Zelensky exige une paix réelle et durable qui empêche de nouvelles attaques de la Russie

Le président ukrainien prévient qu'il n'acceptera pas un accord qui répète les erreurs commises en Crimée et dans le Donbass
El presidente ucraniano Volodymyr Zelensky - REUTERS/ CARL COURT
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky - REUTERS/ CARL COURT

Après avoir annoncé son arrivée dans la capitale américaine, Volodimir Zelensky, président de l'Ukraine, a répondu aux dernières déclarations de Donald Trump en indiquant qu'il avertirait le président américain qu'il n'y aurait pas de place pour des demi-mesures dans les négociations pour un cessez-le-feu. « Nous n'accepterons pas une paix qui cache une nouvelle guerre », a-t-il déclaré.  

Pour le dirigeant ukrainien, laisser ouverte la possibilité que se reproduise ce qui s'est passé en 2014 en Crimée serait une défaite pour l'Occident. L'objectif de Zelensky est clair : fermer la porte à toute future agression russe. « Nous partageons tous le ferme désir de mettre fin à cette guerre rapidement et en toute sécurité », a-t-il ajouté dans un message publié sur les réseaux sociaux. 

Volodimir Zelensky, presidente de Ucrania, junto a la presidenta de la Comisión Europea, Úrsula von der Leyen - PHOTO/PRESIDENCIA DE UCRANIA
Le président ukrainien Volodimir Zelensky avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen - PHOTO/PRESIDENCE D'UKRAINE

Zelensky insiste sur le fait que la Russie doit assumer sa responsabilité en tant qu'agresseur et mettre fin à la guerre qu'elle a déclenchée. « Une paix véritable ne sera possible que si elle repose sur la justice, la souveraineté et des garanties fermes. Pas sur l'illusion d'un cessez-le-feu qui cache une future invasion ». 

À l'époque, après l'occupation de la Crimée par la Russie, Zelensky avait rappelé que, sous la pression internationale, son pays avait commis une erreur, que la Russie espère voir se répéter, mais dont l'Ukraine a tiré une leçon très importante : la souveraineté nationale est le pilier de tout État. « Cette logique, qui n'a fait que renforcer l'ambition impériale de Poutine, ne peut se répéter ». 

Sur les réseaux sociaux, Zelensky a également mentionné une autre grande erreur commise par l'Ukraine dans le passé avec la signature du mémorandum de Budapest en 1994, par lequel l'Ukraine renonçait à son arsenal nucléaire en échange de garanties de sécurité qui, avec le temps, se sont révélées inutiles face à l'avancée militaire russe. 

Aux côtés de Zelensky, se rendront à Washington la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, ainsi que les présidents français et finlandais, Emmanuel Macron et Alexander Stubb, et les Premiers ministres allemand, britannique et italien, Friedrich Merz, Keir Starmer et Giorgia Meloni. 

En su encuentro en Kananaskis, el secretario general de la Alianza, Rutte, y el presidente Zelenski, perfilaron la reunión con los 32 ministros de Exteriores de la OTAN programada para la tarde-noche del 24 de junio - PHOTO/NATO
Lors de leur réunion à Kananaskis, le secrétaire général de l'OTAN, M. Rutte, et le président Zelenski ont présenté les grandes lignes de la réunion avec les 32 ministres des Affaires étrangères de l'OTAN prévue dans la soirée du 24 juin - PHOTO/NATO

La première visite de Zelenski à Washington avait laissé une impression négative, car il avait été soumis à une forte pression publique de la part de Trump et de son vice-président, JD Vance, pour qu'il accepte un accord avec la Russie. 

Dans ce contexte, le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a assuré que les dirigeants européens qui accompagneront Zelenski ne l'empêcheront pas de « faire peur » à Zelenski pour qu'il accepte « un accord défavorable ». 

Cependant, cette fois-ci, Zelensky s'est rendu dans le Bureau ovale fort des succès de son armée et des récentes victoires à Soumy et à Donetsk, et avec de grandes attentes en matière de coopération internationale. Il a donc souligné que « les soldats du Front ont prouvé que l'Ukraine peut se défendre, mais ils ont besoin d'une véritable architecture de sécurité, pas de promesses qui s'évanouissent avec le temps ». 

Enfin, il a remercié les États-Unis pour tout le soutien qu'ils ont apporté aux troupes du front, en particulier depuis l'arrivée de Trump à la présidence. « Notre peuple n'oublie pas ceux qui ont été à nos côtés », a-t-il assuré.