre Israël, qui sont pratiquement les seules attaques irakiennes signalées depuis février 2024.