L'ASADEDH appelle les entreprises canariennes à investir au Sahara

Le président de l'Association sahraouie pour la défense des droits de l'homme (ASADEDH), Ramdam Mesaud Larbi, invite les entreprises des îles Canaries à explorer les opportunités d'investissement qu'offre la région du Sahara.
Mesaud Larbi souligne la relation étroite entre les îles Canaries, le Maroc et les provinces sahariennes, en insistant sur l'importance de renforcer les liens économiques et culturels entre les deux régions.
"Le Maroc est le voisin le plus proche des îles Canaries. Nous sommes séparés par à peine 100 kilomètres et surtout par les provinces sahariennes, avec lesquelles nous sommes liés par des liens culturels et humains depuis des siècles", déclare le président de l'ASADEDH. Dans ce contexte, il souligne que les économies marocaine et canarienne ne doivent pas être considérées comme concurrentes, mais comme complémentaires.
Le président de l'ASADEDH met en avant les grandes infrastructures touristiques des Canaries, suggérant qu'elles pourraient également être mises à profit dans les provinces sahariennes, d'Agadir à La Gomera. "Ce qui manque aux Canaries dans certains domaines, le Sahara l'a, et vice versa", explique-t-il.

Liaisons Canaries-Maroc
L'un des problèmes actuels, selon l'ASADEDH, est l'absence de meilleures connexions maritimes et aériennes entre les régions. "La question des liaisons maritimes entre Tarfaya et Fuerteventura ou entre les Canaries et Agadir est en cours de résolution et pourrait inclure d'autres routes à l'avenir. Quant aux liaisons aériennes, bien qu'elles existent, elles sont peut-être insuffisantes si nous voulons vraiment nous compléter dans le secteur du tourisme", ajoute-t-il.
Le président de l'ASADEDH souligne également que d'éventuels investissements de la part d'entreprises canariennes serviraient à promouvoir le développement économique du territoire. "Il y a suffisamment de sécurité, tant au niveau juridique qu'au niveau des investissements qui peuvent être réalisés depuis les Canaries, et d'une manière générale, il serait plus productif que les entreprises de l'archipel investissent dans le Sahara, et ne se laissent pas dépasser par les entreprises françaises, italiennes ou britanniques". "Des secteurs comme le tourisme et l'énergie éolienne, entre autres, ont un grand potentiel de développement conjoint", conclut-il.
Cette initiative vise non seulement à renforcer les liens économiques, mais aussi à contribuer à la création d'une plateforme de coopération dans la région, au bénéfice des deux côtés de l'Atlantique.