Nasser Bourita : qui est le deuxième archétype de la diplomatie formelle marocaine ?

- Bourita : le diplomate assidu du service extérieur
- Méthode diplomatique par objectifs basée sur une vision réelle
- La nouvelle génération de la compétence et de la méritocratie
- Les réalisations cumulées de Bourita depuis sa nomination
Sous l'impulsion du roi Mohammed VI lui-même, la diplomatie marocaine, qui est la première image officielle du pays à l'étranger, vise à entretenir des relations fructueuses et coopératives avec les différents partenaires stratégiques du Maroc en Europe, en Afrique, en Asie et dans les deux Amériques.
C'est exactement la mission qu'assume Nasser Bourita dans la poursuite du maintien de la paix, de la stabilité et de la réalisation de la prospérité et du développement durable pour son pays, ses voisins et l'espace international en général. A cet égard, le marché diplomatique est un secteur clé pour le Maroc en tant que pays aux grandes ambitions internationales.
En charge d'une diplomatie formelle proactive et rationnelle, Bourita défend et négocie la cause numéro un du Royaume : l'intégrité du territoire national en suscitant davantage de soutien au plan d'autonomie sous souveraineté marocaine proposé par le Maroc comme solution durable et pacifique au différend du Sahara occidental.

Bourita : le diplomate assidu du service extérieur
Nasser Bourita est considéré comme un pur produit du service extérieur, où il a perfectionné ses compétences diplomatiques et accumulé de l'expérience dans le domaine des relations internationales et des affaires étrangères.
Bourita a appris auprès des professionnels de la diplomatie formelle marocaine qui ont excellé tout au long de l'histoire du Royaume, ainsi que de ses contacts permanents avec le corps diplomatique étranger, d'une part, et le Cabinet royal, d'autre part.
Diplomate de carrière, Nasser Bourita a franchi tous les échelons diplomatiques avant d'occuper, en 2017, le poste de ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger.
Après un parcours professionnel distingué et des postes diplomatiques successifs, Nasser Bourita a réussi à regagner la confiance du Roi en 2019 pour continuer à défendre les intérêts du pays :
- Le Service Central à Rabat.
- L'ambassade du Maroc à Vienne.
- L'ambassade du Maroc à Bruxelles.
- Chef du service des organes principaux des Nations unies au MAE.
- Chef de la division des Nations unies.
- Directeur des Nations unies et des organisations internationales.
- Chef de cabinet du ministre des affaires étrangères.
- Ambassadeur, directeur général des relations multilatérales et de la coopération mondiale.
- Secrétaire général du ministère.
- Ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
Ce diplomate de 50 ans est connu pour traduire la politique étrangère du roi Mohammed VI dans ses actions et ses décisions. Tout au long de sa carrière au ministère des Affaires étrangères, il a fait preuve d'une compétence, d'une aptitude et d'un talent diplomatique qui ont fait de lui le deuxième archétype de la diplomatie marocaine.
Ce résultat n'est pas le fruit du hasard, mais celui de la volonté forte, de l'énergie renouvelable et de la disponibilité d'un "bosseur" qui a accumulé l'expertise dans les directions et les ambassades et qui continue à respecter la tradition et les usages de la profession diplomatique tout en gardant toute la souplesse nécessaire pour s'adapter à la complexité de l'époque.

Méthode diplomatique par objectifs basée sur une vision réelle
L'approche par objectifs est la méthode que l'actuel MAE a proposé d'adopter lorsqu'il était secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, afin de travailler de manière réfléchie, ciblée et organisée, sans rien laisser au hasard.
Dans le cadre d'une diplomatie moderne, Nasser Bourita, responsable d'une institution ministérielle dont l'objectif est de servir de vigie à l'action extérieure de l'Etat, opte pour une gestion basée sur la planification stratégique afin d'établir des objectifs clairs et mesurables qui s'inscrivent dans une véritable vision à court, moyen et long terme.
L'action diplomatique du MAE s'appuie principalement sur la vision et les orientations stratégiques du souverain alaouite et sur l'appui et les recommandations du conseiller royal et ancien ministre des Affaires étrangères, Tayeb Fasi Fihri, ainsi que du conseiller principal du cabinet royal, Fouad Ali El Himma.
Bourita, selon ces instructions, évalue habituellement le travail diplomatique et mesure le succès de chacune des mesures et décisions prises lors du traitement des dossiers ou du règlement des questions, en fonction des priorités.
"Persévérance, rigueur et équilibre", telle est la marque d'un patron exigeant qui valorise le travail de son équipe et qui compte des jeunes dans son cabinet et des profils plus expérimentés dans les directions.

La nouvelle génération de la compétence et de la méritocratie
Fort d'une longue carrière diplomatique, Nasser Bourita a pu accéder au poste de ministre des Affaires étrangères en étant l'homme qu'il fallait à la place qu'il fallait. Visage public de la nouvelle diplomatie marocaine initiée par le roi Mohammed VI, Bourita a scellé l'ère de la compétence et de la méritocratie sur le marché diplomatique du pays.
Ses réalisations et ses performances au cours des dernières années ont fait de lui un personnage public marocain digne de la fierté nationale après le retour du Maroc au sein de l'Union africaine, la reconnaissance américaine, israélienne, espagnole et française de la souveraineté du Maroc sur le Sahara et l'ouverture d'une série de consulats dans les territoires du sud.
Né en 1969 à Taunat, Nasser Bourita est le troisième enfant d'une famille de cinq enfants. Il a grandi dans le quartier populaire de Yaacoub El Mansour et a suivi ses études primaires et secondaires à l'école publique.

