Sánchez signe les 5 % de l'OTAN et, dans la foulée, leur applique le « facteur F »

En la sala donde se ha celebrado el 25 de junio la cumbre de la OTAN, el presidente Sánchez apareció con un maquillaje que le daba un aspecto agresivo - PHOTO/NATO
Dans la salle où s'est tenu le sommet de l'OTAN le 25 juin, le président Sanchez est apparu maquillé de manière agressive - PHOTO/NATO
Le Président du gouvernement espagnol de coalition, Pedro Sánchez, n'a pas hésité à signer la déclaration du sommet de l'OTAN à La Haye qui, dans son deuxième paragraphe, stipule que « les alliés s'engagent à investir chaque année 5 % de leur PIB dans les besoins fondamentaux de défense, ainsi que dans les dépenses liées à la défense et à la sécurité, d'ici 2035 »
  1. Ce n'est pas moi, ce sont les forces armées
  2. Ses homologues ont évité de se retrouver face à face avec Sánchez

Dans la foulée, Sánchez a fait fi de ses principes, a agi selon son propre jugement sans tenir compte de l'accord récemment conclu collectivement par les 32 membres de l'Alliance atlantique et a utilisé son arme secrète puissante et dévastatrice, qui n'est autre que le « facteur F », qui signifie, je vous le rappelle, « faire ce qu'il veut ».

Sans ciller, Sánchez a signé à contrecœur et à contrecœur la proposition présentée par le secrétaire général de l'OTAN, le Néerlandais Mark Rutte, d'augmenter les dépenses et les investissements dans la défense jusqu'à 5 % à l'horizon 2035. Sánchez, imperturbable, se déclare contre cette mesure et assure que l'Espagne, avec 2,1 % du PIB, « respectera en temps et en heure les objectifs de capacités auxquels elle s'est engagée ».

En la rueda de prensa posterior a la cumbre, una periodista española le ha planteado que algunos aliados y el secretario general de la OTAN ponen en duda que España pueda hacer realidad sus Objetivos de Capacidades - PHOTO/Pool Moncloa-Fernando Calvo
Lors de la conférence de presse qui a suivi le sommet, un journaliste espagnol lui a demandé si certains alliés de l'OTAN et le secrétaire général de l'OTAN se demandaient si l'Espagne pouvait atteindre ses objectifs en matière de capacités - PHOTO/Pool Moncloa-Fernando Calvo

Lors de la conférence de presse qui a suivi le sommet, en réponse à une question d'une journaliste, il a confirmé que l'Espagne allait consacrer 2,1 % et non 5 %, comme les autres membres de l'OTAN, peut-être parce que les Espagnols sont plus intelligents que les autres. Il a souligné que ce pourcentage « est un budget soutenu, que nous allons maintenir dans le temps pour atteindre nos objectifs en matière de capacités ».

Une autre journaliste espagnole lui a fait remarquer que « certains alliés, ainsi que le secrétaire général de l'OTAN, doutent que 2,1 % du PIB » suffisent pour réaliser ce qui a été convenu dans le document sur les objectifs de capacités signé le 5 juin par la ministre de la Défense, Margarita Robles, au siège de l'Alliance à Bruxelles. Le président élude la question et répond que « ce n'est pas moi qui ai dit 2,1 % ».

Los 32 mandatarios asumen que aportarán hasta el 1,5 % del PIB anual para proteger infraestructuras críticas, defender redes, garantizar la preparación y resiliencia civil, impulsar la innovación y fortalecer la base industrial de defensa - PHOTO/NATO
Les 32 dirigeants conviennent de consacrer jusqu'à 1,5 % du PIB par an à la protection des infrastructures critiques, à la défense des réseaux, à la préparation et à la résilience des civils, à la promotion de l'innovation et au renforcement de la base industrielle de défense - PHOTO/NATO

Ce n'est pas moi, ce sont les forces armées

Il affirme que « ce sont les forces armées, c'est le ministère de la Défense, qui dit que ces capacités qui ont été convenues par nous et les autres États membres de l'Alliance atlantique peuvent être financées à hauteur de 2,1 % de notre PIB. Ce n'est donc pas moi ». Après presque huit ans à la tête du gouvernement, il est pour le moins regrettable que Sánchez confonde les forces armées et le ministère de la Défense.

Si l'un des dirigeants présents au conclave de l'Alliance avait encore un doute sur la personnalité complexe du président espagnol, il a pu constater hier, mercredi 25 juin, que Pedro Sánchez est capable de se maquiller pour embellir un visage agressif et, sans la moindre gêne, de faire une affirmation et son contraire en l'espace de quelques secondes.

Le paragraphe 3 de la déclaration de La Haye stipule que les alliés conviennent que 5 % comprendront deux catégories essentielles d'investissements dans la défense. Au moins 3,5 % de leur PIB annuel à l'horizon 2035 doit être consacré au « financement des besoins de base en matière de défense et à la réalisation des objectifs de capacité de l'OTAN ». Afin de garantir le respect de cet engagement, les 32 pays conviennent de « présenter des plans annuels montrant une trajectoire crédible et progressive pour atteindre l'objectif ».

