Argelia e Irán acuerdan profundizar relaciones y organizar reuniones oficiales

L'Algérie et l'Iran continuent d'approfondir leurs relations bilatérales. Après avoir rétabli ses relations avec l'Arabie saoudite, Téhéran cherche désormais à accroître sa présence dans le monde arabe, en particulier en Afrique du Nord, une région où les analystes et les médias ont mis en garde contre la dangereuse influence militaire de l'Iran.
Le soutien de Téhéran à des groupes tels que le Front Polisario constitue une menace pour la région du Maghreb et du Sahel, ainsi que pour l'Europe. Le Maroc s'est d'ailleurs exprimé à plusieurs reprises sur cette question, exhortant l'Iran à cesser son soutien au groupe indépendantiste sahraoui et avertissant que la fourniture de drones au Polisario déstabiliserait la région.

L'Algérie, alliée clé de l'organisation sahraouie, consolide sa position de principal partenaire de l'Iran en Afrique du nord. Historiquement, les relations entre les deux pays ont été cordiales, à l'exception de certaines années dans les années 1990, lorsque Alger a décidé de rompre les liens diplomatiques avec Téhéran, qu'elle accusait de soutenir les opposants islamistes du Front islamique du salut (FIS). Les deux pays ont toutefois rétabli leurs relations en 2000 et les ont renforcées dans de nombreux domaines.
Dans le but de préserver et d'approfondir ce partenariat, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a eu un entretien téléphonique avec son homologue iranien Ebrahim Raisi, avec lequel il a convenu de "dynamiser et de renforcer" les relations "aux niveaux politique et économique". Tebboune et Raisi ont également convenu de planifier des visites officielles à l'avenir, selon un communiqué publié par l'agence de presse algérienne APS. Au début de l'année, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, a transmis à son homologue algérien Ramtane Lamamra l'invitation faite par Raisi à Tebboune pour une visite d'État à Téhéran.

Cette conversation est un autre signe de la volonté des dirigeants iraniens et algériens de renforcer la coopération bilatérale, ce qui facilitera l'expansion de Téhéran en Afrique du nord. Ce scénario, comme l'avertissent les analystes d'Al-Arab, "pourrait mettre en danger la sécurité européenne" et "les intérêts stratégiques américains et israéliens au Maroc". Dans ce sens, le média arabe souligne également que l'une des bases du renforcement des relations entre l'Algérie et l'Iran sera la cause palestinienne et le rejet des accords d'Abraham signés par Israël et certains pays arabes comme le Maroc.
En effet, la situation en Cisjordanie et les récents événements à la mosquée Al-Aqsa ont été l'un des sujets centraux de la dernière conversation entre Tebboune et Raisi. Les deux dirigeants ont condamné "la profanation de la mosquée Al-Aqsa", qu'ils considèrent comme "une provocation flagrante à l'encontre d'un milliard et demi de musulmans pendant ce mois sacré".
Comme le rapporte l'agence de presse iranienne IRNA, Raisi a reconnu que l'Iran et l'Algérie avaient "des positions proches et même communes" sur certaines questions régionales et internationales, "en particulier le problème palestinien". Tebboune, quant à lui, a exprimé son espoir de voir la "libération de la nation palestinienne" avec l'aide des pays islamiques.

Raisi s'est entretenu non seulement avec son homologue algérien, mais aussi avec le président syrien Bashar al-Assad. Au cours de ces deux entretiens, Raisi a exhorté ses partenaires arabes à établir un "front islamique unifié" contre Israël.
Lors de l'appel avec Al-Assad, Raisi a également souligné la "nécessité de respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie", rapporte Haaretz. La conversation a eu lieu peu après qu'Israël a frappé plusieurs cibles militaires syriennes en réponse au tir de six missiles depuis le territoire syrien vers les hauteurs du Golan.