Nouvelle flambée de violence à Tripoli

Un hombre con la bandera de Libia durante un bombardeo cerca de la ciudad de Ras Lanuf - PHOTO/REUTERS/GORAN TOMASEVIC
Un homme brandissant le drapeau libyen lors d'une attaque - PHOTO/REUTERS/GORAN TOMASEVIC
Les Espagnols qui étaient bloqués à Tripoli en raison des affrontements entre les troupes gouvernementales et les milices dont le chef a été assassiné il y a quelques jours ont pu échapper au chaos et rejoindre l'Espagne

Sur le terrain, l'instabilité pourrait déclencher un nouveau conflit dans cette partie de la Libye, contrôlée à 20 % par le gouvernement de Tripoli.

Dans le reste du pays, à Benghazi, la sécurité et la stabilité règnent. On y trouve le Parlement, l'autre gouvernement et les forces armées dirigées par le maréchal Khalifa Haftar, qui se sont mises en état d'alerte pour éviter que cette nouvelle crise ne les affecte, tout en exigeant le respect des accords visant à unifier le pays.

Curieusement, la zone de Tripoli, où les milices armées se partagent toutes sortes d'activités mafieuses, souvent en collusion avec le gouvernement, est celle qui est reconnue internationalement.

Au fil des mois, de nombreux pays ont pris des mesures pour installer leurs représentations diplomatiques à Benghazi, la capitale de la zone orientale qui contrôle 80 % du pays et les principales exploitations pétrolières, et où l'armée a imposé l'ordre et rendu la paix et la liberté à ses citoyens.

À Tripoli, le silence du pouvoir judiciaire libyen face à la violence qui a de nouveau éclaté dans les rues et le non-respect par l'actuel président du gouvernement de la date des élections ont plongé la nation dans un état d'incertitude et de mécontentement.

Le récent assassinat d'un chef de milice a mis en évidence les lacunes du système judiciaire libyen. L'inaction du procureur général, qui devrait jouer un rôle proactif dans la recherche de la justice, a suscité des critiques sur la transparence et l'autonomie du pouvoir judiciaire. 

L'absence d'arrestations et le silence face aux actes de violence érodent non seulement la confiance des citoyens dans les institutions, mais remettent également en question la volonté politique de lutter contre l'impunité croissante dans le pays.

Les aspirations du peuple libyen sont claires : il souhaite vivre dans un État où la justice rend des comptes et où ses droits sont protégés. La lutte pour regagner la confiance du public et rétablir la stabilité est un long processus qui nécessite un engagement sincère de la part de tous les acteurs politiques.

L'harmonisation entre les forces de l'est et le reste du pays est cruciale pour une paix durable en Libye, et cela nécessite un dialogue inclusif qui tienne compte des intérêts de toutes les factions impliquées, le respect des accords et que le gouvernement de Tripoli accepte de céder le pouvoir et de s'unir avec Benghazi, le Parlement et les forces armées.