Melilla note la bonne coopération entre le Maroc et l'Espagne contre la migration illégale

La ville autonome a enregistré 113 arrivées de migrants illégaux en 2024, un niveau jamais atteint depuis les années 90 du siècle dernier 
Migrantes corren hacia la valla que separa Marruecos de España - REUTERS/JON NAZCA
Des migrants courent vers la clôture séparant le Maroc de l'Espagne - REUTERS/JON NAZCA

Le Maroc et l'Espagne développent depuis des années une coopération étroite contre la migration illégale, avec un travail très remarquable des forces de sécurité des deux nations.

Cela se traduit par des données telles que les dernières enregistrées à Melilla. En 2024, la ville autonome espagnole a enregistré le plus faible afflux de migrants illégaux depuis les années 90 du siècle dernier, avec un total de 113 arrivées.

Les forces de sécurité marocaines ont empêché jusqu'à 49 000 tentatives d'immigration clandestine l'année dernière, l'Espagne étant la porte d'entrée vers l'Europe. 

<p> Un migrante es asistido por soldados del Ejército español cerca de la frontera de Marruecos y España, en el enclave español de Ceuta, el martes 18 de mayo de 2021 - AP/BERNAT ARMANQUE</p>
Un migrant est aidé par des soldats de l'armée espagnole près de la frontière entre le Maroc et l'Espagne - AP/BERNAT ARMANQUE

L'enclave espagnole de Melilla a enregistré l'un de ses chiffres les plus bas en matière d'immigration clandestine depuis le début des années 90, avec seulement 113 migrants entrant dans la ville autonome l'année dernière, sur un chiffre global de 49 000 tentatives d'entrée infructueuses.

Le chiffre pour 2024 représente une baisse significative par rapport aux 340 entrées illégales enregistrées en 2023.

Selon les données rapportées par l'agence de presse espagnole Europa Press, les arrivées par voie maritime ont connu la réduction la plus drastique, avec seulement 21 personnes sans papiers arrivant sur les côtes de Melilla, soit une diminution de 88,3 % par rapport aux 180 enregistrées en 2023.

Les entrées par voie terrestre ont également connu une baisse notable, de 42,5 %, passant de 160 en 2023 à 92 en 2024. 

<p>En esta fotografía de archivo del 19 de mayo de 2021, menores no acompañados que cruzaron a España se reúnen afuera de un almacén utilizado como refugio temporal mientras esperan ser sometidos a una prueba de COVID-19 en el enclave español de Ceuta, cerca de la frontera entre Marruecos y España - AP/BERNAT ARMANQUE</p>
Dans cette photo d'archive du 19 mai 2021, des mineurs non accompagnés qui ont traversé l'Espagne se rassemblent devant un entrepôt utilisé comme abri temporaire alors qu'ils attendent de subir un test COVID-19 dans l'enclave espagnole de Ceuta, près de la frontière entre le Maroc et l'Espagne - AP/BERNAT ARMANQUE

Cette forte baisse contraste fortement avec les chiffres des années précédentes, notamment avec les événements tragiques du 24 juin 2022, lorsqu'entre 1 500 et 2 000 réfugiés et migrants, principalement des ressortissants soudanais, ont tenté de franchir la frontière entre le Maroc et l'Espagne en passant par Melilla.

Bien que 150 personnes aient réussi à entrer, la tentative a fait au moins 24 morts du côté marocain, selon des sources officielles, bien que des organisations non gouvernementales aient fait état d'un bilan de plus de 37 morts.

Le Maroc est un partenaire prioritaire de l'Espagne dans la lutte contre la migration irrégulière. Un phénomène qui, dans de nombreux cas, signifie la prolifération d'actes illégaux liés à plusieurs reprises au terrorisme transnational ou à l'activité de bandes criminelles organisées.

Migración masiva entre Marruecos y España - PHOTO/ARCHIVO
Migration massive entre le Maroc et l'Espagne - PHOTO/FILE

Le mouvement de ces migrants irréguliers est dans de nombreux cas lié aux actions d'organisations criminelles dédiées au trafic illégal de personnes qui profitent financièrement de la situation désespérée de milliers de personnes, en particulier d'Afrique sub-saharienne, fuyant la pauvreté, les guerres et même la répression politique dans leurs pays. Face aux tragédies personnelles et au désespoir de beaucoup, ces organisations criminelles demandent des sommes colossales pour offrir une porte de sortie vers l'Europe, principalement via l'Espagne, avec des itinéraires qui mettent souvent la vie de ces personnes en danger.

La coopération des forces de sécurité marocaines dans la prévention de ces phénomènes a été démontrée à de nombreuses reprises, comme lors des épisodes de septembre 2024, lorsque, à la suite d'un appel fort lancé sur les réseaux sociaux par des bandes organisées, des milliers de migrants illégaux ont tenté de prendre d'assaut les postes-frontières de Ceuta et Melilla pour passer du Maroc au territoire espagnol.

À l'époque, le gouvernement espagnol, par l'intermédiaire du ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, avait salué l'action des forces de sécurité marocaines qui avaient réussi à contenir la vague de migration clandestine qui s'était abattue sur les frontières de Ceuta et Melilla, tant par la mer que par la terre.