Le gouvernement marocain entame sa troisième année d'existence, ce qui laisse présager des changements au sein du gouvernement

Aziz Akhannouch soulève des questions sur les changements au sein du gouvernement marocain

Aziz Akhannouch, presidente del Gobierno de Marruecos -PHOTO/ARCHIVO
Aziz Akhannouch, président du gouvernement marocain -PHOTO/ARCHIVO

Les remaniements ministériels après la fin du mandat d'un gouvernement sont fréquents au Maroc, surtout si le second mandat est lié aux élections à venir. Aziz Akhannouch devrait présenter les résultats du travail du gouvernement durant son mandat actuel : les programmes de santé publique destinés aux personnes vulnérables et pauvres (aide sociale, aide au logement, etc.) et aux zones rurales, ainsi que la lutte contre le chômage et les résultats du dialogue social avec les centrales syndicales. 

  1. Les raisons du changement 

Les précédents chefs de gouvernement ont présenté les résultats des groupes gouvernementaux par le biais de projets de loi et d'actions gouvernementales adoptés au milieu de leur mandat de deux à trois ans, la Constitution de 2011 stipulant que le Premier ministre pouvait présenter des résultats préliminaires au Parlement. 

PHOTO/REDES SOCIALES- Reunión del jefe de Gobierno, Aziz Akhannouch, el vicepresidente del Consejo Superior del Poder Judicial, Mohamed Abdennabaoui, el ministro de Justicia, Abdellatif Ouahbi, y el presidente de la Fiscalía, El Hassan Daki, que representa al Rey ante el Tribunal de Casación
Réunion du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, du vice-président du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, Mohamed Abdennabaoui, du ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, et du président du ministère public, El Hassan Daki, qui représente le roi devant la Cour de cassation - PHOTO/REDES SOCIALES

Cette approche implique des enquêtes sur la mise en œuvre des remaniements ministériels, en particulier dans les ministères peu performants ou sans l'approbation du peuple marocain.  

Sharifa Lamoir : "Les changements ministériels sont une étape importante pour réduire la pression dans les rues". 

Les raisons du changement 

La politologue Sharifa Lamoir a affirmé que le remaniement ministériel était nécessaire en raison de la gravité des problèmes auxquels est confronté l'environnement marocain, notamment la hausse des prix, la sécheresse et les grèves dans certains secteurs, en particulier celui de l'éducation.

Des sources gouvernementales ont confirmé à Al-Arab que la question du changement de gouvernement est en discussion depuis un certain temps, mais qu'elle n'est pas encore close, d'autant plus que le Premier ministre tente de maintenir le consensus entre les partis majoritaires. Malgré les difficultés qui accompagnent parfois les incohérences, il convient de se pencher sur certaines questions clés. 

PHOTO/FILE - El Parlamento marroquí durante una sesión plenaria
Le Parlement marocain en séance plénière - PHOTO/FILE

En outre, les décisions relatives au calendrier et à la nature des changements de gouvernement et de gouvernance dépendront des indicateurs politiques et de la volonté des parties après une série de négociations au cours desquelles des projets visant à éviter la confusion, tels que le droit de la famille, qui fait l'objet de discussions lors de diverses manifestations politiques et civiques, et la question des grèves dans le secteur de l'éducation, sont abordés. 

Dans une déclaration au journal Al-Arab, Lemoir a expliqué que le remaniement ministériel était un pas important vers la réduction de la pression dans les rues du Maroc et que tout indiquait qu'il pourrait accélérer les changements qui apporteraient un nouveau dynamisme au gouvernement et au Maroc. 

PHOTO/ONU - El jefe de Gobierno del Reino de Marruecos, Aziz Akhannouch, en la Asamblea General de la ONU
El jefe de Gobierno del Reino de Marruecos, Aziz Akhannouch, en la Asamblea General de la ONU - PHOTO/ONU

Quels ministres seront remplacés ? 

Les remaniements ministériels après la fin d'un mandat gouvernemental sont fréquents au Maroc, surtout si le second mandat est lié aux droits électoraux. 

Les observateurs estiment que le ministre de l'Éducation nationale de base, Chakib Benmoussa, n'a pas répondu aux attentes et n'a pas réussi à empêcher les grèves dans le secteur de l'éducation. Le ministre de l'Enseignement supérieur, Abdellatif Merawi, et le ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural, des Ressources en eau et des Forêts, Mohamed al-Seddiqi, n'ont pas non plus été à la hauteur. Toutefois, il est peu probable que le ministre de la justice, Abdul Latif Wehbe, apporte des changements en raison de son statut de chef du parti de l'authenticité et de la modernité. Sa démission serait une source d'embarras pour le parti.

Si les dirigeants de la coalition se mettent d'accord sur le prochain changement constitutionnel et sur le nombre de ministres à mettre à la retraite, le Premier ministre devrait soumettre une pétition au roi Mohammed VI, qui détient l'autorité constitutionnelle. Après avoir signé un document d'alliance avec le Parti socialiste progressiste le week-end dernier pour coordonner la défense des Forces démocratiques, la coalition de l'Armée populaire socialiste n'a pas l'intention de rejoindre les ministres du gouvernement actuel.  

AFP/IAN FOSYTH - Aziz Akhannouch, primer ministro de Marruecos
Aziz Akhannouch, primer ministro de Marruecos - AFP/IAN FOSYTH 

Les leaders des deux partis ont déclaré : "Le gouvernement d'Aziz Akhannouch est politiquement faible et inefficace dans la réalisation de ses objectifs, il n'est pas à l'écoute des citoyens, ne les implique pas et ne gère pas les affaires publiques de manière purement technique, ce qui conduit à une diminution du rôle des uns et des autres". 

Dans une déclaration au journal Al-Arab, Lamoir estime qu'un nouveau parti, qui n'a pas une présence significative au parlement, pourrait rejoindre la coalition au pouvoir sans confirmer l'intention du parti de l'Union socialiste d'y participer.