Bourses de troisième cycle à l'étranger : faire de la recherche aux côtés d'un lauréat du prix Nobel
- Révolution technologique avec un lauréat du prix Nobel
- Une communauté qui encourage le talent
- Un avenir prometteur : entre recherche et entrepreneuriat
Leur accès à ce programme de doctorat ne s'est pas fait par hasard, mais avec le soutien des bourses de troisième cycle à l'étranger de la Fondation » la Caixa ». Leurs carrières reflètent l'impact de cette initiative, qui s'engage en faveur du talent et de l'excellence dans la recherche scientifique et technique à l'échelle internationale.
Marc Expòsit (Girona, 1995) et Alfredo Quijano (Valencia, 1993) s'accordent à dire que le programme de bourses de la Fondation » la Caixa » a eu un impact positif sur leur carrière. Pour l'un comme pour l'autre, il s'est agi d'une occasion unique d'accéder à des institutions de premier plan au niveau mondial, telles que le Baker Lab de l'université de Washington, un centre qui a révolutionné le domaine de la biotechnologie grâce à des modèles d'intelligence artificielle capables de concevoir des protéines à partir de zéro.
Pour Expòsit, la bourse a été déterminante pour l'admission au programme de doctorat de l'université : « En plus du financement, vous avez la distinction d'avoir obtenu cette bourse, et c'est un point très important en votre faveur dans le processus de sélection de l'université ».
Quijano souligne également le soutien apporté par le programme de bourses au cours du processus : « Si vous n'avez personne pour vous guider, il est très difficile d'accéder au système éducatif américain car il est très compétitif et il y a de nombreux obstacles administratifs. La bourse vous aide à comprendre comment cela fonctionne ».
Révolution technologique avec un lauréat du prix Nobel
David Baker est l'une des personnalités les plus influentes dans le domaine de la conception computationnelle de protéines. Son travail avec des modèles d'intelligence artificielle en libre accès a permis de créer des protéines totalement nouvelles qui n'existent pas dans la nature.
Les protéines sont constituées de séquences de 20 acides aminés qui, combinés de différentes manières, définissent leur structure et leur fonction. « Pour tester toutes les combinaisons possibles en laboratoire, nous n'aurions pas assez de tous les atomes de l'univers », explique Expòsit. » Ce que David a fait, c'est trouver des algorithmes qui nous aident à explorer ces possibilités pour créer des protéines à partir de zéro avec de nouvelles fonctions, ce qui nous permet de changer la biologie.
Les recherches du biochimiste et biologiste computationnel ont complètement transformé l'approche de nombreux défis biomédicaux et environnementaux, du développement de nouveaux médicaments et traitements à la dégradation du plastique. Le comité qui lui a décerné le prix Nobel de chimie en 2024 a reconnu l'impact de ses découvertes et souligné les énormes bénéfices que ces connaissances apporteront à l'humanité.
Le Baker Lab, le laboratoire de Seattle qui porte son nom, est un foyer de talent et d'innovation. David Baker favorise un environnement où la collaboration est essentielle et où le travail d'équipe est le moteur du progrès scientifique : « David dit toujours que son laboratoire est comme un cerveau : plus il y a de connexions entre les neurones - les chercheurs - plus il est intelligent », explique Expòsit.
Dans le cadre de son doctorat en ingénierie moléculaire sous la direction de Baker, Expòsit travaille sur la conception de cytokines, de petites protéines qui régulent la croissance et l'activité d'autres cellules du système immunitaire : « Nous sommes chargés de concevoir de nouveaux messages de réponse pour le système immunitaire, afin de traiter des maladies telles que le cancer ou les troubles auto-immuns ».
