Netanyahu insiste sur l'occupation de Gaza
Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien, semble déterminé à poursuivre l'expansion de l'occupation de la bande de Gaza afin d'annexer le territoire, malgré les profondes divisions au sein du gouvernement israélien qu'il dirige et malgré l'opposition internationale et d'une partie importante de la hiérarchie militaire nationale.
Dans cette optique, le Premier ministre israélien pourrait envisager l'extension de l'occupation de la bande de Gaza, qui a débuté lors de la dernière guerre lancée par l'armée israélienne en réponse aux terribles attentats du 7 octobre 2023 organisés par le groupe extrémiste palestinien Hamas sur le territoire israélien, qui ont fait plus de 1200 morts et environ 250 personnes enlevées.
Benjamin Netanyahu est confronté à cette position à la forte division interne qui existe au sein du gouvernement qu'il dirige et qui évolue entre des soutiens fragiles et la note discordante apportée par les groupes les plus radicaux de droite. Il doit également faire face à la forte contestation de la communauté internationale, qui continue de critiquer majoritairement l'action militaire israélienne dans la bande de Gaza, qui a déjà fait des dizaines de milliers de victimes, ainsi que de la part des dirigeants militaires israéliens, qui constatent que la situation à Gaza est dans l'impasse depuis le début de l'opération militaire dans le territoire gazaouite il y a près de deux ans.
Benjamin Netanyahu serait ainsi retranché dans sa position d'occupation de Gaza malgré l'isolement politique général dont il souffre, comme l'ont indiqué diverses sources. Selon diverses informations, le Premier ministre israélien prévoit de prendre le contrôle de toute la bande de Gaza, y compris les zones où se trouvent les otages du Hamas et du Jihad islamique, mais cette annexion le met en conflit avec le chef de l'armée et suscite un rejet tant à l'intérieur du pays qu'à l'étranger en raison de sa position belliqueuse.
Le Premier ministre a reporté à jeudi la réunion avec son cabinet de sécurité, à laquelle devaient participer les ministres de la Défense et des Affaires stratégiques ainsi que le chef d'état-major de l'armée, afin de décider de la prise de la bande de Gaza, apparemment dans le but d'étendre l'occupation et l'action militaire.
Cette nécessité de prendre des décisions urgentes est liée à l'enlisement des négociations avec le Hamas pour parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et revenir à une situation de relative normalité.
Le Qatar accueille depuis des mois des contacts indirects entre Israël et le Hamas sous sa propre médiation et celle des États-Unis et de l'Égypte. Mais aucun accord global n'a été trouvé pour mettre fin aux hostilités. Benjamin Netanyahu a clairement indiqué depuis les attentats d'octobre 2023 que l'objectif d'Israël était l'élimination totale du groupe radical palestinien ainsi que la prise de Gaza par une intervention militaire.
La dernière proposition convenue par les États-Unis et Israël, qui prévoit un délai de 60 jours pour parvenir à un cessez-le-feu, n'a pas été approuvée par le groupe extrémiste palestinien Hamas et la guerre se poursuit. La situation étant dans l'impasse, il semble que Benjamin Netanyahu ait l'intention d'annexer Gaza si le Hamas n'accepte pas un accord de cessez-le-feu.
Diverses sources indiquent qu'Israël pourrait réclamer, dans le cadre de ces négociations, le maintien de sa présence militaire sur plus de 40 % de la superficie de la bande de Gaza, tandis que le Hamas exigerait le retrait total de l'armée israélienne et la cessation totale des combats.
Toutefois, certains progrès ont été réalisés dans les négociations concernant l'entrée de l'aide humanitaire dans la zone touchée et l'échange d'otages israéliens kidnappés contre des prisonniers.
Cette situation de paralysie politique et de poursuite des attaques militaires dans la bande de Gaza porte gravement préjudice à la population gazaouie, qui compte plus de 2 millions d'habitants, accablée par toutes sortes de problèmes, notamment la famine et le manque d'accès aux services les plus élémentaires.
