L'ancien conseiller du Pentagone appelle à reconnaître le MSP comme représentant légitime du Sahara occidental

Alors que le soutien international au Mouvement sahraoui pour la paix s'intensifie, l'Assemblée générale du MSP se félicite de la dynamique positive qui a suivi la dernière réunion du Conseil de sécurité de l'ONU 
Hach Ahmed Bericalla en la III Conferencia Internacional para el Diálogo y la Paz en el Sáhara Occidental - PHOTO/ATALAYAR
Hach Ahmed Bericalla à la 3ème Conférence Internationale pour le Dialogue et la Paix au Sahara Occidental - PHOTO/ATALAYAR
  1. Le MSP se félicite de la dynamique positive après le Conseil de sécurité et demande à être inclus dans le processus politique 

Michael Rubin, expert des questions moyen-orientales et ancien conseiller du Pentagone, s'est à nouveau exprimé sur le conflit du Sahara occidental dans une longue interview publiée par le journal Maroc Hebdo. Rubin a réitéré sa position selon laquelle les principales puissances intéressées par une solution au conflit, notamment les États-Unis, l'Espagne et la France, devraient reconnaître le Mouvement sahraoui pour la paix (MSP) comme le représentant légitime et démocratique du peuple sahraoui. 

Rubin a rappelé la position récemment annoncée par le secrétaire d'État Marco Rubio et a sévèrement critiqué le Front Polisario, qu'il a qualifié de « vestige de la guerre froide ». À cet égard, il a souligné que le Polisario « n'a jamais été élu par les Sahraouis, qui n'ont jamais eu la possibilité de voter pour leurs représentants », et a plaidé pour que ce rôle soit accordé au MSP, en particulier après sa reconnaissance par l'Internationale socialiste. 

Dans son analyse publiée par l'American Enterprise Institute sur la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO), Rubin a prédit sa fin prochaine, affirmant que « la volonté des États-Unis de financer des opérations de maintien de la paix dépendra de leur efficacité ». Il a souligné que les coupes budgétaires à Washington pourraient gravement affecter les missions jugées inefficaces, telles que celle de la MINURSO. 

En outre, Rubín a souligné l'importance d'inclure les chefs tribaux sahraouis dans le processus de règlement politique, suggérant que le Maroc devrait s'inspirer du modèle kurde pour l'avenir de l'autonomie du Sahara occidental, une référence également reprise dans la feuille de route annoncée à Dakar fin 2023 lors de la deuxième Conférence internationale pour le dialogue et la paix. 

Le MSP se félicite de la dynamique positive après le Conseil de sécurité et demande à être inclus dans le processus politique 

Parallèlement, l'Assemblée générale du Mouvement sahraoui pour la paix (MSP) s'est réunie les 26 et 27 avril à Madrid pour analyser les derniers développements, notamment après la récente réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur le Sahara occidental. 

L'Assemblée a évalué très positivement la tenue de la troisième Conférence internationale pour le dialogue et la paix, qui s'est tenue à Las Palmas (Espagne) le 27 février dernier, soulignant le niveau d'organisation, la forte participation internationale et la présence significative de notables tribaux sahraouis, qui, pour la plupart, ont manifesté leur adhésion au MSP, consolidant ainsi la légitimité croissante du Mouvement. 

De même, l'Assemblée a souligné l'impact favorable de l'admission du MSP à l'Internationale socialiste, qui a renforcé son action diplomatique et sa présence internationale. Dans ce contexte, l'Assemblée a exprimé sa satisfaction face au nombre croissant de voix, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'ONU, qui demandent la reconnaissance du MSP comme véritable représentant démocratique des Sahraouis. 

D'autre part, l'Assemblée générale du MSP a également exhorté l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, à intégrer le MSP dans le processus politique, critiquant son insistance à ne traiter qu'avec le Front Polisario. Cette position, ont-ils dénoncé, constitue un « obstacle » à la solution négociée exigée par la communauté internationale. 

En ce qui concerne son programme futur, l'Assemblée a annoncé le lancement de nouvelles activités visant à diffuser les résultats de la troisième conférence internationale et à renforcer sa structure organisationnelle, en particulier dans les camps de réfugiés sahraouis. Elle a également exprimé sa préoccupation face à la détérioration progressive des conditions de vie dans les camps de Tindouf, mettant en garde contre l'activité croissante des mafias de la drogue et l'incapacité du Polisario à garantir la sécurité. 

Enfin, la proposition de reporter la tenue du IIe Congrès du MSP après octobre 2025 a été ratifiée, avec l'engagement de constituer un comité préparatoire pour sa convocation.