Le Maroc souligne l'importance de protéger la stabilité au Gabon après le coup d'Etat

Les pays commencent à réagir au coup d'État qui a eu lieu ce matin au Gabon, un mois seulement après celui qui s'est produit au Niger. Le Maroc a "souligné l'importance de préserver la stabilité et la tranquillité de la population" du Gabon, qu'il considère comme un "pays frère".
Dans un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères, le Royaume a également exprimé sa confiance en "la sagesse de la nation gabonaise", ainsi qu'en "ses forces vives et ses institutions nationales pour aller vers une perspective qui lui permette d'agir au mieux des intérêts du pays pour sauvegarder les acquis et répondre aux aspirations du peuple gabonais frère".
Ce matin, un groupe d'officiers militaires a annoncé la "fin du régime actuel" au Gabon, annulant les élections de samedi dernier et dissolvant toutes les institutions du pays africain. Les élections s'étaient soldées par la victoire du président Ali Bongo, au pouvoir depuis 14 ans après la mort de son père.
Dans leur discours télévisé, les militaires putschistes ont justifié leur démarche par "une dégradation continue de la cohésion sociale" qui menace de plonger le pays dans le "chaos", des raisons déjà invoquées par d'autres putschistes sur le continent.
Quelques heures après le soulèvement, le président Bongo a lancé un appel à l'aide à la communauté internationale depuis sa résidence, où il est détenu depuis ce matin. Les nouveaux dirigeants ont déclaré que le président, sa famille et son médecin étaient assignés à résidence.
Par ailleurs, l'un de ses fils, Noureddin Bongo Valentin, son directeur de cabinet, Ian Ghislain Ngoulou, et d'autres proches du président ont été arrêtés pour "haute trahison des institutions de l'Etat, détournement massif de fonds publics, détournement financier international en bande organisée, faux et usage de faux dans la signature du Président de la République, et trafic de stupéfiants".
Le Gabon rejoint ainsi la liste des pays africains ayant subi des coups d'Etat ces dernières années ou mois, tels que le Niger, le Mali et le Burkina Faso.