Trump nomme deux nouveaux avocats pour le défendre face au procès de destitution

Donald Trump, l'ancien président des États-Unis, entre dans l'histoire en étant le premier président du pays à faire face à deux procès pour mise en accusation. Donald Trump a annoncé le dimanche 31 janvier qu'il avait engagé deux nouveaux avocats pour le défendre dans le procès de mise en accusation prévu pour le 9 février.
Les tensions avec les avocats qui font partie de son équipe juridique se sont accrues après que M. Trump ait insisté pour que la défense se concentre sur les théories infondées de fraude électorale qu'il proclame depuis les élections présidentielles du 3 novembre dernier.
La presse américaine a affirmé que cinq de ses avocats avaient jeté l'éponge après des désaccords sur la manière de procéder pour sa défense.
Les avocats David Schoen et Bruce L. Castor dirigeront sa défense dans le procès pour mise en accusation pour "instigation à l'insurrection" qui sera soumis au Congrès.
Schoen, qui a déjà travaillé avec l'ancien président et ses conseillers à la préparation du processus découlant de la saisie du Congrès par les partisans de Trump le 6 janvier, a déclaré que c'était un "honneur" de représenter "le 45e président et la Constitution des États-Unis", alors que Castor le définissait comme un "privilège".
"Les deux parties conviennent que cette mise en accusation est anticonstitutionnelle, comme l'ont déclaré 45 sénateurs la semaine dernière", selon une déclaration du "Bureau du 45e président".
Trump est accusé d'"incitation à l'insurrection" en provoquant les émeutes du Capitole, qui ont laissé le monde choqué, voyant des images aussi surréalistes que dantesques. Bien que le processus ne puisse plus se terminer par la destitution de M. Trump, les démocrates sont convaincus qu'elle entraînera sa disqualification de toute future fonction politique.

Le procès ne semble pas pouvoir être résolu facilement et M. Trump a réussi à diviser complètement le parti républicain. Le sénateur Mitt Romney de l'Utah, le seul républicain à avoir voté en faveur de la condamnation de l'ancien président lors de son premier procès pour destitution, a fait valoir que le président avait commis un crime et que l'effort pour le juger même après qu'il ait quitté ses fonctions était un devoir constitutionnel.
M. Trump voulait que ses avocats continuent à plaider la cause de la fraude massive lors de l'élection présidentielle qui a conduit à la victoire des démocrates, plutôt que de se concentrer sur la légalité de poursuivre un président qui n'est plus en fonction, a rapporté CNN, disant que l'ancien président était réticent à discuter de cette question.
Ce procès est l'occasion pour le parti républicain de se dissocier de la politique de Trump et de revenir à une voie plus conservatrice. Mais la division au sein du parti semble insurmontable, Trump a causé une blessure, qui ne semble pas facile à réparer, et c'est qu'une grande partie du parti a été radicalisée. La "mise en accusation" marquera la voie à suivre pour le parti républicain, qui devra décider quelle position sera prédominante, celle du radicalisme - la tactique qu'il a suivie jusqu'à présent - ou celle du retour à un récit plus conservateur, et donc moins provocateur.