Netanyahu pourrait provoquer des annexions à Gaza si le Hamas n'accepte pas un accord

Le Premier ministre israélien aurait pris la décision de présenter ce plan au cabinet de sécurité, selon le journal Haaretz 
El primer ministro israelí, Benjamin Netanyahu, habla durante una rueda de prensa conjunta con el presidente estadounidense, Donald Trump, en la Sala Este de la Casa Blanca en Washington, Estados Unidos, 4 de febrero de 2025 - REUTERS/ LEAH MILLIS
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec le président américain Donald Trump dans la salle Est de la Maison Blanche à Washington, États-Unis, le 4 février 2025 - REUTERS/ LEAH MILLIS.

La guerre à Gaza se poursuit avec les affrontements entre Israël et le Hamas et aucun cessez-le-feu n'est en vue malgré les négociations indirectes menées au Qatar avec la médiation du Qatar lui-même, de l'Égypte et des États-Unis. 

La dernière proposition convenue par les États-Unis et Israël, qui prévoit un délai de 60 jours pour parvenir à un cessez-le-feu, n'a pas été approuvée par le groupe extrémiste palestinien Hamas et la guerre se poursuit.

Face à cette situation enlisée, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, aurait l'intention d'annexer certaines parties de Gaza si le Hamas n'accepte pas un accord de cessez-le-feu, selon le journal Haaretz. 

Selon le journal israélien, Benjamin Netanyahu pourrait présenter au cabinet de sécurité israélien un plan visant à annexer certaines parties de la bande de Gaza. Ces zones seraient situées dans la zone frontalière avec la bande de Gaza. Selon certaines spéculations, cela pourrait conduire à une annexion totale de la bande de Gaza à l'avenir.

Un tanque israelí en el lado israelí de la frontera entre Israel y Gaza, el 18 de marzo de 2025 - REUTERS/ AMIR COHEN 
Un char israélien du côté israélien de la frontière Israël-Gaza le 18 mars 2025 - REUTERS/ AMIR COHEN

Le Premier ministre Netanyahu aurait informé les ministres israéliens qu'Israël accorderait quelques jours au Hamas pour accepter un cessez-le-feu. Si celui-ci n'était pas accepté, Israël commencerait à annexer progressivement et par étapes des parties de la bande de Gaza jusqu'à ce que le Hamas se rende. 

Le Premier ministre israélien a d'ailleurs souligné à plusieurs reprises que l'objectif principal d'Israël était l'anéantissement total du Hamas après les terribles attentats du 7 octobre 2023 perpétrés par le groupe extrémiste palestinien, qui ont fait environ 1 200 morts et 250 otages sur le territoire israélien. Ces attaques ont été le déclencheur de l'actuelle guerre à Gaza, qui se poursuit avec l'intervention musclée de l'armée israélienne sur le sol gazaïen, qui a déjà fait des dizaines de milliers de victimes et eu des conséquences terribles pour les Palestiniens de la région, notamment l'absence des conditions minimales pour une vie digne, voire le manque de ressources alimentaires. 

C'est précisément l'étranglement imposé par Israël à la bande de Gaza qui a été vivement critiqué par divers secteurs face à la famine qui sévit dans la région en raison de l'absence de voies d'acheminement de l'aide humanitaire en raison de l'intervention israélienne. Une famine qui a été niée par Netanyahu lui-même, mais qui est confirmée par d'autres parties, y compris le président américain Donald Trump, qui a contredit le Premier ministre israélien en affirmant qu'il y avait bien une famine dans la bande de Gaza. 

Dans une déclaration officielle du bureau du Premier ministre israélien, il a été indiqué qu'Israël continuera à travailler avec les agences internationales, ainsi qu'avec les États-Unis et les nations européennes, pour assurer la livraison de grandes quantités d'aide humanitaire à la bande de Gaza, niant ainsi les accusations de promotion de la famine et des conditions de vie difficiles dans le territoire gazaouite et accusant le Hamas d'inventer ce scénario et de profiter de la situation en se posant en victime. « Bien que la situation à Gaza soit difficile et qu'Israël s'efforce de garantir la livraison de l'aide, le Hamas tire profit de la tentative d'alimenter la perception d'une crise humanitaire », a déclaré officiellement le bureau du Premier ministre israélien.

El presidente de Estados Unidos, Donald Trump, habla durante una conferencia de prensa conjunta con el primer ministro israelí, Benjamin Netanyahu, en la Sala Este de la Casa Blanca en Washington - REUTERS/ LEAH MILLIS
Le président américain Donald Trump s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans la salle Est de la Maison Blanche à Washington - REUTERS/ LEAH MILLIS

Selon divers analystes, cette position radicale de Benjamin Netanyahu à l'égard du Hamas est liée à son intention de continuer à bénéficier du soutien de la faction la plus extrémiste de son gouvernement, une aile sioniste qui poursuit la destruction totale du Hamas sans aucun cessez-le-feu et la pression sur la bande de Gaza en évitant de fournir toute aide humanitaire. Un soutien considéré comme vital pour Netanyahu lui-même afin de pouvoir maintenir son gouvernement et ne pas être contraint de quitter le pouvoir. 

D'autre part, l'Autorité de radiodiffusion israélienne a indiqué que l'armée israélienne présentera au cabinet gouvernemental un nouveau plan de blocus et d'extension des manœuvres dans d'autres zones de la bande de Gaza. Selon des sources proches, l'armée n'a pas encore été invitée à présenter un plan d'occupation de toute la bande de Gaza, et il est peu probable que cela se produise, comme l'ont rapporté divers médias tels qu'Al Ain News, contredisant d'autres informations faisant état d'une annexion de zones de la bande de Gaza, voire de l'ensemble du territoire. 

La situation reste difficile, avec des négociations pour un cessez-le-feu dans l'impasse, une armée israélienne toujours stationnée dans la bande de Gaza depuis près de deux ans et subissant également des pertes, et une population gazaouie souffrant des rigueurs de la guerre, tandis que le Hamas maintient ses positions et ne semble pas disposé à céder sur ses revendications.