L'Arabie saoudite rejette la normalisation avec Israël sans un État palestinien indépendant

- Le conflit d'intérêts et les propositions de résolution dans la région
- Le rejet de la solution proposée par les États-Unis et Israël
L'Arabie saoudite a clairement indiqué que tout rapprochement avec Israël dépendait de la création d'un État palestinien.
Cette position a été soulignée lors de la conférence internationale organisée à l'ONU, coprésidée par la France et l'Arabie saoudite, dont l'objectif est de relancer le processus de paix dans le conflit israélo-palestinien. Cela a été confirmé par le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal bin Farhan, qui a souligné qu'« un État palestinien indépendant est la clé d'une paix véritable dans la région ».
La guerre à Gaza reste au centre des discussions et Human Rights Watch exige des sanctions contre Israël pour mettre fin au génocide palestinien à Gaza. Bruno Stagno, directeur exécutif adjoint de Human Rights Watch, a souligné que « continuer à parler de lieux communs sur la solution à deux États et le processus de paix ne contribuera pas à atteindre les objectifs de la conférence ni à mettre fin au génocide des Palestiniens à Gaza ».

Le conflit d'intérêts et les propositions de résolution dans la région
Bien qu'Israël et les États-Unis aient décidé de ne pas participer, la conférence se poursuit avec le soutien de plus de 140 pays, tous favorables à l'idée d'une solution à deux États comme seul moyen de parvenir à une paix durable dans la région. Toutefois, le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a averti que cette solution était plus éloignée que jamais.
Actuellement, au moins 142 des 193 États membres de l'ONU reconnaissent la Palestine. La communauté internationale soutient depuis 1947 une solution à deux États, mais l'expansion des colonies israéliennes et l'annexion de la Cisjordanie menacent cette possibilité. Dans cette optique, M. Guterres a dénoncé l'annexion de la Cisjordanie et la destruction de Gaza, alors que la conférence cherche à réformer l'Autorité palestinienne et à exclure le Hamas du pouvoir.

Depuis l'aggravation du conflit, l'Arabie saoudite a été l'un des principaux soutiens de la population gazaouie, tout comme la France qui, comme l'a précisé son président, Emmanuel Macron, après sa rencontre avec le président égyptien, Abdelfatah El-Sisi, a confirmé que « la paix est possible si un cessez-le-feu est obtenu, la libération de tous les otages, une aide humanitaire massive et immédiate à la population de Gaza, la démilitarisation du Hamas, la certitude que la bande de Gaza sera reconstruite et la reconnaissance par Israël d'un État palestinien démilitarisé ».
Un discours qui a été repris par Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, qui a souligné que « seule une solution politique à deux États peut satisfaire les aspirations légitimes des Israéliens et des Palestiniens à vivre en paix et en sécurité. Il n'y a pas d'alternative ».
S'appuyant sur les propos de Macron et Barrot, Mohammad Mustafa, Premier ministre palestinien, a déclaré qu'« Israël doit se retirer complètement de la bande de Gaza, et le Hamas doit céder le contrôle de la bande et remettre ses armes à l'Autorité palestinienne ».
Échange avec le Président al-Sissi.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) July 26, 2025
Trois mois après ma visite d’État en Égypte, nous avons fait le point sur nos coopérations et avons longuement évoqué la situation humanitaire inacceptable à Gaza.
Le blocage persistant de l'aide et l'extension de l'intervention israélienne…
Le rejet de la solution proposée par les États-Unis et Israël
Les États-Unis et Israël ont manifesté leur ferme opposition à la conférence convoquée par l'ONU sur la création d'un État palestinien. Les États-Unis, par la voix de leur porte-parole Tammy Bruce, ont qualifié cette initiative de « coup de publicité », soulignant qu'elle pourrait nuire aux efforts diplomatiques visant à obtenir un cessez-le-feu à Gaza. Washington insiste sur le fait que tout progrès doit résulter de négociations directes entre Israéliens et Palestiniens, sans impositions extérieures.
Israël, pour sa part, a également critiqué la conférence, l'accusant de promouvoir une « illusion » sur la viabilité de la solution à deux États dans le contexte actuel. Les autorités israéliennes estiment que l'expansion des colonies en Cisjordanie et la menace permanente que représentent des groupes tels que le Hamas rendent impossible la création d'un État palestinien tel que le prévoit la communauté internationale.
Pour Israël, tout accord doit passer par de véritables négociations, fondées sur la sécurité et la reconnaissance mutuelle. Sans démilitarisation des groupes armés à Gaza, la création d'un État palestinien resterait une menace pour la sécurité israélienne.