L'Arabie saoudite approfondit le progrès social et élimine la peine de mort pour les mineurs

Le Royaume a mis fin à la peine de mort pour les mineurs dans son code de justice pour les condamnés de moins de 18 ans, comme le précise la Commission des droits de l'homme du gouvernement saoudien. Cette décision fait suite à la suppression de la peine de flagellation qui était également prévue dans le régime des condamnations, telle que promulguée par la Cour suprême du pays.
La Commission des droits de l'homme de l'exécutif saoudien a communiqué, par le biais du réseau social Twitter, la mise en place d'un décret mettant fin à l'application de la peine de mort pour les mineurs, qui peuvent désormais, en cas de commission d'un crime, être condamnés à un maximum de dix ans de prison dans un centre de détention pour jeunes.
« Le décret signifie que tout individu ayant reçu une condamnation à mort pour des crimes commis alors qu'il était mineur ne sera plus exécuté. Au lieu de cela, les individus recevront une peine de prison de dix ans maximum dans un centre de détention pour mineurs », a expliqué le président de la Commission Awwad Alawwad dans une déclaration publiée sur Twitter.
Cette détermination s'ajoute à l'abolition de la peine de flagellation, qui constitue une avancée majeure en matière de droits de l'homme et de protection sociale au sein de la nation arabe, comme l'a également annoncé officiellement la Cour suprême d'Arabie saoudite.
La flagellation est une ancienne torture qui a été abolie dans la plupart des régions du monde et qui a été critiquée au niveau international par les organisations des droits de l'homme. En Arabie Saoudite, elle était utilisée comme sanction pour les meurtres, les atteintes à « l'ordre public » ou même pour des actes liés aux relations extraconjugales.
Selon la Haute Cour, les juges auront désormais comme alternative à la peine de flagellation celle d'appliquer des peines de prison, des amendes ou d'autres sanctions différentes comme cela peut être le cas du travail dans l'intérêt général, afin de « se conformer aux normes internationales des droits de l'homme qui n'autorisent pas les châtiments corporels ».
Cette décision s'inscrit, selon le communiqué publié officiellement, dans le cadre des « réformes et progrès réalisés en matière de droits de l'homme » sous la direction du roi Salman bin Abdulaziz al-Saud et du prince héritier Mohamed bin Salman bin Abdulaziz al-Saud.
Tout cela fait partie du programme Vision 2030, une initiative qui vise à développer et à moderniser les structures sociales et économiques de la nation afin de permettre au pays d'évoluer et de progresser dans un contexte de plus en plus mondialisé. La base de cette approche est principalement de réduire la dépendance financière de l'Arabie Saoudite à la source des revenus pétroliers afin de diversifier l'activité économique et de développer d'autres secteurs qui peuvent être essentiels pour éviter cette dépendance, comme le tourisme, l'éducation, la santé, les loisirs et les services ou même le sport. Grâce au projet Vision 2030, l'Arabie saoudite vise à créer jusqu'à 40 000 emplois au cours de la prochaine décennie, à investir 1,6 milliard de dollars dans la recherche et à contribuer à hauteur de 3,7 milliards de dollars au produit intérieur brut (PIB) du pays. Objectif commun fixé pour l'année prochaine 2030.
Dans le cadre de cette planification pour l'avenir, l'Arabie saoudite cherche à obtenir une plus grande prépondérance de la société, en particulier des secteurs des jeunes et des femmes, qui représentent 70 % de la population. Ainsi, il vise à promouvoir la création d'opportunités pour ces groupes dans tous les domaines, y compris, bien sûr, le domaine économique. En outre, elle cherche également à protéger les ressources naturelles nationales, en accordant de l'importance à la sécurité alimentaire et hydrique, au changement climatique, à la préservation de l'environnement et à la promotion des énergies renouvelables. Il convient de noter que des progrès ont déjà été réalisés au cours des derniers mois en ce qui concerne la reconnaissance des droits sociaux, en particulier dans le domaine des femmes. Bien qu'il y ait encore quelques cas d'arrestations de militants luttant pour les droits de l'homme.
Awwad Alawwad lui-même a annoncé que « d'autres réformes » vont venir afin d'améliorer les conditions sociales et de coexistence des citoyens saoudiens sous « la direction » du monarque Salman bin Abdulaziz et de son fils, le prince Mohamed bin Salman.