El Ministerio de Industria de Marruecos planea proteger el producto nacional frente a las importaciones

Le ministère de l'Industrie marocain prévoit de protéger le produit national contre les importations. L'agence travaille à l'élaboration d'une liste de produits nationaux qui bénéficieront des importations, selon la version numérique du journal Al-Ain News. L'objectif est de permettre aux entreprises locales de récupérer la production qu'elles avaient avant l'arrivée de la pandémie.
Les entreprises qui se conforment aux nouvelles directives bénéficieront d'un ensemble d'incitations douanières et fiscales et adopteront des normes techniques strictes qui seront déterminées par l'Institut marocain de normalisation pour contrôler les importations, en particulier pour celles qui fabriquent des homologues au Maroc.

Ces nouvelles mesures ont été adoptées avec la reprise des activités des entreprises après une interruption de près de trois mois de la production suite à l'apparition du coronavirus, qui a causé des pertes économiques importantes. L'objectif est que les entreprises locales puissent maintenir le rythme de production dans cette nouvelle phase et retrouver les chiffres de fabrication d'avant la pandémie. Dans les pires moments de la crise sanitaire liée au coronavirus, le tissu économique marocain a été mis au service des autorités et rapidement transformé pour fabriquer des masques et des respirateurs.
Tayeb Aais, un expert économique et financier, a déclaré que le ministère de l'industrie a pris une nouvelle décision pour les entreprises locales et pour le développement économique du pays. Certaines voix ont demandé que l'État ne travaille qu'avec des fournisseurs nationaux et contribue ainsi à la création de richesses, par le biais d'emplois et de taxes.

« En important des matériaux d'autres pays, on y crée de la richesse, et en retour, les Marocains se retrouvent sans travail. Pourquoi ne pas profiter de la main-d'œuvre dont nous disposons pour qu'il y ait un véritable décollage économique ? », a interrogé M. Aais dans des déclarations recueillies par Al-Ain News.
Le Maroc devrait également encourager le développement de nouvelles industries dans le pays en incitant les entreprises marocaines à fabriquer de nouveaux produits. L'État pourrait soutenir cette transformation par des financements.
Si ce processus se déroule bien, l'État pourra répondre à ses besoins industriels et les entreprises pourront développer leur industrie, avoir un excédent et même exporter à l'étranger. Cela permettrait au Maroc de maintenir une liquidité stable en devises étrangères et d'améliorer ses importations.

L'article 156 de la loi sur les marchés publics stipule que 20 % du montant prévu sera affecté au montant des affaires, fournitures et services au profit des entreprises nationales, alors que ce pourcentage ne dépasse pas 10 % du montant total des affaires à l'heure actuelle.
En ce qui concerne les coopératives et l'auto-approvisionnement, conformément à la modification du décret sur les marchés publics en 2019, la possibilité de bénéficier d'accords publics a été ouverte pour la première fois, le pourcentage de petites et moyennes entreprises étant passé de 20 à 30%.