Le Maroc promeut le débat académique à Barcelone sur son plan d'autonomie pour le Sahara occidental

Dans un contexte géopolitique marqué par la recherche de solutions durables au conflit du Sahara occidental, le Maroc a renforcé sa stratégie diplomatique parallèle à travers des initiatives destinées aux forums universitaires européens. Jeudi dernier, Barcelone a accueilli une table ronde qui a réuni des diplomates, des parlementaires, des experts universitaires et des étudiants, tant marocains qu'étrangers, pour débattre du plan d'autonomie proposé par le Maroc comme solution au conflit du Sahara.
L'événement était organisé par le Conseil de la jeunesse marocaine pour la diplomatie et les relations internationales, en collaboration avec l'Université de Barcelone et le Consulat général du Maroc dans la ville catalane. Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'un effort plus large du Royaume pour impliquer la société civile, la diaspora et le monde universitaire dans la défense de ses causes nationales, avec un accent particulier sur la question sahraouie.
Lors de son intervention, le consul général du Maroc à Barcelone, Charif Cherkaoui, a souligné que le Sahara constitue l'axe principal de la politique étrangère du pays. Il a également souligné le soutien international croissant dont bénéficie le plan marocain, qui reflète, selon lui, sa crédibilité et son réalisme. Cherkaoui a insisté sur le rôle que jouent les jeunes et la société civile dans le renforcement de l'image et du rayonnement du Maroc à l'étranger.
Pour sa part, Moataz Kabri, président du Conseil de la jeunesse marocaine, a salué l'engagement des jeunes Marocains de la diaspora en faveur des intérêts du pays, tandis que la vice-présidente de l'organisme, Aïcha Moussa, a appelé à utiliser les espaces universitaires européens comme plateformes pour promouvoir une analyse rigoureuse et objective du conflit du Sahara occidental.
Le conseiller politique en Catalogne, Ahmed Benalla, est également intervenu pour réaffirmer la légitimité du Plan d'autonomie, qu'il a qualifié d'initiative sérieuse, crédible et alignée sur les efforts internationaux visant à parvenir à une solution politique, négociée et durable, dans le cadre du respect de la souveraineté du Maroc.
Les participants ont convenu que ce type de rencontres renforce la diplomatie publique du Maroc, favorise la compréhension académique du conflit et renforce la présence intellectuelle et culturelle du pays à l'étranger.
Une proposition bénéficiant d'un large soutien international
Le plan d'autonomie proposé par le Maroc en 2007 devant les Nations unies propose une solution politique fondée sur l'octroi d'une autonomie avancée à la région du Sahara occidental, sous souveraineté marocaine. La proposition prévoit que les habitants sahraouis gèrent leurs propres affaires par le biais d'organes législatifs, exécutifs et judiciaires locaux dotés de larges compétences, tandis que l'État marocain conserverait ses prérogatives souveraines en matière de défense, de relations extérieures et de religion.
Cette approche a été accueillie favorablement par de nombreux pays, dont les États-Unis, l'Allemagne, la France, Israël, l'Espagne et les Émirats arabes unis, qui la considèrent comme une base « sérieuse et crédible » pour résoudre un conflit qui dure depuis plus de quatre décennies.
Le soutien à cette proposition s'est également traduit par l'ouverture d'un nombre croissant de consulats par des pays africains, arabes et latino-américains dans les villes de Dakhla et Laayoune, dans le Sahara occidental, ce qui représente une reconnaissance tacite de la souveraineté marocaine sur la région.
En outre, le Conseil de sécurité des Nations unies a salué les efforts sérieux et crédibles du Maroc dans plusieurs de ses récentes résolutions, dans lesquelles il a exhorté les parties à progresser vers une solution politique réaliste, pragmatique et durable.
La tenue de ce type de forums dans des universités européennes, comme celui organisé à Barcelone, reflète une stratégie renouvelée du Maroc visant à associer la jeunesse, la diaspora et les milieux universitaires à la promotion internationale de sa vision du Sahara occidental.