L'armée américaine cherche à se retirer en Syrie

Face à un scénario changeant et dans le cadre de la lutte contre l'État islamique
Alrededores de la ciudad de Maarat al-Numan, en la provincia de Idlib, Siria - PHOTO/Reuters/Mahmoud Hassanoarabicphoto
Autour de la ville de Maarat al-Numan, dans la province d'Idlib, en Syrie - PHOTO/Reuters/Mahmoud Hassanoarabicphoto

L'armée américaine se prépare à réduire ses troupes en Syrie à mesure que les événements politiques se succèdent dans le pays, en particulier la montée au pouvoir d'Ahmed Al-Sharaa.

Cela pourrait affecter la lutte contre l'État islamique, dont dépend la sécurité internationale. 

L'armée américaine compte environ 2 000 soldats en Syrie, répartis sur plusieurs bases, principalement dans le nord-est. Les troupes travaillent avec les forces kurdes locales pour empêcher une résurgence de l'ISIS, qui s'est emparé en 2014 de grandes parties de l'Irak et de la Syrie, mais qui a ensuite été repoussé.

L'un des responsables, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, a déclaré à Reuters que la consolidation pourrait réduire le nombre de troupes en Syrie à environ 1 000.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), dirigées par les Kurdes et soutenues par les États-Unis, ont signé un accord avec Damas le mois dernier pour fusionner les organes gouvernementaux et les forces de sécurité dirigés par les Kurdes avec le gouvernement central.

La Turquie cherche depuis longtemps à obtenir un retrait américain qui affaiblirait la position des FDS, qu'elle considère comme un ennemi.

En mars, les États-Unis ont donné à la Syrie une liste de conditions à remplir en échange d'un allègement partiel des sanctions, mais pour le reste, l'administration Trump a peu interagi avec les nouveaux dirigeants du pays.

Certains responsables de la Maison Blanche ont tenu à adopter une position plus ferme, soulignant les liens de longue date des nouveaux dirigeants syriens avec Al-Qaïda comme une raison de limiter l'engagement au minimum.

Un autre responsable américain a confirmé le plan de réduction des effectifs, mais a déclaré qu'il y avait des incertitudes sur les chiffres et qu'il était sceptique quant à une réduction de cette ampleur à un moment où l'administration du président Donald Trump a négocié avec l'Iran et renforcé ses forces dans la région.

Les États-Unis ont récemment envoyé des avions, notamment des bombardiers B-2, des navires de guerre et des systèmes de défense aérienne pour renforcer le Moyen-Orient.

M. Trump estime que l'Iran retarde intentionnellement la conclusion d'un accord nucléaire avec les États-Unis et qu'il doit renoncer à toute tentative de développement d'une arme nucléaire, sous peine d'une éventuelle frappe militaire contre les installations atomiques de Téhéran.

Pendant ce temps, le secrétaire américain à la défense, Pete Hegseth, procède à un examen global des troupes militaires américaines dans le monde.

Le gouvernement syrien dirigé par les islamistes a cherché à reconstruire les liens de la Syrie dans la région et au-delà. Il s'est appuyé sur le soutien de la Turquie pour améliorer les relations avec l'Occident.