La porte-parole Dolors Montserrat et l'eurodéputée Isabel Benjumea demandent à connaître l'exécution réelle des fonds NextGenerationEU en Espagne en raison du manque de transparence du gouvernement de Sánchez

Offensive du PP à Bruxelles pour accélérer les fonds européens et s'assurer qu'ils atteignent l'économie réelle

PHOTO/ARCHIVE - Fonds européens de la prochaine génération

Le Parti populaire a présenté une offensive à Bruxelles pour accélérer les fonds européens et s'assurer qu'ils atteignent l'économie réelle. Il l'a fait en posant une série de six questions parlementaires à la Commission européenne sur la mise en œuvre des fonds de la prochaine génération de l'UE en Espagne.

Dans ces questions, qui sont signées par la porte-parole du PP au Parlement européen, Dolors Montserrat, et par la députée européenne Isabel Benjumea, la demande populaire de connaître la mise en œuvre réelle des fonds de récupération en Espagne avant le manque de transparence du gouvernement de Sanchez.

La porte-parole a rappelé que "l'inflation continue de grimper en flèche et que les Espagnols n'arrivent pas à joindre les deux bouts" et que, face à cette situation, "les fonds européens, ainsi que les réductions d'impôts, sont la clé de la reprise économique". Cependant, Montserrat a regretté que ce gouvernement "manque de gestion et présente trop d'incompétence". L'objectif du gouvernement devrait être de réduire les durs effets de la crise, et le gouvernement de Sánchez n'est pas à la hauteur de la tâche".

La première question concerne les prêts envisagés dans le cadre du mécanisme de relance et de résilience, dont l'Espagne demandera prochainement environ 70 milliards d'euros, selon le commissaire Paolo Gentiloni. Compte tenu de cette annonce, le PP a demandé à la Commission si elle avait reçu "des progrès concernant le nouveau plan de redressement national" qui doit être présenté pour pouvoir prétendre à ce financement.

Fondos NextGenerationEU

En ce qui concerne le manque de participation à la gestion des fonds que dénoncent les communautés autonomes, le PP veut savoir si la Commission a reçu des informations du gouvernement espagnol "sur les consultations ou les travaux qu'il pourrait mener avec les autorités locales et régionales pour ces modifications et ces ajouts".

La question suivante concerne la révision des aides directes déjà allouées, qui doit avoir lieu avant le 30 juin de cette année. L'objectif de la révision est d'actualiser les prévisions sur la base des données de variation du PIB réel et affecterait 30 % des fonds reçus, ce qui signifie que l'Espagne pourrait recevoir environ 8 milliards d'euros supplémentaires, selon les déclarations du vice-président de la Commission, Valdis Dombrovskis.

Pour cette raison, le PP a demandé si le gouvernement espagnol a présenté "devant la Commission des progrès sur les modifications du plan de relance national afin d'aspirer au financement supplémentaire des aides directes non remboursables". Le PP a également posé une question sur la participation des autorités locales et régionales à ce processus.

Dans une troisième question, elles ont directement fait référence au manque de transparence du gouvernement sur l'exécution réelle des fonds, "l'argent qui parvient aux bénéficiaires finaux et qui est celui qui a réellement un impact sur l'économie et son tissu productif", puisque ce chiffre "a cessé d'être publié par le contrôleur général de l'administration publique le 31 août 2021". Le PP a donc demandé à la Commission si elle disposait des données sur la mise en œuvre en Espagne au 31 décembre 2021 et au 30 avril 2022.

Dans la question suivante, les eurodéputés ont rappelé que, selon les dernières données d'exécution budgétaire publiées par l'Intervención General de la Administración del Estado au 30 avril 2022, "l'Espagne n'aurait exécuté que des paiements d'un montant de 1 587 millions d'euros sur un total de 28 025 millions d'euros de crédits définitifs". En d'autres termes, au cours du premier trimestre de l'année, seuls 5,66% du montant total budgétisé ont été exécutés".

C'est pourquoi elles ont demandé à la Commission européenne "des données sur l'exécution finale dans d'autres États membres, qui permettraient une comparaison entre les pays en termes d'exécution des fonds".

PHOTO/ARCHIVO – Ursula von der Leyen
Inquiétude concernant les fonds de cohésion territoriale

Dans une nouvelle question, les députées expriment une fois de plus leur inquiétude concernant les fonds de cohésion, puisque le directeur général de la Commission européenne pour les fonds européens, Marc Lemaître, a déjà exprimé par le passé sa préoccupation concernant le retard de l'Espagne dans la présentation de l'accord de partenariat et l'envoi des programmes.

Pour cette raison, le PP a demandé si "l'Espagne a déjà signé l'accord de partenariat pour les fonds structurels et d'investissement 2021-2027, qui est nécessaire pour recevoir ces fonds de cohésion territoriale" et s'ils considèrent que ce retard "nuira considérablement aux régions autonomes dans la gestion et la mise en œuvre de leurs projets".

Dans la dernière question, également signée par le député Francisco Millán Mon, les députés ont exprimé leur inquiétude concernant les fonds destinés à lutter contre la dépopulation, après que les médias ont rapporté que le gouvernement espagnol avait laissé 35 % de ces fonds inutilisés, et ont demandé à la Commission si ces fonds étaient "utilisés efficacement".

En outre, le Parti populaire demande "un plus grand investissement direct de ces fonds dans des projets régionaux au lieu d'une charge administrative", en raison du risque que ces fonds soient gaspillés sans contribuer à résoudre le véritable problème, qui affecte surtout les zones rurales et intérieures, où il existe "un grand besoin d'investissement et de réindustrialisation".