Sommet Corée-Afrique 2024 : le Maroc invité, le Polisario exclu

Le Maroc a été invité par la République de Corée du Sud au prochain sommet qu'elle organisera les 4 et 5 juin à Séoul et dont le Polisario a été exclu. Une rencontre à laquelle participeront les pays africains reconnus par les Nations unies, ainsi que la signature de plusieurs accords de coopération entre le pays asiatique et plusieurs Etats africains.
La rencontre entre les pays africains et la République de Corée aura lieu les 4 et 5 juin à Séoul. La Corée a déjà entamé les préparatifs du premier sommet avec les États africains, auquel le Maroc a été invité à participer en tant qu'invité de marque du continent.
Cette initiative, exclusive aux pays africains reconnus par les Nations unies, a explicitement exclu la participation du Polisario, qui ne remplit pas les critères nécessaires pour participer à ce type d'événement international.
La Corée accueillera cette rencontre historique avec les nations africaines, qui abordera un certain nombre de questions d'un grand intérêt pour l'Afrique et le partenaire coréen, à savoir la coopération économique, politique et sociale, ainsi que des initiatives visant à renforcer les relations multilatérales entre la Corée et les pays africains.
La réunion sera également l'occasion de consolider la coopération dans d'autres domaines, tels que la coopération diplomatique et culturelle. Cela se traduira par des accords bilatéraux visant à intensifier la coopération en matière d'investissement et à renforcer les échanges économiques et culturels entre les deux pays.
La participation du Maroc à cet événement souligne la reconnaissance de la diplomatie marocaine pour son engagement constant en faveur du respect des principes internationaux et de la souveraineté des Etats.
Une délégation de haut niveau représentera le Maroc, ce qui constitue une occasion unique de renforcer les liens avec la République de Corée et d'explorer les possibilités de partenariat dans divers secteurs.

En prévision de ce sommet, les autorités diplomatiques marocaines prévoient la signature d'accords stratégiques qui reflètent la volonté mutuelle des deux pays de consolider leurs relations bilatérales.
Cette anticipation s'explique par le fait que le Maroc est depuis longtemps reconnu comme le premier pays africain à avoir des relations diplomatiques et économiques avec la Corée du Sud. Cela témoigne de la solidité et de l'ancienneté des relations entre les deux pays.
Ces relations bilatérales se sont renforcées au fil des années à travers des échanges réguliers et des collaborations dans divers secteurs. En effet, les liens entre le Maroc et la Corée du Sud remontent aux années 1962, lorsque les relations diplomatiques entre les deux pays ont été officiellement établies.
Depuis, ces relations ont évolué positivement et n'ont cessé de se développer, démontrant l'engagement des deux pays à intensifier leur collaboration à long terme.
La Corée du Sud, qui occupe désormais un siège non permanent au Conseil de sécurité des Nations unies pour un mandat de deux ans, soutient une solution politique durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara, selon sa position exprimée lors de la septième session de la Commission mixte Maroc-Corée à Séoul en 2018.
Dans ce contexte, la position de la Corée du Sud apporte un soutien considérable à la recherche d'une solution au conflit du Sahara. Elle reconnaît les efforts déployés par Rabat et réitère son soutien à la solution initiée par les Nations unies.
Pour le Maroc, le sommet Corée-Afrique 2024 représente une occasion privilégiée pour partager son expérience, explorer de nouvelles opportunités économiques, renforcer son rôle clé en Afrique et affirmer sa fiabilité en tant que partenaire diplomatique et économique.
D'autre part, la Corée cherche, à travers cette rencontre, à intensifier ses liens économiques avec l'Afrique en général, afin de renforcer sa position dans un contexte de concurrence internationale. Cette stratégie inclut le Maroc en tant que pays prometteur dans l'économie mondiale.
La Corée place le Maroc, en particulier, au centre de ses plans de promotion du commerce bilatéral avec un volume actuel de 620 millions de dollars, tout en négociant un nouvel accord pour stimuler le commerce en réduisant les tarifs douaniers.
Le prêt du Fonds de coopération pour le développement économique de la Corée visant à intensifier la coopération en matière d'investissement est un exemple qui s'appuie sur l'implication accrue de l'Agence coréenne de coopération internationale (KOIKA).
Soulignant son engagement en faveur d'un partenariat mutuellement bénéfique, la Corée confirme ses ambitions africaines d'intensifier ses liens économiques avec l'Afrique et de parvenir à un développement durable et à une prospérité économique pour l'Afrique en tant que nouveau partenaire stratégique également plongé dans un contexte de concurrence internationale.