Dans une interview accordée à la chaîne russe Rossiya 24, le dirigeant syrien explique que les Turcs sont un peuple fraternel

Bachar al-Assad : « Quel est le problème des Turcs avec la Syrie ? a-t-il un problème pour lequel les citoyens turcs doivent mourir ? »

PHOTO/SANA - Le président Bachar al-Assad dans une image prise le 15 novembre

Le président syrien Bachar Al Asad a déclaré mercredi dans une interview à la chaîne russe Rossiya 24 que les Turcs sont un « peuple frère » pour les Syriens et a affirmé que Damas n'avait commis aucune action hostile contre la Turquie, malgré sa confrontation à Idlib avec des victimes des deux côtés, selon l'agence de presse Efe. 

« Nous considérons les Turcs comme un peuple frère. Et maintenant je veux vous demander, quel est votre problème avec la Syrie ? Quel est le problème sur lequel les citoyens turcs doivent mourir ? quel acte d’hostilité la Syrie a-t-elle commis contre la Turquie avant ou pendant la guerre ? Aucune, ni maintenant ni avant », a expliqué Al Asad. 

Le dirigeant syrien a déclaré qu'il était inutile que la Turquie soutienne l'opposition syrienne et a insisté sur le fait que son pays n'avait commis aucune action hostile contre la Turquie, que ce soit avant ou pendant la guerre. Les déclarations d'Al-Assad interviennent au moment où la tension monte dans la province assiégée d'Idlib, dernière zone où les djihadistes rebelles, soutenus par la Turquie, résistent au régime et où 33 soldats turcs ont été tués la semaine dernière par un raid de bombardement du régime à Damas. 

En réponse, Ankara a lancé vendredi dernier l'opération Spring Shield pour neutraliser les avions de chasse, les drones, les hélicoptères, les chars, les systèmes de défense aérienne et les troupes du régime d'Al Asad. 

Dans son interview à la télévision publique russe, le président Al Asad a rappelé que Damas et Ankara ont des intérêts vitaux communs et a souligné que de nombreux Syriens ethniques vivent en Turquie, tandis que de nombreux autres Turcs ethniques vivent en Syrie. « C'est pourquoi cela n'a aucun sens que nous ayons de graves divergences », a-t-il expliqué.

Les présidents de Russie et de Turquie, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan, se réunissent jeudi à Moscou pour tenter de parvenir à un accord visant à mettre fin aux hostilités à Idlib.