Les changements de politique de pays comme l'Arabie saoudite concernant les relations avec l'Iran conduisent à un rapprochement entre Téhéran et Alger

L'Algérie et l'Iran s'orientent vers leurs relations favorisées par les changements régionaux

El presidente de Irán, Ebrahim Raisi, presidiendo una reunión del gabinete en Teherán el 8 de agosto de 2021 - Presidencia iraní/AFP
Présidence iranienne / AFP-Le président iranien Ebrahim Raisi préside une réunion du cabinet à Téhéran le 8 août 2021

Bien que la stabilité de la région ait été soumise aux différentes alliances construites dans le cadre de la signature d'accords internationaux, les dernières variations conduisent l'Algérie à raviver les liens bilatéraux avec Téhéran après une longue rupture diplomatique provoquée par ce qu'elle percevait comme le soutien de l'État iranien au terrorisme intérieur, ainsi que des différences importantes dans le monde arabe.

Les changements géopolitiques dans la région ont profité aux relations algéro-iraniennes, et outre l'état de la nouvelle intégration de Téhéran dans le cadre d'un processus de normalisation avec les voisins, l'axe Iran-Algérie est alimenté par une nouvelle page représentée par une invitation des dirigeants iraniens au Président Abdelmadjid Tebboune et une visite du président de la Première Chambre du Parlement, Brahim Boughali.

PHOTO/ARCHIVO - Abdelmadjid Tebboune, presidente de Argelia
PHOTO/ARCHIVO - Abdelmadjid Tebboune, Président de l'Algérie

Ibrahim Boughali, président de l'Assemblée populaire nationale Algérienne, est actuellement en Iran pour une visite de quatre jours, qui, espère-t-il, ravivera les liens bilatéraux entre les deux nations et les aidera à surmonter la récente normalisation et l'ouverture diplomatique qui ont plané sur les relations de Téhéran avec ses voisins. Cette visite intervient peu de temps après que le président iranien Ebrahim Raisi a invité son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune à se rendre dans le pays.

En raison des divergences importantes entre les deux parties concernant les crises au Yémen, en Syrie et au Liban, les deux nations ont maintenu un niveau minimum de relations bilatérales malgré les récentes difficultés diplomatiques qu'elle a eues avec ses voisins, ce qui a conduit l'Algérie à se retrouver dans une situation difficile à la suite des crises susmentionnées en ne s'alignant en faveur d'aucune des parties.

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PHOTO/TWITTER/@boughali_brahim - Ibrahim Boughali, Président de l'Assemblée Populaire Nationale d'Algérie

La dernière rupture entre les deux nations s'est produite dans les années 1990 lorsque l'Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec Téhéran en raison de ce qu'elle considérait comme le "rôle de l'Iran dans la fomentation d'actions terroristes à l'intérieur du pays"."Le fossé n'a été comblé que par le défunt président Abdelaziz Bouteflika, qui a insisté pour rétablir les liens au début du nouveau millénaire.
 

Le Secrétariat Général de l'Union Parlementaire des États Membres de l'OCI est l'endroit où Ibrahim Boughali, Président de l'Assemblée Populaire nationale, s'est rendu alors qu'il était chef d'État de l'Union. Boughali a profité de son passage dans la capitale de la République islamique pour se rendre au siège du Secrétariat général de l'Union. Là, il a été reçu par Mohamed Qureshi Nias, Secrétaire général de la Fédération, qui l'a informé des activités du Secrétariat Général, en particulier en ce qui concerne le suivi des différents événements dans le pays.

PHOTO/ARCHIVO - Puesto de venta de prensa en Argelia
PHOTO/ARCHIVO - Stand de vente de presse en Algérie

Ibrahim Boughali a souligné la nécessité "d'intensifier les efforts pour activer une forte présence syndicale". L'orateur a souligné la valeur de l'action islamique coordonnée au niveau parlementaire et a exprimé l'espoir d'une préparation réussie à la prochaine session, qui aura lieu en Côte d'Ivoire.

L'action démontre l'intention des deux nations d'utiliser le Parlement islamique pour coordonner leurs positions sur la campagne d'intimidation liée à l'incendie du Saint Coran et surveiller les événements dans l'État du Niger, en particulier à la lumière des positions contradictoires entre l'appel à recourir à l'intervention militaire pour restaurer la légitimité constitutionnelle représentée par le Président Mohamed Bazoum, et entre le rejet et la mise en garde contre la démarche préoccupante de se déchaîner.

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PHOTO/TWITTER/@mb_ghalibaf - Image de célébration du Président de l'Iran, Ebrahim Raisi et Mohamed Baqer Qalibaf président du Conseil de la Choura iranienne

En réponse à une invitation officielle qui lui a été adressée par le président du Conseil de la Choura iranienne, le chef de la Chambre de l'Assemblée populaire nationale, Ibrahim Boghali, se rend actuellement en République islamique en compagnie des législateurs Riad Khallaf et Elias Qamqani. Selon un communiqué de la chambre, “des réunions sont prévues avec certains hauts responsables en Iran, pour discuter des opportunités d'examiner la réalité de la coopération entre les deux pays et des moyens de la promouvoir dans divers domaines, ainsi qu'un programme diversifié qui comprend le transport vers différents lieux et espaces de nature économique et culturelle.”
 

L'Algérie a maintenu ses liens avec Téhéran même au plus fort de la polarisation avec son environnement arabe grâce à la nouvelle normalisation des relations entre l'Iran et ses voisins. En raison du contexte idéologique et du conflit entre le courant dit sunnite et les cellules chiites qui soutenaient secrètement les cercles exportateurs de la révolution, les relations algéro-iraniennes restent l'un des rares dossiers qui ne font pas consensus dans l'opinion publique algérienne et iranienne.

L'Iran investit et valorise hautement le patrimoine culturel et civilisationnel dans ses relations avec l'Algérie car il est convaincu que cela renforcera les liens entre les cultures et jettera les bases de futures relations horizontales. En effet, l'Iran est fermement convaincu de la nécessité d'utiliser l'héritage folklorique inspiré de l'ancienne culture chiite.

Un accord de 2015 sur la production artistique et cinématographique, reflétant les intentions de Téhéran d'utiliser la culture et le patrimoine populaires comme plate-forme pour forger des alliances stratégiques et rechercher des opportunités d'expansion dans la région et sur tout le continent africain, en particulier ceux dominés par la pensée soufie, est l'une des choses qui ont uni les deux nations pendant des années.