De jeunes Espagnols construisent un nanosatellite à l'initiative d'Israël
"Aujourd'hui est un jour heureux pour notre école et notre Éducation ", a déclaré le directeur de l'école IES Las Musas, José Antonio Expósito, lors de la présentation d'un projet pionnier baptisé "Les muses et les étoiles".
Ce projet bénéficie de la collaboration de l'ambassade d'Israël en Espagne et son objectif principal est que 25 étudiants de 4ème de l'ESO conçoivent, construisent et lancent dans l'espace un nanosatellite pour la recherche environnementale. Il s'agit d'un projet éducatif pionnier, puisqu'il est unique en Europe, avec la caractéristique d'impliquer des élèves du secondaire qui n'ont pas encore atteint l'université.
Elle cherche ainsi à susciter l'intérêt pour les sciences et la technologie dès le plus jeune âge. "Nous cherchons à attirer les enfants vers la science et la recherche", a souligné le directeur de l'institut lors de son discours. Plus que jamais, cette année a démontré l'importance de la science et de la recherche, dans une course au vaccin sans précédent. En effet, la ministre de l'Éducation elle-même, Isabel Celaá, lors de la présentation de ce projet, a souligné que "les sociétés qui investissent dans l'Éducation sont plus prospères".
L'ambassade d'Israël en Espagne a été chargée de choisir ce lycée public de Madrid pour réaliser deux des projets développés en Israël visant à promouvoir l'enseignement des STEM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques) dans le domaine spatial auprès des élèves des centres éducatifs. Il s'agit des projets " SpaceXyouth " et " She Space ", qui ont été lancés au cours de cette année scolaire (2020-2021) au sein de l'IES sous le nom " Les Muses et les étoiles ".
En outre, les deux projets visent également à promouvoir la science et la technologie auprès des filles, et donc à faire progresser l'égalité des sexes. L'ambassade d'Israël explique que l'écart entre le nombre de femmes et d'hommes dans certaines professions technologiques est important et qu'il est perceptible dès le lycée dans la faible proportion de filles qui poursuivent des études technologiques. Ce projet vise donc, selon les termes mêmes du directeur de l'institut, "à attirer les filles, dès leur plus jeune âge, vers les sciences et les technologies".
Ces 25 élèves de 16 ans n'ont pas été seuls tout au long de cet incroyable projet, ils ont eu l'aide, bien sûr, de leur professeur d'informatique et responsable des études, Victor Barbero, mais ils ont aussi reçu les cours de deux ingénieurs de la stature d'Ana Heller et Shimrit Maman. "Le but ultime est la mise en œuvre du nanosatellite", a expliqué le chef des études de l'institut, qui a ri lorsqu'il a dit qu'ils recevaient des cours de calcul orbital "nous n'avons jamais imaginé que nous étudierions quelque chose comme ça, nous nous sentons privilégiés d'avoir été choisis pour ce projet unique".
Le projet sera développé sur trois ans ; ils sont actuellement dans la première année de l'initiative. Selon l'une des étudiantes, Sara Ejnayeh, qui a été nommée directrice exécutive du projet, avec son collègue Rubén Gil, l'objectif est de lancer dans l'espace, au cours de la troisième année, le nanosatellite qu'ils ont baptisé "spYsat Urania".
Pour l'instant, ces deux projets israéliens, "SpaceXyouth" et "She Space", sont menés dans un seul centre en Espagne, mais l'ambassade d'Israël a déjà pris contact avec d'autres communautés autonomes afin de collaborer avec d'autres centres. L'ambassadrice israélienne elle-même, Rodica Radian-Gordon, a souligné que "nous travaillons également avec la Junta de Andalucía pour collaborer avec une école de Grenade, et avec le Pays basque pour lancer ces projets dans une école de Bilbao".
En plus d'initier les jeunes au monde de la science, ces projets visent à promouvoir et à renforcer la coopération hispano-israélienne par le biais de l'éducation et de l'économie. En premier lieu, l'objectif est d'établir de nouveaux contacts entre les universités et les centres de recherche des deux pays qui permettent le développement de projets de recherche conjoints, l'échange d'enseignants, de chercheurs et d'étudiants. D'autre part, grâce à cette collaboration, il est prévu de développer des programmes dédiés à l'éducation scientifique des filles et de promouvoir la coopération commerciale entre les deux pays.
La présentation du projet, en plus du personnel enseignant de l'école, des élèves et de l'ambassadrice d'Israël, Rodica Radian-Gordon, a été suivie par l'ambassadeur d'Allemagne, Wolfgang Dold, le ministre de l’Éducation et de la jeunesse de la Communauté de Madrid, Enrique Ossorio, et la ministre de l'Éducation, Isabel Celaá. Les deux dirigeants espagnols ont félicité le centre pour ce grand projet. De même, le ministre de l'Éducation de la Communauté de Madrid, Enrique Ossorio, a tenu à souligner que "Madrid essaie d'apporter la technologie en classe de manière créative".
Pour sa part, la ministre de l'Éducation a souligné que "l'Espagne est l'un des rares pays où tous ses centres éducatifs sont restés ouverts, car nous comprenons l'importance de la présence". Elle a également souligné qu'"il n'y a pas de progrès ou de prospérité sans connaissance ; encourager la passion pour la science et la recherche, stimuler la curiosité des élèves pour découvrir le monde dans lequel nous vivons, fait partie de l'Éducation ". Il est important de transmettre dès le plus jeune âge que, comme le dit le médecin israélien Ana Heller, "tout le monde est également capable de défier les étoiles".
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