Les retards de paiement augmente en Turquie en raison du ralentissement économique

L'économie turque est entrée dans une dynamique de crise économique permanente. Chaque semaine, un nouvel indicateur macroéconomique montre les pieds d'argile de la nation eurasienne. Malgré cela, les yeux des décideurs politiques turcs sont plus préoccupés par ce qui se passe à l'extérieur de leurs frontières. Les conflits en Libye et en Syrie, dans lesquels la Turquie intervient directement ou indirectement, continuent de focaliser l'agenda étranger du président Recep Tayyip Erdogan. Entre-temps, cette semaine, un fait nouveau est apparu qui reflète les mauvais moments que traversent les citoyens turcs. L'Union des banques a révélé qu'en mai, 32,8 millions de personnes ont accumulé des dettes de prêts personnels s'élevant à 679,4 milliards de lires, selon le journal Al-Ain News.
La hausse du chômage, le manque de croissance économique et l'inflation ont pesé sur les attentes des Turcs et ont fait monter en flèche la délinquance. Le chiffre proposé par l'Union des banques indique que les Turcs devaient 132 milliards de plus en mai de cette année par rapport au même mois l'année dernière. Le nombre de Turcs qui se sont endettés pour acheter une maison en mai est passé à 2,4 millions, contre 18 000 un an plus tôt. Jusqu'à 27,2 millions de personnes ont contracté des prêts à la consommation en mai, soit une augmentation de 661 000 personnes par rapport au même mois l'année dernière.
L'un des principaux problèmes auxquels est confrontée l'économie turque est le manque de réserves de change en dollars. La banque centrale de Turquie a moins de 50 milliards de dollars en sa possession après avoir perdu 1,7 millions de dollars début juillet, selon Al-Ain News. Selon le rapport hebdomadaire de l'institution, les réserves de change sont passées de 49,6 milliards de dollars la première semaine du mois à 51,34 milliards la semaine précédente, ce qui reflète les difficultés que connaît la monnaie turque.
Le déficit budgétaire du pays s'est également accru suite aux mesures mises en place pour lutter contre le coronavirus et a atteint un record pour le premier semestre de l'année d'environ 109,5 milliards de lires. Ce déficit budgétaire se produit malgré les transferts financiers reçus de la Banque centrale, estimés à 41 milliards de lires.