L'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas se poursuit

Les représentants d'Israël, du Hamas, des États-Unis et du Qatar ont finalement signé officiellement l'accord de cessez-le-feu à Doha, après que Jérusalem eut accusé le groupe terroriste d'avoir introduit des changements de dernière minute, entravant ainsi la ratification du document.
Dans une déclaration, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a ordonné au cabinet de sécurité de se réunir aujourd'hui, vendredi. Il a également demandé au coordinateur pour les otages et les personnes disparues de coordonner les préparatifs pour accueillir les otages à leur retour en Israël.
« Le Premier ministre Netanyahu a exprimé ses remerciements à l'équipe de négociation et à tous ceux qui l'ont aidée », indique la note, qui rappelle également que l'État d'Israël « s'est engagé à atteindre tous les objectifs de la guerre, y compris le retour de tous les otages, vivants et morts ».
En attendant l'approbation du cabinet de sécurité et du gouvernement, et l'entrée en vigueur de l'accord, la libération des otages se fera selon le cadre prévu, dans lequel les otages devraient être libérés dimanche.
Le gouvernement devrait se réunir plus tard dans la journée pour approuver l'accord. À cet égard, certains membres de l'exécutif, comme le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir, ont menacé de quitter la coalition si l'accord se concrétisait.
Le chef du parti d'extrême droite Otzma Yehudit a critiqué le cessez-le-feu parce qu'il prévoit un retrait du corridor de Philadelphie et l'arrêt des opérations militaires, avertissant qu'il remettrait en cause les acquis de la guerre et ne garantirait pas la libération de tous les otages restants.
Pending approval by the Security Cabinet and the Government, and the agreement taking effect, the release of the hostages will be implemented according to the planned framework in which the hostages are expected to be released on Sunday.
— Prime Minister of Israel (@IsraeliPM) January 17, 2025
Toutefois, l'extrême droite a indiqué qu'elle serait prête à rejoindre la coalition si Israël reprenait les combats à Gaza après le cessez-le-feu de 42 jours de la première phase de l'accord.
Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, s'est également prononcé contre l'accord, déclarant qu'il était « dangereux pour la sécurité nationale d'Israël ».
Toutefois, même si Smotrich et Ben Gvir, ainsi que d'autres ministres d'extrême droite, votent contre l'accord, le premier ministre israélien disposera toujours d'une majorité pour approuver la trêve.
Selon l'accord, 33 otages seront libérés dans un premier temps, dont des femmes, des enfants, des hommes de plus de 50 ans et des hommes de moins de 50 ans blessés ou malades. Israël estime que la plupart de ces 33 otages sont en vie.
We, the families of 98 hostages, welcome with overwhelming joy and relief the agreement to bring our loved ones home. We wish to express our profound gratitude to President-elect Trump, President Biden, both administrations, and the international mediators for making this… pic.twitter.com/cVtejT0mzG
— Bring Them Home Now (@bringhomenow) January 15, 2025
En contrepartie, plus de 700 prisonniers palestiniens seront libérés, dont quelque 275 accusés d'avoir tué des Israéliens et condamnés à perpétuité. Les prisonniers reconnus coupables d'avoir mené des opérations au cours desquelles des Israéliens ont été tués seront expulsés vers Gaza, le Qatar ou la Turquie.
Les autorités israéliennes libéreront également les Palestiniens qui ont été détenus pendant la guerre mais qui n'ont pas participé à l'attentat du 7 octobre.
En outre, au cours de cette première phase, les forces de défense israéliennes se retireront progressivement dans une zone tampon à Gaza, près de la frontière avec Israël. À cet égard, les troupes israéliennes quitteront le corridor de Netzarim, au centre de la bande de Gaza, et la majeure partie du corridor de Philadelphie, à la frontière entre Gaza et l'Égypte.

Pendant ce temps, les Palestiniens seront autorisés à retourner dans le nord de la bande de Gaza. Les personnes voyageant à pied ne seront pas soumises à des contrôles de sécurité, mais les véhicules seront inspectés par des fonctionnaires qataris et égyptiens afin de s'assurer qu'aucune arme lourde n'est transférée dans la bande de Gaza, rapporte Axios.
Dès le premier jour du cessez-le-feu, 600 camions d'aide, dont 50 camions de carburant, entreront chaque jour dans la bande de Gaza. En outre, 200 000 tentes et 60 000 maisons mobiles seront livrées aux Palestiniens déplacés à Gaza.
Le 16e jour du cessez-le-feu, Israël et le Hamas entameront des négociations sur la deuxième phase de l'accord, qui devrait inclure la libération des derniers otages, un cessez-le-feu permanent et un retrait total d'Israël de Gaza.