La signature du protocole d’accord entre le ministère de l’Investissement saoudien et Clivon tech mardi dernier s’inscrit dans la continuité du plan de développement du secteur de l’automobile autonome de Riyad

L’Arabie saoudite renforce ses partenariats dans l’industrie automobile autonome

AP/JON GAMBRELL - Todo ello demuestra una vez más la implicación de Arabia Saudí en su objetivo de consolidar un sistema económico fuerte y diversificado, que cada vez dependa menos del petróleo
AP/JON GAMBRELL - Cela démontre une fois de plus l'engagement de l'Arabie saoudite à construire un système économique fort et diversifié, de moins en moins dépendant du pétrole

Le ministère de l’Investissement saoudien a signé un protocole d’accord (MoU) avec Rigel Capital et Clivon Tech afin de développer les investissements dans l’industrie automobile et la technologie des véhicules autonomes dans le pays. Le MoU affirme leurs intentions de lancer les opérations, établir la production et créer une branche de la Clevon Academy dans le Royaume saoudien, une académie ayant pour objectif de former des développeurs de haut niveau. L’entreprise Clevon tech est connue pour son robot transporteur autonome de nouvelle génération, l'ARC, premier transporteur robot autonome en Europe à offrir des services de livraison autonomes sur les routes publiques.

Dans un Tweet, le ministère de l’Investissement a déclaré que le « mémorandum représente une étape importante dans la formation de l’avenir de l’innovation dans le Royaume », mais n’a pas donné plus de détail sur le partenariat. Dans un communiqué, Clevon a affirmé que cette collaboration « vise à transformer le secteur de la logistique, à créer des opportunités d'emploi et à contribuer aux objectifs de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite ».  

En effet, au cours de ces dernières années, Riyad a cherché à développer une industrie automobile locale, dans le cadre de ses tentatives de sevrer l’économie de la dépendance au pétrole. En novembre, le prince héritier Mohammed bin Salman a également lancé Sir, la première marque saoudienne à fabriquer des voitures électriques dans le pays. Cette entreprise s’est poursuite par la signature d’un protocole d’accord entre la société coréenne Hyundai Motor et le ministère de l'Industrie afin de soutenir la coopération conjointe de l'industrie automobile dans la région et atteindre les objectifs de la stratégie nationale d’industrie.

Le Royaume saoudien a bénéficié du soutien du Fonds d’investissement public, qui a réalisé de nombreuses transactions et acquisitions en actions et parts d’entreprises internationales opérant dans le secteur. L’industrie automobile travaille conjointement avec l’Autorité saoudienne des données et de l’intelligence artificielle (SDAIA), qui supervise les usages de cette technologie de pointe et anticipe sa mise en œuvre.  

PHOTO/BANDAR ALGALOUD/Cortesía de la Corte Real de Arabia Saudí - El príncipe heredero de Arabia Saudí, Mohamed bin Salman
PHOTO/BANDAR ALGALOUD/Courtesy of the Royal Court of Saudi Arabia - Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohamed bin Salman

La SDAIA travaille actuellement avec le secteur des transports pour en améliorer les infrastructures, renforcer la sécurité de ses composants et en accroître l’efficacité. En 2022, l’Arabie saoudite avait signé un contrat avec l’entreprise française Navya, spécialisée dans la conception et la construction de véhicules autonomes, électriques et robotisés. Ce projet concernait le développement de navettes autonomes, électriques et partagées pour le transport de personnes ainsi que le déplacement de tracteurs industriels logistiques. 

En avril 2023, l'Arabie saoudite a lancé la phase d'essai de Dhahaina, un nouveau véhicule autonome, au Riyadh Business Front, propriété du groupe ROSHN. L’initiative s’aligne sur les efforts du ministère des Transports et de la Logistique visant à faciliter et adopter les systèmes de transport contemporains. « En lançant cet essai, nous visons à réduire le nombre d'accidents et de décès liés au transport, à améliorer la mobilité intra-urbaine et à minimiser l'impact du secteur des transports sur l'environnement », a affirmé le sous-ministre des Transports Rumaih Al-Rumaih.  

AP/AMR NABIL - Vista general que muestra la ciudad de Riad tomada desde la torre Mamlaka, un rascacielos de 99 pisos, en Riad, Arabia Saudí
AP/AMR NABIL - Vue générale de la ville de Riyad depuis le gratte-ciel de 99 étages Mamlaka Tower à Riyad, en Arabie saoudite

Le ministère des Transports continue de travailler sur plusieurs projets, comme la mise en place d’un cadre réglementaire pour la technologie des véhicules autonomes, tandis que le ministère de l’Investissement cherche à stimuler les partenariats nationaux et internationaux pour développer ce nouveau secteur.

L’objectif de Riyad est de faire des véhicules autonomes un moyen de transport sûr et fiable d’ici 2025 afin de pouvoir les commercialiser dans le monde en 2030. Ils devraient représenter la moitié de toutes les nouvelles ventes après 2045 et être plus abordables d’ici 2050.