Sánchez no ha cruzado palabras con los primeros ministros de Suecia, Ulf Kristersson, y de Eslovenia, Robert Golob, que uno y otro se sentaban a su lado - PHOTO/ Pool Moncloa-Fernando Calvo
M. Sánchez n'a pas échangé de mots avec les premiers ministres suédois, Ulf Kristersson, et slovène, Robert Golob, qui étaient assis à ses côtés - PHOTO/ Pool Moncloa-Fernando Calvo

Les 32 dirigeants s'engagent à consacrer jusqu'à 1,5 % de leur PIB annuel à la protection des infrastructures critiques, à la défense des réseaux, à la garantie de la préparation et de la résilience civiles, à la promotion de l'innovation et au renforcement de la base industrielle de défense. Ils proclament que la trajectoire et l'équilibre de l'ensemble des dépenses dans le cadre du plan « seront réexaminés en 2029 à la lumière de l'environnement stratégique et des objectifs de capacité actualisés ».

Ainsi, l'OTAN est prête à lâcher du lest et à laisser faire Pedro Sánchez, afin qu'il démontre qu'avec 2,1 %, il est capable de réaliser ce que les 31 autres nations estiment nécessaire avec 5 %. Pour le vérifier, les techniciens de l'Alliance vont, année après année, souffler dans le cou de l'Espagne pour vérifier si le gouvernement Sánchez tient parole.

La ciudad de La Haya ha estado tomado por fuerzas militares y policiales para proporcionar seguridad a los más de un centenar de jefes de Estado, Gobierno, ministros de Defensa y Exteriores - PHOTO/Ministerie van Buitenlandse Zaken-Phil Nijhuis
La ville de La Haye a été investie par des forces militaires et policières pour assurer la sécurité de plus d'une centaine de chefs d'État, de gouvernement, de ministres de la défense et des affaires étrangères - PHOTO/Ministerie van Buitenlandse Zaken-Phil Nijhuis

Ses homologues ont évité de se retrouver face à face avec Sánchez

Dans une analyse urgente, Pedro Sánchez a joué plusieurs cartes lors du sommet de l'OTAN qui vient de s'achever. Il faut tenir compte du fait que le quotidien du président est paralysé par trois étaux qui l'étouffent un peu plus chaque jour qui passe. Tout d'abord, il y a le chantage politique et économique auquel le soumettent ses partenaires gouvernementaux, qui sont ceux qui lui tirent les marpins dans les votes au Congrès, mais parfois oui, parfois non.

D'autre part, il y a la corde qui lui serre le cou en raison de la corruption présumée qui envahit sa famille directe et son parti, qui, pas à pas, se rapproche dangereusement et avec détermination de sa personne. 

Sánchez, erre que erre, se manifiesta en contra del 5 por ciento y asegura con el 2,1 del PIB va a cumplir en tiempo y forma con los objetivos de capacidades a los que se ha comprometido - PHOTO/Ministerie van Buitenlandse Zaken-Phil Nijhuis
Sanchez, qui est toujours sur la corde raide, est contre les 5 % et assure qu'avec 2,1 % du PIB, il atteindra les objectifs de capacité auxquels il s'est engagé en temps et en forme - PHOTO/Ministerie van Buitenlandse Zaken-Phil Nijhuis

Chaque jour qui passe, la perte de sa faible crédibilité et de son influence internationale, déjà minime sur la scène mondiale, devient plus évidente. En voici quelques exemples récents. Ses homologues à La Haye ont évité de se retrouver face à face avec le président espagnol afin de ne pas être filmés par les caméras de télévision et les photographes.

Pedro Sánchez n'a pu échanger que quelques mots avec le président turc Erdogan, proche de son fauteuil dans la salle où s'est tenu le sommet. Mais il n'a pas échangé un mot, à part un bonjour de courtoisie et rien de plus, avec ses voisins de table, les Premiers ministres suédois Ulf Kristersson et slovène Robert Golob, bien que ceux-ci soient assis à côté de lui, ce que les journalistes ont souligné lors de la conférence de presse.

Para velar por el cumplimiento de los acuerdos, los mandatarios de los 32 países han acordado que presentarán a la OTAN con carácter anual los planes que muestren la trayectoria creíble y progresiva para alcanzar el 5 por ciento - PHOTO/NATO
Pour garantir le respect des accords, les dirigeants des 32 pays sont convenus de soumettre chaque année à l'OTAN des plans montrant une voie crédible et progressive pour atteindre l'objectif de 5 % - PHOTO/NATO

Le peu d'influence de sa personne sur les dirigeants des pays démocratiques a un autre exemple flagrant. Sánchez n'a pas profité de la présence dans la ville néerlandaise de 31 hauts dirigeants d'Europe, du Canada et des États-Unis pour tenir une seule réunion bilatérale importante avec l'un d'entre eux, pas même avec un seul.