Le cessez-le-feu n'est toujours pas respecté en Ukraine et Trump va rencontrer Poutine

L'envoyé spécial américain Steve Witkoff a rencontré le président russe Vladimir Poutine afin de rapprocher les positions 
<p>El enviado especial de Estados Unidos para Oriente Medio, Steve Witkoff - REUTERS/ ELIZABETH FRANTZ</p>
L'envoyé spécial des États-Unis, Steve Witkoff - REUTERS/ELIZABETH FRANTZ

Steve Witkoff, envoyé spécial du président américain Donald Trump pour les questions de politique internationale, s'est rendu à Moscou pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine afin d'explorer la possibilité d'un cessez-le-feu en Ukraine avant l'expiration de l'ultimatum lancé par Trump à Poutine, vendredi. 

La réunion entre Witkoff et Poutine a duré environ trois heures et s'est déroulée dans une atmosphère amicale. Le contenu des discussions n'a pas été divulgué en détail, mais aucune option de cessez-le-feu n'a été annoncée, ce qui laisse entendre que Vladimir Poutine n'a pas cédé d'un pouce dans ses prétentions expansionnistes sur le territoire ukrainien.

Donald Trump a imposé un ultimatum au président russe, qui expire ce vendredi 8 août, pour qu'il accepte un accord négocié avec l'Ukraine. Si le délai expire sans accord, des sanctions économiques directes pourraient être prises à l'encontre de la Russie ou indirectes à l'encontre d'autres pays liés au commerce du pétrole et du gaz, principales sources de financement de la Russie.

El presidente ruso, Vladímir Putin - PHOTO/ SPUTNIK/ RAMIL SITDIKOK via. REUTERS
Le président russe Vladimir Poutine - PHOTO/ SPUTNIK/ RAMIL SITDIKOK via REUTERS

Après une période de stagnation dans les relations diplomatiques, la Russie a confirmé qu'une rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine aura lieu la semaine prochaine afin d'aborder la question de la guerre en Ukraine. Cependant, la présence du président ukrainien Volodimir Zelenski, comme l'avait proposé les États-Unis, n'a pas été confirmée. 

Donald Trump a toujours été assez confiant quant à la possibilité de parvenir à un accord avec Vladimir Poutine, compte tenu de la bonne entente entre les deux dirigeants, qui s'est manifestée lors du premier mandat de Trump. Depuis son retour à la présidence, Donald Trump a espéré convaincre Vladimir Poutine, mais ce dernier est resté réticent à céder sur ses revendications pour parvenir à un accord, ce qui a rendu nerveux le président américain, qui a durci le ton et menacé de sanctions économiques contre le pays européen. 

Le dirigeant américain est confronté à l'échec de certaines médiations dans des conflits ouverts, tels que les guerres en Ukraine et à Gaza, alors qu'il avait bon espoir de parvenir à des processus de paix rapides dans les deux cas, ce qui aurait considérablement amélioré l'image du président républicain, lui donnant même la possibilité de prétendre au prix Nobel de la paix. Mais loin des objectifs, les guerres sur le territoire ukrainien et gazaïen se poursuivent sans qu'un accord de paix ne semble facile à atteindre.

« Mon envoyé spécial, Steve Witkoff, vient d'avoir une réunion très productive avec le président russe, Vladimir Poutine. De grands progrès ont été réalisés ! J'en ai ensuite informé certains de nos alliés européens », a déclaré Donald Trump sur les réseaux sociaux, mais il semble que la réalité soit tout autre. 

Selon certaines sources proches du Kremlin, Vladimir Poutine pourrait proposer un cessez-le-feu aérien afin de mettre fin aux attaques de drones et aux bombardements qui causent tant de dégâts sur le sol ukrainien. Mais il semble qu'un cessez-le-feu complet soit loin d'être atteint.

El presidente de Estados Unidos, Donald Trump, sostiene una muestra de petróleo en un foro empresarial en Qasr Al Watan durante la última parada de su visita al Golfo, en Abu Dabi - REUTERS/ BRIAN SNYDER
Le président américain Donald Trump tient un échantillon de pétrole lors d'un forum entrepreneurial à Qasr Al Watan, lors de la dernière étape de sa visite dans le Golfe, à Abu Dhabi - REUTERS/ BRIAN SNYDER

L'invasion russe de l'Ukraine se poursuit donc depuis février 2022, l'objectif de la Russie étant de récupérer des territoires qu'elle revendique au nom d'un prétendu droit historique de la Fédération de Russie, à savoir Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijia, ainsi que la péninsule de Crimée, déjà annexée par la Russie en 2014. 

L'Ukraine continue de réclamer la restitution de ces enclaves afin qu'elles continuent à faire partie du territoire ukrainien face à une agression militaire russe qui a été condamnée par une grande partie de la communauté internationale, considérée comme une attaque contre le territoire d'un État souverain. 

Les États-Unis, notamment sous la présidence de Joe Biden, l'OTAN et l'Union européenne (UE) ont tous manifesté leur soutien à l'Ukraine, allant jusqu'à fournir des armes et un soutien tactique à l'armée ukrainienne. Les forces se sont ainsi équilibrées et le conflit armé est dans l'impasse, avec peu de chances d'évolution pour les deux camps. 

Le président ukrainien Volodimir Zelenski a également été pressé par Donald Trump de rapprocher ses positions de celles de la Russie, mais sans grand succès, même après l'image regrettable du dialogue houleux entre Trump et Zelenski à la Maison Blanche. Bien que le dirigeant ukrainien ait toujours été disposé à rencontrer Poutine, le Kremlin a rejeté cette idée jusqu'à la récente annonce du porte-parole Dimitri Peskov, qui a reconnu que le président russe serait désormais ouvert à une rencontre personnelle sous certaines conditions, notamment la préparation préalable du sommet par des experts des deux camps. 

Donald Trump a annoncé son intention de rencontrer Vladimir Poutine et Volodimir Zelenski la semaine prochaine après le voyage à Moscou de l'émissaire Witkoff. La Russie a confirmé la rencontre entre Trump et Poutine, mais la présence de Zelenski reste incertaine. Reste à voir si cette prochaine rencontre permettra de débloquer les négociations pour un cessez-le-feu en Ukraine.