
Le dernier jour de 2021, l'Union européenne a lancé la possibilité de classer le gaz et l'énergie nucléaire comme durables. Ces mots ont suscité la controverse et causé un grand malaise, même au sein du Parlement européen.
Le débat sur le nucléaire est sur la table depuis des années. L'énergie nucléaire a connu son heure de gloire, mais dès que les problèmes environnementaux sont apparus, en raison de ses risques et surtout de sa gestion des déchets, elle a commencé à s'effondrer.
L'obligation d'avoir une planète plus propre qui servirait également aux générations futures a rendu nécessaire une transition énergétique vers les énergies renouvelables. Il en va de même pour le charbon et le gaz, qui doivent tous être éliminés progressivement.
L'annonce par l'Union européenne de sa volonté de classer l'énergie nucléaire et le gaz comme durables a suscité l'ire des écologistes, des scientifiques, des spécialistes, mais aussi des politiciens et des parlementaires qui se battent depuis des années pour un monde plus propre.
Les partis politiques "verts" ont lancé une collecte de signatures qui a dépassé les 100 000 en quelques heures. La société veut que ni le gaz, ni le nucléaire ne soient considérés comme durables. De plus, on sait qu'elle est coûteuse et qu'elle provoque de graves problèmes géopolitiques, y compris des décès, comme on le voit ces jours-ci au Kazakhstan.
La décision de l'Union européenne aura des conséquences très graves. Les banques, les fonds d'investissement et les groupes économiques en général recevront des subventions pour le gaz et l'énergie nucléaire, au même niveau que l'énergie éolienne ou solaire, puisqu'ils seraient dans la même étiquette de classification. Les députés sont clairs : "La production d'électricité à partir du nucléaire et du gaz n'est pas durable. Par conséquent, l'énergie nucléaire et le gaz ne devraient pas être classés comme des investissements durables selon la taxonomie de l'UE".
Certains professeurs d'universités espagnoles de grand prestige académique et aux antécédents reconnus n'ont pas hésité à prendre les armes. Eloy Sanz, chercheur et professeur de technologies énergétiques et d'énergies renouvelables, a été clair sur Twitter et a également encouragé la collecte de signatures, de même que le scientifique et vulgarisateur de renom Fernando Valladares qui a également montré son opinion dans la presse.
Les prix élevés de l'énergie sont victimes de la hausse du prix du gaz, un vecteur énergétique qui nous rendra encore plus otages demain matin des intérêts politiques et économiques de certains pays et de certaines entreprises qui voient leurs portefeuilles augmenter en cet hiver rigoureux pour les économies domestiques et commerciales qui en dépendent.