Le Soudan n'est plus considéré comme un allié terroriste par les États-Unis
27 ans, c'est la durée pendant laquelle le Soudan a été sur la liste noire des pays qui financent et soutiennent le terrorisme pour les États-Unis. L'amélioration de la situation dans le pays après la signature des accords de paix en octobre dernier a été vue avec optimisme par la communauté internationale.
Cette résolution d'une situation de conflit qui approchait les deux décennies, ainsi que la normalisation des relations entre le Soudan et Israël, ont été récompensées par le retrait des États-Unis de la liste noire.
À partir d'aujourd'hui, 14 décembre, le Soudan ne fera plus partie de la liste des commanditaires du terrorisme et sera publié dans le registre fédéral. Khartoum s'est également engagé à payer les victimes des attaques de 1998 contre les ambassades de Nairobi, au Kenya et de Dar es Salaam, en Tanzanie, en plus de celles de l'attaque dans le port d'Aden, au Yémen, contre le destroyer USS Cole. Au total, plus de 300 millions de dollars seront versés par le Soudan à titre de réparation des dommages.
Le toujours Secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, a également souligné qu'à partir d'aujourd'hui une nouvelle étape dans les relations avec le Soudan commence, en éliminant la désignation du pays comme refuge pour les groupes terroristes. Les autres pays qui ont également été récemment retirés de la liste sont Cuba, en 2015, tandis que les trois qui restent encore sur la liste sont la Syrie, depuis 1979, l'Iran, depuis 1984 et la Corée du Nord, depuis 2017.
Le Soudan, ainsi que l'Ouzbékistan, disparaît également de la liste des pays qui limitent les libertés religieuses, que les États-Unis incluent dans leur loi sur la liberté religieuse. Cette liste est beaucoup plus étendue que celle des pays qui parrainent le terrorisme, et elle suit les tendances qui reflètent la persécution de la pratique et de la tolérance religieuses. Il comprend des pays comme l'Iran, l'Arabie Saoudite, l'Erythrée, la Chine, le Pakistan et le Nigeria.