Pour Quijano, son séjour au laboratoire Baker a marqué un tournant, tant dans ses recherches sous le mentorat de Baker que dans la suite de sa carrière. Au cours de son doctorat en bio-ingénierie et en conception computationnelle de protéines, il a travaillé sur la conception de protéines qui modifient leur activité en fonction de leur environnement. Ce projet appliqué aux thérapies anticancéreuses a conduit à la création de sa première entreprise, Neoleukin Therapeutics, dont l'objectif est de réduire les effets secondaires des traitements anticancéreux.
Le même principe appliqué aux diagnostics l'a également amené à publier dans Nature son étude sur le développement de biocapteurs luminescents conçus pour détecter des biomarqueurs liés au coronavirus, entre autres pathologies.
Après avoir obtenu son doctorat, il a continué à explorer ces voies de recherche et a cofondé, avec David Baker et Daniel Silva - également postdoc au laboratoire Baker - la société Monod Bio, où il travaille actuellement. « Nous sommes la seule entreprise qui utilise la conception de protéines avec l'intelligence artificielle pour améliorer deux choses : d'une part, les outils de diagnostic, c'est-à-dire les protéines utilisées dans les diagnostics pour les rendre plus précis et plus sensibles ; et d'autre part, les réactifs utilisés par les chercheurs en laboratoire, dans le but de leur fournir des ressources moins chères et plus rapides », explique-t-il.
Le prix Nobel a donné un élan sans précédent à ce domaine de recherche, suscitant un intérêt accru de la part de la communauté scientifique, de l'industrie et des investisseurs. « David Baker, qui est une personne très humble et dont la priorité est de poursuivre ses recherches, a déclaré que ce qui le rendait le plus fier d'avoir obtenu le prix Nobel était de pouvoir le partager avec ses parents, maintenant qu'ils sont toujours en vie, et l'impact positif que le prix peut avoir sur tous ceux qui travaillent dans ce domaine », se souvient M. Quijano.
Une communauté qui encourage le talent
Pour M. Quijano, un autre point fort des bourses de la Fondation » la Caixa » est la communauté des boursiers, un réseau de talents qui continue d'être actif même lorsque la bourse prend fin. » Le programme de bourses recherche des étudiants qui font preuve d'initiative, qui veulent étudier à l'étranger et créer de nouvelles choses. La Fondation » la Caixa » investit dans les personnes et vous vous en rendez compte lorsque vous rencontrez d'autres boursiers », explique-t-il.
Ce réseau de contacts s'est avéré essentiel pour les deux chercheurs, qui ont ainsi pu s'orienter dans leur carrière et accéder à de nouvelles opportunités. « Je trouve que c'est une ressource phénoménale ».
La bourse crée un terrain d'entente avec des personnes qui peuvent vous conseiller et résoudre vos doutes. Ce sont des relations très précieuses, souligne Expòsit. C'est ainsi qu'il a découvert les travaux de David Baker par l'intermédiaire de Quijano, qui lui a recommandé de poser sa candidature à l'université de Washington.
Un avenir prometteur : entre recherche et entrepreneuriat
Dans la dernière ligne droite de son doctorat, Expòsit envisage l'avenir avec enthousiasme. À long terme, son objectif est de retourner en Catalogne, à ses origines, mais dans un avenir proche, il envisage la possibilité d'entreprendre ou de poursuivre sa formation par un post-doctorat dans un autre laboratoire aux États-Unis.
Quijano, pour sa part, s'est engagé à consolider sa carrière à l'intersection de la recherche et de l'entrepreneuriat dans le domaine de la biotechnologie. Son objectif est de promouvoir le travail des chercheurs et de contribuer au développement d'outils de diagnostic plus précis et plus accessibles.
Tous deux s'accordent à dire que la bourse de la Fondation » la Caixa » a été un facteur déterminant dans leur parcours universitaire et professionnel. Pour M. Quijano, elle représente une opportunité unique pour les futurs chercheurs : « Je recommande aux jeunes de poser leur candidature sans hésiter. Je serai toujours reconnaissant de la bourse de la Fondation » la Caixa » et je suis ravi d'aider les nouvelles générations de toutes les manières possibles ».
