Un incident naval fait 19 morts parmi les membres de la marine iranienne

Au moins 19 membres de la marine de la République islamique d'Iran ont été tués et 15 blessés lors d'un incident survenu lundi qui a touché le navire de soutien Konarak au cours d'un exercice naval dans les eaux du port de Bandar-e Jask, dans le sud du territoire iranien. 

Une note officielle des forces armées persanes a confirmé l'incident, soulignant que les blessés sont en « bon état ». Il a été précisé que l'accident s'est produit alors que plusieurs navires effectuaient des essais navals dans la zone proche du golfe d'Oman.  

L'armée iranienne a également souligné que l'affaire est « en cours d'investigation ». Comme tout est en cours d'analyse, aucun autre détail officiel concernant l'événement n'a été publié. Dans un bassin du port de Bandar-e Jask, cette enquête est menée pour clarifier ce qui s'est passé.  
 

Bien que les médias locaux fassent état d'une attaque par erreur du navire iranien Jamaran, également déployé en activité pour des exercices maritimes, avec un prétendu lancement de missile. Mais les sources de l'armée iranienne ont rapidement répondu à ces spéculations.

Le Konarak, un navire de construction néerlandaise en service depuis 1988 et rénové il y a deux ans, transporte généralement un équipage de 20 marins, selon divers médias iraniens. Les journalistes locaux ont souligné que le destroyer Jamaran testait un nouveau type de missile antinavire et que le Konarak était chargé de mettre les cibles à l'eau pour que d'autres navires puissent tirer dessus. L'accident se serait produit « après avoir déplacé une cible, sans créer une distance suffisante » avec celle-ci. 
 

Les équipes de secours se sont précipitées sur les lieux après que tout se soit passé, entre Bandar-e Jask et le grand port de Chabahar, et ont transporté les victimes vers des installations médicales. Le directeur de l'université des sciences médicales de la ville d'Iranshahr, Mehran Amini Fard, a déclaré qu'une douzaine d'ambulances avaient été envoyées et que les blessés avaient été admis à l'hôpital Imam Ali, certains en soins intensifs. 

Le tollé suscité par cet incident a été absolu, car la région où il s'est produit a été secouée ces derniers mois par des attaques de cargos, dont l'Iran a été tenu pour responsable ; nation accusée d'être à l'origine d'actes de déstabilisation dans les eaux du Golfe en raison du conflit qui s'est intensifié ces derniers temps après que les États-Unis aient imposé des sanctions économiques à l'État persan en 2018, en laissant le pacte nucléaire scellé avec les autorités iraniennes en 2015 (JCPOA) qui limitait le programme atomique persan, notamment en termes d'armement. Le gouvernement américain de Donald Trump a abandonné l'accord en arguant du non-respect de celui-ci par l'Iran et a fini par décréter des mesures d'embargo, parmi lesquelles se distinguent celles liées au pétrole, qui affectent gravement les finances du pays du Moyen-Orient.  

Suite à ces sanctions, l'Iran, par l'intermédiaire de son président Hassan Rohani, a réagi en menaçant de bloquer le trafic maritime dans le détroit d'Ormuz, principale zone de transit du commerce mondial du pétrole, et de continuer à traiter son pétrole.  
 

Dans ce scénario se sont succédées les offensives contre les pétroliers dans les eaux du Golfe et les attaques contre les infrastructures pétrolières et aéroportuaires en Arabie Saoudite, principal ennemi régional de l'Iran et grand représentant de la branche sunnite de l'Islam, opposée à la branche chiite qui est dirigée par le régime des Ayatollahs. Des attaques qui désignent l'Iran et des agents pro-iraniens, tels que les rebelles houthis qui se battent dans la guerre du Yémen pour saper le gouvernement d'Abd Rabbuh Mansur al-Hadi, reconnu internationalement et soutenu par une coalition arabe dirigée par le royaume saoudien.