Mohammed Methqal : "Le Maroc veut mettre son expérience au service des pays africains"

L'ambassadeur et directeur général de l'Agence marocaine de coopération internationale, Mohammed Methqal, a participé à l'Africa Spain Business Summit qui s'est tenu à Barcelone et a fait une présentation sur le rôle de la coopération internationale dans la promotion de l'éducation et de la formation des futurs dirigeants.
Il a pris le temps de parler avec Atalayar de l'expérience du Maroc dans l'environnement africain en termes de relations commerciales et économiques et d'investissements étrangers.
One Africa a organisé le deuxième Africa Spain Business Summit à Barcelone. Quel rôle joue ce type de forum dans la promotion des relations commerciales entre l'Afrique et l'Europe ?
Tout d'abord, il s'agit d'un forum qui en est à sa deuxième édition. Ce type de conférence réunit des opérateurs économiques, des représentants du secteur public et des fonctionnaires, ce qui en fait une plateforme d'échanges et de rencontres qui permet de lancer une série de programmes et d'actions au profit du continent africain, mais aussi de l'Europe et de l'Espagne en particulier.

L'Agence marocaine de coopération internationale a souligné le rôle du Maroc en tant que premier investisseur en Afrique de l'Ouest. Que fait-il pour promouvoir la coopération et les relations commerciales avec d'autres pays africains ?
En effet, le Royaume du Maroc est très engagé en faveur de l'Afrique. Sa Majesté le Roi Mohammed VI s'est personnellement engagé dans cette dynamique. Il a visité plus de 30 pays et a effectué plus de 50 visites depuis 1999.
Grâce à cette vision royale, qui place l'élément humain au cœur de toutes les actions, initiatives et programmes que le Maroc partage avec les pays africains, nous avons réussi à développer un écosystème au service de cette accélération de l'urgence africaine, dans lequel on retrouve des acteurs du secteur public et du secteur privé, avec la présence également de banques marocaines, ainsi que des représentants de la société civile.
Le Maroc, porte de l'Afrique, et l'Espagne, porte de l'Europe, n'ont d'autre choix que de se comprendre. A l'heure où les relations diplomatiques et commerciales sont excellentes, quel rôle doivent-elles jouer dans la canalisation des relations commerciales entre les deux continents ?
Le Maroc est déjà le premier partenaire africain de l'Espagne, avec tous les projets développés dans le Royaume qui ont une vocation africaine, qu'il s'agisse d'infrastructures, de transition énergétique ou de développement humain. Cette relation Maroc-Espagne est appelée à se renforcer grâce à la vision que nos deux chefs d'Etat défendent pour cette relation bilatérale, mais elle peut aussi contribuer à résoudre l'urgence du continent africain.

Le Maroc dispose de liaisons aériennes avec plus de 30 villes du continent africain, de ports de premier ordre en Méditerranée comme Tanger Med, de projets comme le port de Dakhla, de la première ligne ferroviaire à grande vitesse en Afrique et d'excellentes infrastructures logistiques. Que peut-il faire pour exporter ce modèle de réussite vers d'autres pays africains ?
La vocation du Maroc n'est pas d'exporter son modèle, mais de partager l'expérience qu'il a développée, de la mettre au service des pays africains partenaires et de travailler avec les pays d'Afrique subsaharienne pour développer des solutions innovantes et pragmatiques qui s'appuient sur les réalités locales et permettent à ces pays, et au continent dans son ensemble, de croître plus rapidement au bénéfice de la population.
Y a-t-il un projet spécifique de votre agence que vous souhaiteriez mettre en avant ?
L'Agence marocaine de coopération internationale a été créée en 1986. Grâce à la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI depuis 1999, les activités de l'agence se sont diversifiées et renforcées de jour en jour.
Son action, dans le cadre de la coopération Sud-Sud prônée par Sa Majesté le Roi au profit du continent africain, occupe une place importante, car elle nous permet de développer des partenariats au Royaume du Maroc dans le cadre de notre réseau, que ce soit dans le secteur public, le secteur privé ou la société civile. Nous accélérons donc le développement de nouveaux programmes qui peuvent soutenir brillamment les jeunes Africains.