L'Algérie demande dix ans de prison pour Boualem Sansal, écrivain critique envers le régime

Le parquet algérien a requis une peine de dix ans de prison contre l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, accusé d'« atteinte à l'unité nationale » et de « publications contre la sécurité et la stabilité du pays ».
Sansal, opposant reconnu au gouvernement algérien, a été arrêté le 21 novembre 2024 à son retour en Algérie depuis la France par des membres de la Direction générale de la sûreté intérieure algérienne (DGSI).
Lors de sa comparution devant le tribunal de Dar el Beida, dans la capitale algérienne, l'écrivain a décidé de se défendre lui-même, sans l'aide d'un avocat, selon le journal local Echorouk.
L'arrestation de Sansal a exacerbé les tensions entre l'Algérie et la France, dont les relations bilatérales se sont détériorées ces derniers mois. L'arrestation de l'écrivain s'ajoute à une série d'incidents qui ont attisé le désaccord diplomatique entre les deux pays, dans un contexte marqué par le soutien de Paris au plan d'autonomie marocain pour le Sahara occidental.
L'arrestation de Boualem Sansal à l'aéroport d'Alger a non seulement suscité des critiques de la part des autorités françaises, mais a également mis en évidence les tensions croissantes entre les deux pays. Ces dernières semaines, plusieurs citoyens algériens influents ont été arrêtés en France pour incitation à la violence, ce qui a contribué à l'escalade diplomatique.

Boualem Sansal, connu pour sa position critique envers le régime algérien et sa défense de la liberté d'expression, fait maintenant face à un procès qui a suscité l'inquiétude de la communauté internationale. Alors que le parquet demande une condamnation sévère, l'opinion publique reste attentive à la résolution d'une affaire qui est devenue un symbole des tensions politiques et diplomatiques entre l'Algérie et la France.