Après avoir obtenu sa licence en droit en 1991 à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Rabat, le jeune Nasser passe avec succès le concours d'entrée au ministère des Affaires étrangères. Pendant son année de formation à l'Académie marocaine des études diplomatiques, il est major de sa promotion et se rend à New York pour un stage aux Nations unies pendant l'été 1993.
Avec une approche terre-à-terre, Bourita, la plus importante figure diplomatique du Maroc, veille à la mise en œuvre de la nouvelle vision stratégique réelle en matière de politique étrangère et au bon fonctionnement de l'un des appareils les plus actifs de l'État.
Traiter correctement les besoins et les dossiers, en fonction de la priorité de chacune des tâches assignées, et savoir réagir rapidement aux demandes d'instructions émanant des ambassades et des directions, tel est le travail quotidien de Bourita. C'est une mission qui ne laisse pas de place à l'erreur et qui est menée à bien grâce à 90 % de transpiration et 10 % d'inspiration.
Bourita est un grand amateur de littérature, de philosophie et d'histoire, ainsi qu'un lecteur assidu d'articles sur des sujets aussi variés que la politique, la gestion, les rapports divers et l'actualité. Le diplomate marocain parle quatre langues (arabe, français, espagnol et anglais) et apprend l'allemand à la maison avec son épouse, diplômée en philologie allemande.
Les réalisations cumulées de Bourita depuis sa nomination
Le changement de la position de la communauté internationale sur la question du Sahara et l'acceptation du plan d'autonomie proposé par le Maroc comme une solution efficace et définitive au conflit a été l'un des principaux défis auxquels Bourita a été confronté depuis sa nomination en 2017 en tant que MAE du royaume alaouite.
Nasser Bourita s'est focalisé sur ce point clé de la politique étrangère marocaine, en consolidant la position du Maroc sur la scène internationale et sa présence en tant que leader en matière d'économie (banques, télécommunications, OCP), de politique (stabilisation du Sahel et accès de l'Afrique de l'Ouest à l'Atlantique), de religion (islam modéré), d'éducation (bourses d'études), d'aide humanitaire et de lutte contre le terrorisme sur le continent africain.
Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger a réalisé de grandes avancées dans cette mission nationale au cours de sa carrière, faisant preuve d'une bonne gestion et d'une maîtrise de l'appareil diplomatique :
- 2017 : retour du Maroc au sein de l'Union africaine, après l'avoir quittée en 1984 en réaction à l'adhésion de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à l'organisation.
- 2017 : l'adhésion du Maroc à l'initiative chinoise Belt and Road et la signature du plan bilatéral pour sa mise en œuvre en 2022.
- 2018 : rupture des relations diplomatiques entre le Maroc et l'Iran en raison du soutien du Hezbollah au Front Polisario.
- 2019 : la signature du partenariat de prospérité partagée euro-marocain pour la protection de l'environnement et la lutte contre le changement climatique et la coopération équilibrée en matière de mobilité et de migration. Un accord qui a été consolidé en 2022 avec le Partenariat vert pour la préservation de la biodiversité également.
- 2020 : le président Donald Trump a déclaré reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.
- Depuis 2020, plusieurs consulats généraux ont été ouverts dans les provinces du sud du Maroc, avec 20 pays africains, arabes et américains, dont les États-Unis, dans les villes de Laayoune et Dakhla.
- 2020 : normalisation des relations entre le Maroc et Israël dans le cadre des accords d'Abraham. Toutefois, le pays nord-africain n'a jamais renoncé à son soutien à la population de Gaza en tant que fervent défenseur de la cause palestinienne, condamnant les actions israéliennes contre les civils dans la bande de Gaza.
- 2021 : l'Algérie rompt ses relations diplomatiques avec le Maroc, qui cherche toujours à améliorer ses relations avec son voisin oriental.
- 2022 : La réunion de la Coalition internationale contre Daesh, organisée à Marrakech en coordination avec les États-Unis, souligne la participation du pays à la lutte internationale contre le terrorisme.
- 2022 : le Maroc renoue ses relations bilatérales avec l'Espagne, qui avait reconnu l'initiative marocaine d'autonomie, présentée en 2007, comme la solution la plus sérieuse, la plus réaliste et la plus crédible au conflit du Sahara.
- 2023 : la signature d'accords économiques avec les Émirats arabes unis sur le transport, les infrastructures et la récupération du tremblement de terre d'Al Haouz témoigne de l'excellence des relations du Maroc avec les pays du Conseil de coopération du Golfe.
- 2024 : le Maroc prend la présidence du processus de Rabat sur la migration avec un roi considéré par l'Union africaine comme le leader thématique en matière de migration.
- 2024 : La France soutient le plan d'autonomie du Maroc pour résoudre le conflit du Sahara.
- La Finlande considère le plan d'autonomie marocain comme une bonne base pour une solution définitive au différend régional sur le Sahara.