Fin de l'idylle entre les États-Unis et la Russie  

Putin

Alors que le mandat de Donald Trump à la présidence des États-Unis s'achève, l'idylle paradoxale qui a existé ces dernières années entre Washington et Moscou touche à sa fin. L'administration de Joseph Biden n'est plus disposée à fermer les yeux sur les manœuvres inamicales de Vladimir Poutine à l'égard du reste du monde, et pas seulement de l'Amérique.

Mardi prochain, la Maison Blanche annoncera un ensemble de sanctions diplomatiques et économiques contre la Russie pour la tentative d'empoisonnement du leader de l'opposition Alexei Navalny qui, après s'être rétabli en Allemagne, est retourné dans son pays où il a été immédiatement emprisonné. La CIA et d'autres services de renseignement ont trouvé suffisamment de preuves pour inculper le gouvernement de Poutine.

Navalny a subi la tentative d'empoisonnement le 20 août dernier avec l'agent neurotoxique connu sous le nom de Novichok qui avait déjà été utilisé à des occasions précédentes contre d'autres dissidents du régime semi-dictatorial imposé par Vladimir Poutine. Plus précisément en 2018, il a été utilisé à Londres contre un père et sa fille, que les Krelim considéraient comme des ennemis. Comme à l'époque, l'attaque a été commise par des agents du Service de sécurité nationale russe, anciennement le KGB.

La nouvelle et les détails de cette attaque ont suscité de fortes accusations contre le régime russe et une forte réaction du Royaume-Uni. Même les États-Unis, déjà présidés par Donald Trump, l'ont condamnée et ont même appliqué des sanctions contre Moscou. À cette occasion, cependant, Donald Trump et son administration sont restés silencieux. Ce n'est un secret pour personne qu'il y a eu une bonne entente entre les deux présidents.

Les sanctions qui sont maintenant prévues sont basées sur la violation des accords existants de la Communauté internationale pour l'interdiction de toutes les armes chimiques et biologiques. Mais ces sanctions prévues pour la semaine prochaine ne seront pas les seules contre les actions russes inadmissibles que l'administration Trump a laissé passer sans agir.

Dans les prochaines semaines, la Maison Blanche devrait également annoncer des sanctions contre la Russie, qu'elle rend responsable de la cyber-attaque de l'année dernière, connue sous le nom de Solar-Winds, qui a affecté pendant plusieurs heures les réseaux informatiques de la moitié du monde et surtout de Washington et New York.