Le MSP dénonce une nouvelle attaque meurtrière de l'armée algérienne contre de jeunes réfugiés sahraouis

Le premier secrétaire du Mouvement sahraoui pour la paix, Hach Ahmed Bericalla, a dénoncé la situation dans une lettre adressée à l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour la question du Sahara occidental 
Hach Ahmed Bericalla - PHOTO/FILE
Hach Ahmed Bericalla - PHOTO/FILE

Le Mouvement sahraoui pour la paix (MSP) a dénoncé une nouvelle attaque meurtrière des forces armées algériennes contre de jeunes réfugiés sahraouis. 

Le premier secrétaire du MSP, Hach Ahmed Bericalla, a fait part de cette tragédie dans une lettre adressée à Staffan de Mistura, envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies (ONU) pour le Sahara occidental. 

Selon les informations fournies, les tirs à la mitrailleuse ont eu lieu à proximité du camp de Dakhka, à 160 kilomètres à l'est de Tindouf, une région d'Algérie où des milliers de réfugiés sahraouis vivent dans des conditions difficiles. 

« Selon les témoignages de femmes du camp et les images qu'elles ont elles-mêmes enregistrées, l'intervention d'une unité militaire algérienne a eu lieu à une courte distance du camp, faisant deux morts et neuf blessés, dont trois dans un état grave », selon la lettre. 

Le contenu de la lettre envoyée par Hach Ahmed Bericalla à Staffan de Mistura est reproduit ci-dessous : 

M. Staffan de Mistura.  

Envoyé personnel du S. G. de l'ONU.  

Cher Monsieur l'Envoyé, 

Je m'adresse à nouveau à vous pour vous informer et dénoncer un autre mitraillage par les forces armées algériennes contre de jeunes réfugiés sahraouis. L'incident s'est produit ce matin à proximité du camp de Dakhka, à 160 kilomètres à l'est de Tindouf. 

Selon les témoignages de femmes du camp et les images qu'elles ont elles-mêmes enregistrées, l'intervention d'une unité militaire algérienne a eu lieu à une courte distance du camp, faisant deux morts et neuf blessés, dont trois dans un état grave. 

Apparemment, les jeunes étaient à la recherche d'or et ont été violemment repoussés par une patrouille algérienne utilisant des armes automatiques. 

Comme vous le savez, M. De Mistura, ce n'est pas la première fois que des événements de cette nature se produisent. En 2022 et 2024, des événements similaires se sont produits, entraînant la mort d'une dizaine de jeunes réfugiés contraints par le manque de travail à chercher leur vie, même si cela implique des risques pour leur vie. 

Il est évident, Monsieur le Représentant de l'ONU, que cette situation met en évidence la nécessité urgente pour l'organisme international d'accélérer le processus politique et de progresser vers une solution pacifique rapide au problème du Sahara occidental. 

En attendant, l'ONU, par l'intermédiaire du Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR), doit prendre en charge les besoins et la protection des réfugiés en fournissant des ressources et des moyens de subsistance pour éviter que la pauvreté et le désespoir n'incitent les jeunes à risquer leur vie dans des activités illégales ou à tomber dans les filets des trafiquants ou des groupes djihadistes au Sahel. 

Enfin, je tiens à vous répéter, comme je l'ai déjà fait à plusieurs reprises, qu'il est temps de démocratiser le processus politique engagé par l'ONU et de donner au MSP, en tant que « troisième voie », la possibilité de contribuer à une solution de compromis avant l'expiration du dernier mandat de la MINURSO. 

Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de ma très haute considération.  

Hach Ahmed 

Premier secrétaire du MSP.