Le Maroc promeut son secteur de l'hydrogène vert

Le Maroc a présenté les avantages de son secteur de l'hydrogène vert dans le cadre de son initiative « Offre Maroc » lors du sommet mondial Power-to-X à Marrakech.
L'événement organisé dans la ville marocaine a permis d'attirer des investissements dans cette industrie énergétique émergente dans le pays nord-africain.
L' « Offre Maroc » pour l'hydrogène vert, rendue publique le 11 mars 2024 par une circulaire du chef du gouvernement Aziz Akhannouch, représente une opportunité importante pour les investisseurs et les autorités intéressées par le développement de ce secteur énergétique.
Cette initiative est considérée comme une offre pratique et une proposition incitative couvrant l'ensemble de la chaîne de valeur, conformément aux besoins des investisseurs dans le but d'établir le royaume marocain en tant qu'acteur compétitif dans ce secteur d'avenir

L'hydrogène vert ou renouvelable est de l'hydrogène généré à partir d'électricité renouvelable, en utilisant l'eau comme matière première, par un processus d'électrolyse. Ce processus est entièrement alimenté par des énergies renouvelables, il ne génère donc aucune émission polluante dans l'atmosphère et constitue l'hydrogène le plus propre et le plus durable qui soit. Il s'agit d'une source importante d'énergie renouvelable, c'est pourquoi le Maroc s'y engage. Sur ce point, le royaume marocain souhaite promouvoir cette industrie afin de continuer à avancer dans la décarbonisation de son économie et dans la promotion du secteur des énergies propres pour l'avenir.
Selon le dernier rapport économique de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le Maroc vise à réduire ses émissions de carbone de 45,5 % d'ici 2030 et à atteindre la neutralité climatique d'ici 2050. Pour y parvenir, il doit s'engager en faveur des énergies renouvelables, y compris le solaire, l'éolien, le maritime et l'hydrogène vert, comme cela s'avère être le cas.
L'« Offre Maroc » suscite beaucoup d'intérêt de la part des investisseurs nationaux et étrangers, comme l'a montré le sommet mondial Power-to-X, auquel ont participé quelque 1 600 experts, décideurs politiques, chefs d'entreprise et chercheurs scientifiques.
Cette édition, coorganisée par l'Institut de recherche sur l'énergie solaire et les énergies nouvelles (Iresen) en collaboration avec Green H2 Cluster, l'Université polytechnique Mohammed VI (UM6P) et l'Agence marocaine pour l'énergie durable (Masen), s'est concentrée sur les défis et les opportunités liés à l'hydrogène vert, un secteur pour lequel le Maroc dispose d'un plan important, visant à positionner le pays nord-africain comme un hub mondial et comme un producteur d'hydrogène vert hautement compétitif.

L'« Offre Maroc » est attrayante en raison de sa clarté, de son caractère pratique et des incitations qui existent de la part de l'État marocain pour investir.
Il convient ici de souligner l'initiative de l'État marocain, suite aux directives du roi Mohammed VI, de miser sur l'investissement à travers le récent programme de la Nouvelle charte de l'investissement, qui accumule une somme d'argent importante fournie par l'État marocain pour attirer les investisseurs nationaux et étrangers à mettre en œuvre des affaires et à investir dans tous les secteurs du tissu commercial et productif marocain.
Le Royaume du Maroc offre toutes sortes de facilités dans le cadre du programme de la Nouvelle charte de l'investissement, notamment la numérisation de tous les types de procédures nécessaires pour investir au Maroc, des incitations fiscales attrayantes pour réduire les impôts ou des primes de compensation qui peuvent atteindre jusqu'à 30 % de l'investissement total pour les entreprises et les investisseurs qui créent ou exercent une activité économique dans le pays nord-africain.
La Nouvelle charte marocaine de l'investissement délimite ainsi son planning jusqu'en 2026, en se basant sur des avantages tels que l'amélioration du cadre juridique des affaires, le renforcement de la coordination et de l'encadrement de l'environnement des affaires et l'optimisation, la numérisation et la décentralisation des procédures administratives.

Le Maroc recherche des partenariats public-privé pour encourager les investissements dans le pays et développer tous types de secteurs, dans le cadre du processus de modernisation et de développement national promu par le roi Mohammed VI depuis son accession au trône en 1999 ; et le secteur de l'énergie et de l'hydrogène vert en particulier s'inscrivent dans ce même sillage, comme l'a montré le Sommet mondial Power-to-X. « Ce Sommet a été l'occasion pour nous de présenter les avantages et les capacités du Maroc en matière d'hydrogène vert. L'offre marocaine est riche en opportunités pour les investisseurs. Le moment est venu de travailler ensemble avec nos partenaires des secteurs public et privé dans ce domaine », a déclaré Leila Benali, ministre marocaine de la Transition énergétique et du Développement durable.
La ministre Leila Benali a également souligné la nécessité de trouver des solutions de financement innovantes pour assurer la durabilité et la compétitivité des projets. L'un des principaux défis à relever est d'augmenter le financement du réseau, afin de fournir de l'énergie propre à moindre coût, comme le rapporte La Vie Eco.
Le secteur privé marocain est en phase avec cette spirale. « Nous voulons participer à cet écosystème », a déclaré Chakib Alj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) lors de l'événement, confirmant ainsi cette ligne d'action.