Poutine pourrait rencontrer Zelenski sous la pression de Trump

Une lueur d'espoir apparaît dans la guerre en Ukraine.
Après plusieurs refus et face au maintien des positions dans les négociations visant à mettre fin à l'invasion russe en Ukraine, le Kremlin a désormais reconnu qu'une rencontre entre Vladimir Poutine, président de la Russie, et Volodimir Zelenski, président de l'Ukraine, était possible afin de tenter de trouver une issue à la guerre.
Dimitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a officiellement reconnu qu'une rencontre entre Vladimir Poutine et Volodimir Zelenski était possible. La Russie pose comme condition à cette rencontre la tenue préalable d'une réunion entre des experts désignés par les deux dirigeants afin de préparer ce futur sommet, qui n'est pas exclu par Poutine lui-même.
La dynamique de Moscou, qui avait à plusieurs reprises écarté une rencontre au plus haut niveau entre les dirigeants des deux pays en conflit, a ainsi changé.

« Je tiens à vous rappeler que le président lui-même n'exclut pas la possibilité d'une telle réunion », a déclaré Peskov dans des propos rapportés par les médias d'État. « Mais seulement après que le travail nécessaire aura été effectué au niveau des experts et que la distance appropriée aura été franchie », a-t-il ajouté.
Cette ouverture intervient après les pressions intenses exercées par Donald Trump, président des États-Unis, qui, au début de son deuxième mandat présidentiel, a clairement indiqué qu'il pourrait mettre rapidement fin à la guerre en Ukraine, en s'appuyant sur les bonnes relations qu'il a toujours entretenues avec Vladimir Poutine, même pendant son premier mandat à la présidence américaine.
Malgré cet optimisme, Donald Trump a vu que Vladimir Poutine ne cédait pas d'un pouce dans ses prétentions expansionnistes sur le territoire ukrainien et est passé à une phase d'avertissements au dirigeant russe pour qu'il accepte un accord mettant fin à la guerre en Ukraine, encourageant également des concessions de la part de Volodimir Zelenski, qui a subi de fortes pressions pour se rapprocher de l'ennemi russe, avec des scènes dignes d'un film d'horreur, comme celle qui s'est déroulée lors de la réunion entre le président ukrainien et Donald Trump à la Maison Blanche, qui s'est terminée dans une atmosphère très tendue et par un discours enflammé en raison du manque de compréhension entre les deux parties.
Ce vendredi expire l'ultimatum donné par Trump à Poutine pour parvenir à un accord de cessez-le-feu afin d'éviter l'imposition de sanctions économiques à la Russie. Dans le même temps, il a été annoncé que Steve Witkoff, envoyé spécial du président américain pour la politique étrangère, se rendra à Moscou pour tenter de persuader Poutine d'accepter immédiatement un cessez-le-feu avant ce vendredi 8 août, date d'expiration de l'ultimatum lancé par Trump pour éviter l'imposition de sanctions économiques à la Russie.

La situation s'envenime avec des contacts au plus haut niveau pour éviter un scénario plus dangereux si l'invasion russe de l'Ukraine se poursuit. En effet, la Russie a mené des manœuvres navales conjointes avec la Chine, l'un de ses principaux partenaires, dans la mer du Japon, dans le cadre du partenariat stratégique « sans limites » annoncé en son temps par Vladimir Poutine lui-même et le président chinois Xi Jinping, en réponse au déploiement de sous-marins nucléaires ordonné par Donald Trump face aux menaces de guerre nucléaire proférées par l'ancien président russe et ancien bras droit de Poutine, Dimitri Medvedev.
Jusqu'à présent, malgré les propositions de Zelenski, la Russie avait refusé une rencontre personnelle entre les deux présidents, affirmant qu'elle ne serait envisageable que si elle permettait de confirmer que la Russie avait atteint ses objectifs militaires en Ukraine et que la guerre prenait fin.
L'invasion russe de l'Ukraine dure depuis près de trois ans et demi, depuis son début en février 2022. Elle a commencé par la tentative russe d'annexer divers territoires situés sur le territoire ukrainien qui sont inclus dans la Fédération de Russie en vertu d'une prétendue revendication historique évoquée par Poutine lui-même. Les territoires revendiqués par la Russie sont des zones de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijia, ainsi que la péninsule de Crimée, déjà annexée en 2014.