Le Maroc augmente le budget du ministère des Affaires étrangères

Le Maroc a augmenté le budget du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger afin de poursuivre son engagement dans la diplomatie étrangère, comme il l'a fait au cours des dernières décennies.
Dans le cadre du projet de loi de finances 2025 du Royaume du Maroc, 4,47 milliards de dirhams (423 millions d'euros) ont été alloués au ministère dirigé par Nasser Bourita.
C'est 360 millions de dirhams de plus que l'année précédente pour le ministère des Affaires étrangères, soit une augmentation de près de 8,9 %.
Cette augmentation servira à développer le réseau diplomatique et consulaire du Maroc et à créer de nouvelles lignes budgétaires.

Selon les chiffres officiels, 299 millions de dirhams, soit près de 73 % du budget d'investissement, sont consacrés à la gestion des missions diplomatiques et consulaires, y compris les projets de construction et de rénovation des installations des ambassades et consulats marocains.
Le rapport officiel sur les données budgétaires note que « pour mener une diplomatie proactive et cohérente, le ministère a développé une stratégie qui intègre le rôle des instances politiques et parlementaires, des centres de recherche scientifique, des organisations de la société civile et des institutions non gouvernementales œuvrant dans le domaine des relations internationales ».
L'objectif, outre le développement des équipements et des processus de gestion, est clairement de renforcer davantage la diplomatie étrangère marocaine afin de continuer à consolider le rôle extérieur du Maroc comme il l'a fait ces derniers temps, selon les directives claires du roi Mohammed VI, qui, depuis son accession au trône en 1999, a clairement indiqué qu'il était très précieux de renforcer le rôle international du pays nord-africain afin de le positionner au plus haut niveau dans la sphère géopolitique.
La stratégie d'augmentation du budget « met l'accent sur la défense des intérêts stratégiques du Maroc, notamment la préservation de son intégrité territoriale et le renforcement des acquis de la question nationale, tout en promouvant le modèle marocain, issu des importantes réformes démocratiques entreprises par le Royaume. Il vise également à renforcer la présence de Rabat dans les organisations régionales et internationales », selon les informations officielles.
Parmi les questions internationales qui seront mises en exergue, certains points sont très pertinents pour le pays nord-africain.
L'un d'entre eux est le maintien de la sécurité et la lutte contre le terrorisme et les bandes criminelles opérant au niveau international. Le Maroc accorde une grande importance à la défense et à la sécurité nationales, avec un rôle prépondérant pour la Direction générale de la sécurité nationale et la Direction générale de la surveillance du territoire, dont le chef est Abdellatif Hammouchi, qui s'est engagé à nouer d'importantes relations internationales au plus haut niveau avec des nations très importantes pour lutter contre le terrorisme transnational et tous les types de réseaux criminels opérant dans différentes nations.
Une autre question très importante est le maintien de l'intégrité territoriale du Maroc. Cela nécessite une reconnaissance internationale officielle de l'intégration du Sahara occidental dans les provinces dites méridionales du Maroc.

Le pays nord-africain intensifie sa diplomatie internationale depuis des années pour obtenir un soutien à son plan d'autonomie pour le Sahara occidental, qui propose une formule de large autonomie pour le territoire sahraoui sous souveraineté marocaine, dans le respect des résolutions de l'Organisation des Nations unies (ONU) et avec l'objectif clair de développer au maximum le territoire à tous les niveaux.
Cette proposition a déjà reçu l'appui de plus de 100 pays sur la scène internationale, qui la considèrent comme l'initiative la plus crédible et la plus réaliste pour résoudre le différend sahraoui, démontrant ainsi le succès de la diplomatie étrangère marocaine et des postulats qu'elle avance.