Le Maroc recherche une approche participative pour relever les défis sociaux et économiques

- Le dialogue social doit aller au-delà de la base actuelle
- La réduction des inégalités et la justice sociale sont des priorités pour le Maroc
- Le Maroc élargit le cadre du dialogue social à de nouveaux acteurs organisés
Le Maroc cherche à établir une nouvelle plateforme de dialogue social pour relever des défis communs, notamment la réduction des inégalités et la justice sociale. Le gouvernement marocain utilise une approche participative pour identifier les priorités et les défis et a organisé des salons du livre pour recueillir les avis d'experts sociaux et économiques.
Lors du séminaire "Le dialogue social pour une nouvelle approche du concept de médiation politique", organisé dans le cadre du Salon international de l'édition et du livre, le Dr Abdullah Saaf, directeur du Centre d'études et de recherches en sciences sociales, et le Dr Muhammad Al-Tuzi, professeur de sciences politiques et sociales, ont estimé que le dialogue social dépasse le cadre actuel et aborde des questions plus larges touchant la société, telles que la modernisation de l'économie et des relations sociales.

Les intervenants ont également salué les réalisations du pays dans le domaine du dialogue social, en particulier l'accord du 29 avril 2024, qui démontre l'engagement du Maroc à institutionnaliser le dialogue social.
Le séminaire a été considéré comme une étape importante dans la promotion du dialogue social et de la coordination des politiques, avec la participation de décideurs, de scientifiques, de représentants des médias et d'autres personnes. Son importance dans la résolution des problèmes actuels a été démontrée.
Le dialogue social doit aller au-delà de la base actuelle
Saaf souligne l'importance d'élargir le dialogue social à un large éventail de personnes et d'organisations, et pas seulement aux syndicats traditionnels. Cela permettrait une plus grande représentativité et une plus grande diversité de points de vue dans le processus de prise de décision. En outre, il considère qu'il est essentiel de respecter les obligations et de tenir compte de l'émergence de nouvelles entités et de nouveaux mouvements sociaux.
Pour que le dialogue social soit efficace, Saaf souligne l'importance pour les partenaires sociaux d'être actifs et de respecter leurs engagements. Cela implique non seulement la participation aux réunions, mais aussi la mise en œuvre des accords conclus et la transparence dans la prise de décision.

De même, il est essentiel d'encourager la participation citoyenne et l'éducation à des valeurs telles que la démocratie, l'égalité et la justice sociale. Dans la sphère académique, le penseur marocain Saaf s'est demandé si le dialogue social signifie parvenir à une société qui évolue selon le consensus social.
"Le dialogue social signifie-t-il parvenir à une société qui évolue selon le consensus social ? Est-il incompatible avec les tensions sociales ?", Younes Sekkouri, ministre de l'inclusion économique
Saaf a fait valoir qu'une grève n'est pas nécessairement mauvaise si elle a pour but d'accroître le pouvoir de négociation, car elle témoigne de la vitalité de la société. Selon lui, le dialogue social ne consiste pas seulement à parvenir à un consensus, mais aussi à accepter les différences et à trouver des moyens d'enrichir le projet commun.
La réduction des inégalités et la justice sociale sont des priorités pour le Maroc
Le Maroc s'efforce d'améliorer le dialogue social afin d'aborder des questions communes telles que l'inégalité et l'injustice sociale. Comme l'a expliqué Muhammad Al-Tuzi, la démocratie participative exige que l'on prenne en compte la société civile ainsi que le dialogue social. Il a souligné l'importance de prendre en compte le rôle du parti d'opposition dans le développement du dialogue politique et social.
Il a expliqué que le rôle du parti d'opposition dans le développement du dialogue politique et social doit être pris en compte. Les chercheurs ont déclaré à Al Arab que, face à une crise mondiale de la représentation et de l'arbitrage politiques, les partenaires sociaux doivent être forts et capables de remplir leurs obligations. Le Maroc travaille au renforcement du dialogue social, à la promotion de la justice sociale et à la réduction des inégalités.
Le Maroc élargit le cadre du dialogue social à de nouveaux acteurs organisés
Younes Sekkouri, ministre de l'Inclusion économique, des PME, de l'Emploi et des Compétences, a récemment déclaré qu'il était important d'institutionnaliser le dialogue social au Maroc. Selon lui, il s'agit de créer un environnement de confiance pour le dialogue social et de faire en sorte que ceux qui en bénéficient aient le sentiment que leur voix est entendue.

Sekkouri a rappelé que le Maroc a beaucoup investi au cours de la dernière décennie pour renforcer le dialogue et construire un consensus politique sur le système, la Constitution de 2011 et l'orientation générale du pays. Mais il a reconnu que les défis auxquels le Maroc est confronté nécessitent de nouvelles approches, y compris le consensus démocratique et la capacité à débattre et à trouver des solutions.
Cependant, il a également admis que les défis auxquels le Maroc est confronté nécessitent une nouvelle façon de faire, y compris un consensus démocratique et la capacité de débattre et de trouver des solutions.