Macron à Rabat, fin septembre

Cette information est confirmée par Atlasinfo qui s’appuie sur une source diplomatique française. Une source qui révèle que « la visite du chef de la diplomatie marocaine à Paris, Nasser Bourita, était destinée à travailler sur la feuille de route de la visite d’Etat d’Emmanuel Macron au Maroc ».
Cependant, bien qu’actée, la visite du chef de l’Etat français au royaume chérifien, sa date n’est toujours pas fixée. Alors qu’elle était initialement prévue pour le mois de mai prochain, elle a été repoussée à la rentrée prochaine en raison du déroulement des élections européennes et des Jeux Olympiques de Paris.
En attendant, la concrétisation du projet de cette visite qui va, certainement, sceller définitivement, la normalisation des relations franco-marocaines qui ont été traversées par une période de froid entre les deux capitales, plusieurs visites ministérielles des deux côtés sont programmées dans le prolongement de la visite effectuée par le chef de la diplomatie française, au mois de février dernier à Rabat. Une visite qui a frappé les esprits par l’engagement français à renouer les relations entre les deux pays dont les relations se sont distendues ces dernières années.
La France, qui a, toujours, vu en le royaume marocain le partenaire africain le plus crédible, compte rattraper le retard perdu durant ces années de froid. Pour cela, un premier geste a été fait. Et quel geste ! Un investissement de 10 millions d’euros au Sahara, concrétisant par-là, une reconnaissance économique de cette partie du territoire marocain sujette à contestation. Ce qui laisse sous-entendre une prochaine reconnaissance politique qui serait la cerise sur le gâteau à l’occasion de la visite de Macron à Rabat.
En attendant, la France a fait un autre geste envers le royaume chérifien. Celui du « transfert de 30 avions mirage 2000-9 émiratis au Maroc, après les avoir bloqués durant trois année », comme indiqué par « Assahifa ». Cela risque de faire grincer les dents chez le voisin de l’Est qui a raté le coche de réchauffer ses relations avec Paris après l’ajournement de la visite de Tebboune à Paris qui était prévue au mois de mai 2023 et probablement l’annulation de la visite annoncée pour fin septembre-début octobre en raison de l’élection présidentielle anticipée, prévue pour le 07 septembre.
Tout compte fait, la brouille qui a marqué les relations franco-marocaines ces dernières années s’est terminée à l’avantage de Rabat qui a engrangé pas mal de dividendes dans le cadre du réchauffement de ces relations. C’est le résultat d’une diplomatie réfléchie marquée par la sagesse et le sens de la mesure.