Le ministre marocain de l'Industrie et du Commerce a indiqué lors d'une réunion sur le secteur à Tanger que le royaume alaouite deviendra la plateforme industrielle automobile la plus compétitive au monde

Marruecos apuesta decididamente por una industria de automoción competitiva al más alto nivel

AFP/FADEL SENNA - Des employés du groupe français Renault au Maroc travaillent sur une ligne de production dans la nouvelle deuxième phase de l'usine Renault à Tanger

Le Maroc vise haut en matière de production automobile. Le royaume alaouite ambitionne de devenir la plateforme industrielle automobile la plus compétitive au monde et est en bonne voie pour y parvenir. C'est le message délivré par Ryad Mezzour, ministre marocain de l'Industrie et du Commerce, lors de la 7ème édition des Rencontres automobiles de Tanger, organisées conjointement par l'Association marocaine de l'industrie et du commerce automobile (AMICA) et le ministère de l'Industrie et du Commerce du 26 au 28 octobre. 

Ce progrès dans la compétitivité de l'industrie automobile marocaine est en partie lié à l'approvisionnement en énergie verte, qui sera 30% moins chère que la source d'énergie actuelle, comme l'a souligné l'événement. Ryad Mezzour lui-même a également indiqué que le prix de l'énergie au Maroc est resté stable contrairement à d'autres pays grâce aux "efforts surhumains" de l'exécutif pour maintenir la stabilité du marché, comme le rapporte le média Medias 24.

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Mezzour a également fait référence à des indications qui "permettent d'espérer atteindre une capacité de production d'un million de véhicules construits par an dans un avenir proche". Un chiffre à prendre en compte car le royaume alaouite fabrique actuellement quelque 700 000 unités grâce à la présence industrielle d'usines telles que Renault et Stellantis, ainsi que d'autres entreprises telles que Leoni, Denso, Valeo, Magna, Lear et Faurecia, ainsi que de plus de 250 fournisseurs. 

Par ailleurs, le chiffre d'affaires du secteur de l'exportation atteindra 100 milliards de dirhams en 2022 et Ryad Mezzour a annoncé l'aspiration nationale à atteindre 200 milliards de dirhams, ce qui serait à la portée du pays nord-africain. 

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Lors de la réunion de Tanger, il a également été noté qu'il pourrait y avoir une évolution vers une plus grande consommation de voitures plus économiques par rapport aux voitures plus luxueuses, en raison de la situation de crise mondiale, et que cela profiterait au Maroc, qui est l'un des principaux producteurs de ce type de voitures pour l'Europe.

Le ministre marocain de l'Industrie et du Commerce a également fait allusion à la nécessité de stimuler le secteur électrique au sein du parc automobile, car la tendance en Europe est à l'électrification, ce qui constitue un défi majeur pour le secteur de la production nationale. Ryad Mezzour a souligné qu'il est très important de développer davantage le secteur des batteries électriques afin de favoriser le secteur automobile.

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"Nous n'avons pas d'autre choix que de devenir producteurs de batteries électriques et nous espérons pouvoir l'annoncer dans un avenir très proche", a déclaré Mezzour, à l'heure où la batterie électrique représente jusqu'à 30% du coût d'une voiture électrique. Le pays d'Afrique du Nord a un grand potentiel dans ce domaine car il possède plusieurs des éléments de base pour la production de batteries électriques, comme le sulfate de cobalt, les phosphates de manganèse et le nickel. "Aujourd'hui, le Maroc fabrique environ 40 000 voitures électriques par an. Ce chiffre devrait tripler, voire quadrupler", a déclaré le ministre marocain, comme le rapporte Medias 24.

Dans une déclaration officielle, le ministre délégué à l'Investissement, Mohcine Jazouli, a indiqué que le Maroc développe la fabrication de batteries pour le secteur de la voiture électrique grâce à ses réserves de cobalt, de phosphates, de manganèse et de nickel. Jazouli s'exprimait lors du salon Automobilwoche Kongress à Berlin. " Depuis 2020, la production de véhicules électriques est déjà engagée au Maroc, comme en témoigne la production des modèles Citroën Ami et Opel E-Rock dans les usines du pays. Des modèles qui sont conçus par des ingénieurs marocains", a souligné le ministre dans la note officielle. 

En outre, le ministre a souligné que son pays a réussi en deux décennies à développer "un écosystème automobile riche et diversifié" et a fait remarquer que le Maroc est devenu le premier producteur automobile en Afrique avec une capacité installée de plus de 700 000 véhicules par an, comme le rapporte l'agence de presse EFE.

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