Le cabinet de sécurité israélien approuve le plan de contrôle de Gaza de Netanyahu

Il prévoit le déplacement d'un million de Palestiniens dans le nord et la remise du pouvoir à une entité arabe, sans la participation du Hamas ni de l'Autorité palestinienne
El primer ministro, Benjamin Netanyahu - PHOTO/Oficina de Prensa del Gobierno Israel
Premier ministre Benjamin Netanyahu - PHOTO/Government Press Office Israel

Après dix heures de réunion, le cabinet de sécurité israélien a approuvé le plan de contrôle militaire de la bande de Gaza, qui débutera dans la ville de Gaza, au nord, avec le déplacement d'un million de Palestiniens, pour finir par dominer toute la bande.

Selon le communiqué officiel du bureau du Premier ministre, le gouvernement israélien a annoncé que « les Forces de défense israéliennes (FDI) se prépareront à prendre le contrôle de la ville de Gaza tout en apportant une aide humanitaire à la population civile en dehors des zones de combat ».

Selon le communiqué officiel, Israël a établi certains « principes » en vue de mettre fin à la guerre à Gaza, pour laquelle aucun accord de cessez-le-feu n'a encore été conclu malgré les négociations indirectes menées au Qatar, sous la médiation du Qatar lui-même, des États-Unis et de l'Égypte.

Un tanque israelí en el lado israelí de la frontera entre Israel y Gaza, el 18 de marzo de 2025 - REUTERS/ AMIR COHEN 
Un char israélien du côté israélien de la frontière Israël-Gaza le 18 mars 2025 - REUTERS/ AMIR COHEN

Les « principes » envisagés par le gouvernement israélien sont les suivants : le désarmement du Hamas, la restitution de tous les otages, vivants ou morts, la démilitarisation de la bande de Gaza, le contrôle de la sécurité israélienne sur la bande de Gaza et l'existence d'un gouvernement civil alternatif qui ne soit ni dirigé par le Hamas ni par l'Autorité nationale palestinienne.

Ainsi, le plan prévoit le contrôle de la bande de Gaza, et non son annexion, et la remise de son gouvernement à une entité arabe à déterminer, sans la participation du groupe extrémiste palestinien Hamas ni de l'Autorité nationale palestinienne, ce qui pourrait compliquer considérablement toute négociation ultérieure avec le Hamas.

Cette initiative prévoit un délai d'exécution de plusieurs mois et ne précise pas le temps nécessaire pour prendre le contrôle du territoire gazaoui.

« Pour garantir notre sécurité, nous avons l'intention d'expulser le Hamas de là-bas, de permettre à la population de Gaza de se libérer et de la remettre à un gouvernement civil ; ce n'est pas le Hamas ni quiconque qui promeut la destruction d'Israël », a déclaré Benjamin Netanyahu à la chaîne américaine Fox News.

<p>Un hombre palestino sostiene la bandera de Hamás cerca de la prisión militar israelí de Ofer, el día en que Israel libera a prisioneros palestinos como parte de un canje de rehenes por prisioneros y un acuerdo de alto el fuego en Gaza entre Hamás e Israel, cerca de Ramala, en Cisjordania ocupada por Israel, 19 de enero de 2025 - REUTERS/ AMMAR AWADARA </p>
Un Palestinien tient le drapeau du Hamas près de la prison militaire israélienne d'Ofer, le jour où Israël libère des prisonniers palestiniens dans le cadre d'un échange d'otages contre des prisonniers et d'un accord de cessez-le-feu à Gaza entre le Hamas et Israël, près de Ramallah, en Cisjordanie occupée par Israël, le 19 janvier 2025 - REUTERS/ AMMAR AWADARA

Le Premier ministre israélien avait lui-même conclu un accord de paix avec les États-Unis, imposant un délai de 60 jours au Hamas, mais il n'a pas réussi à convaincre le groupe extrémiste palestinien, qui continue de vouloir maintenir son contrôle sur la bande de Gaza et exige le retrait total de l'armée israélienne du territoire gazaouite.

Dans le même temps, l'État israélien compte sur l'élimination totale du Hamas dans tous les domaines, tant militaire que politique, afin que la bande de Gaza soit gouvernée démocratiquement par un gouvernement civil.

La guerre à Gaza se poursuit donc sans accord de cessez-le-feu pour l'instant. Ce conflit armé a débuté en réponse aux terribles attentats perpétrés par le Hamas sur le territoire israélien le 7 octobre 2023, qui ont fait environ 1 200 morts et environ 250 otages.

La riposte militaire de l'armée israélienne laisse également derrière elle un sillage de destruction importante dans la bande de Gaza, tant sur le plan matériel que humain, avec des dizaines de milliers de victimes.

Au cours des derniers mois, seuls des accords ponctuels ont été conclus pour l'échange d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens et pour l'acheminement de l'aide humanitaire vers la bande de Gaza, où la population vit dans des conditions extrêmement difficiles.