Les États-Unis sanctionnent quatre colons pour des violences en Cisjordanie
Le président américain Joe Biden a pris un décret visant les colons israéliens de Cisjordanie qui ont attaqué des Palestiniens dans la région. Washington imposera des sanctions financières et des interdictions de visa dans un premier temps à l'encontre de quatre personnes : David Chai Chasdai, Einan Tanjil, Shalom Zicherman et Yinon Levie, rapporte le média israélien i24 News.
L'un d'entre eux a initié et dirigé l'attaque dans le village de Huwara, dans le nord de la Cisjordanie, l'année dernière. Un autre des individus sanctionnés a agressé un fermier palestinien ainsi que des activistes israéliens qui l'aidaient en Cisjordanie, un autre a vandalisé des voitures et intimidé des Palestiniens en Cisjordanie, tandis que le quatrième individu a agressé et menacé des civils bédouins palestiniens.
Le décret autorise le secrétaire d'État Antony Blinken et la secrétaire au Trésor Janet Yellen à sanctionner les individus qui commettent des actes de "violence, de menace, de terrorisme, de saisie de biens et d'intimidation".
Cette décision est un geste inhabituel de la part des États-Unis à l'encontre de leur allié le plus important au Moyen-Orient en temps de guerre. Depuis le début du conflit, Washington a soutenu Jérusalem, bien qu'il y ait eu quelques désaccords liés à l'opération militaire israélienne à Gaza.
Malgré les relations étroites entre les deux pays, Joe Biden s'est également prononcé contre les attaques de représailles des colons israéliens et a promis que les responsables de ces violences seraient tenus de rendre des comptes. Fin octobre, quelques semaines après l'attaque brutale du Hamas qui a fait 1 200 morts, Biden a déclaré que la violence des "colons extrémistes" revenait à "verser de l'essence" sur les feux qui brûlent déjà au Moyen-Orient.
Ce décret coïncide également avec de nouvelles négociations entre Israël et le Hamas en vue d'un cessez-le-feu et de la libération des otages. Selon le Qatar, principal intermédiaire, le Hamas a donné une "première confirmation positive" à une proposition de cessation des combats à Gaza et de libération des otages. Le groupe terroriste a toutefois démenti cette information.
Doha est "optimiste" et "espère" que des progrès seront réalisés dans les prochaines semaines en vue d'une nouvelle trêve et de la libération de plus de 100 otages encore détenus à Gaza.
