Les bons chiffres de 2021 sont le point de référence pour la poursuite de la croissance d'un secteur dont l'investissement dépasse les 13 milliards de dirhams

El sector minero marroquí quiere continuar su crecimiento en 2023

REUTERS/YOUSSEF BOUDLAL - Mine de phosphate de l'usine de Boucraa de la Compagnie nationale des phosphates du Maroc (OCP) située dans les provinces du sud, à 100 km au sud-ouest de la ville de Laayoune.

Le Maroc a trouvé dans le secteur minier une nouvelle niche qui lui permet de renforcer sa situation économique. Afin de poursuivre son redressement après le choc de la pandémie d'il y a deux ans, Rabat passe le marché au peigne fin pour trouver des opportunités qui permettront au Royaume de conserver sa position de leader régional. L'augmentation significative des exportations dans le secteur alimentaire a maintenant été rejointe par le secteur minier qui, avec un investissement de plus de 13 milliards de dirhams - un peu plus d'un milliard d'euros - pourrait devenir l'un des piliers de l'économie marocaine.

Cela peut sembler être un objectif ambitieux, mais il ne faut pas oublier que l'industrie minière représente plus d'un quart des exportations totales du pays. En 2021, 26%, soit 86 milliards de dirhams - près de huit milliards d'euros - des recettes d'exportation provenaient de l'exploitation minière, dont la quasi-totalité des phosphates. Si l'on considère le chiffre d'affaires total du secteur minier, il s'élève à plus de 100 milliards de dirhams, et le volume de production a atteint 41 millions de tonnes, dont 38 millions de tonnes pour les seuls phosphates.

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La ministre marocaine de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a souligné l'importance de l'exploitation minière et de son développement économique et social à tous les niveaux, national, régional et local. Par ailleurs, malgré les bonnes données obtenues par le Maroc l'année dernière, Benali souligne une augmentation des investissements en vue de poursuivre la croissance en 2023 : " l'exploration minière, à l'exception des phosphates, nécessite des investissements énormes et très importants ". En fait, à l'exception du phosphate, les investissements miniers sont très faibles, selon le ministre.

"Les investissements dans l'exploration et la recherche dans le secteur minier, hors phosphate, s'élèvent à 1 milliard de dirhams (sur 13 milliards de dirhams) à l'horizon 2021". Cela ne devrait pas être une source d'inquiétude puisque, comme mentionné ci-dessus, le chiffre global est très positif pour le Maroc. Cependant, Leila Benali assure que, malgré les bons chiffres globaux, l'investissement minier dans les non-phosphates "reste en dessous du niveau nécessaire à la prospection, car la richesse du sous-sol marocain y est due".

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Le ministère affirme qu'il s'engage à accroître la recherche et l'exploitation minières. À cette fin, ils veulent mettre en œuvre une série de procédures et de réformes dans le but de promouvoir ce secteur et d'en faire un levier de développement régional et local. Une étude est également en cours pour élaborer un projet de loi pour la réforme de la loi 33.13 sur les mines et la promotion du secteur minier. A cela s'ajoutent des mesures de libéralisation de l'énergie pour les petites et moyennes entreprises marocaines afin de pouvoir faire face à la taxe carbone en 2023.