Le Fórum Canario Saharaui dénonce le soutien constant des institutions canariennes au Front Polisario

Le Fórum Canario Saharaui a dénoncé la présence et le soutien constants du Front Polisario par les institutions canariennes aux dépens des contribuables.
Le Forum a indiqué que "dans un nombre disproportionné d'occasions, les responsables de la gestion publique des îles Canaries transforment leur siège en une sorte de quartier général du Front Polisario, ou de sa délégation officieuse sur l'île".
Le communiqué officiel du Front Polisario est reproduit ci-dessous :
COMMUNIQUÉ FÓRUM CANARIO SAHARAUI :
Le Fórum Canario Saharaui dénonce la présence constante et le soutien du Front Polisario par les institutions canariennes aux frais des contribuables.
Suite à la récente et énième visite ces derniers jours au Cabildo de Gran Canaria d'Abdulah Arabi, le plus haut représentant du Polisario en Espagne, ce Forum souhaite enregistrer que :
Nous observons avec perplexité et désapprobation comment chaque année, à un nombre disproportionné d'occasions, les responsables de la gestion du Cabildo transforment son siège en une sorte de "quartier général" du Polisario, ou de sa délégation non officielle dans l'île. Tout cela se fait à travers un large éventail d'événements (conférences, concerts, etc.) organisés par les responsables du département de la solidarité du Cabildo de Gran Canaria, dirigé par Carmelo Ramírez. Par coïncidence ou non, il est également président de la Fédération des institutions solidaires du Sahara (FEDISSAH). Le dernier et infini épisode s'est produit il y a quelques jours avec la conférence "48 ans de construction de l'Etat sahraoui : la RASD, une réalité irréversible".
C'est pour cette raison que nous devons dénoncer l'utilisation de fonds et de ressources publiques, par des décisions personnelles, arbitraires et militantes, pour une cause étrangère à la fois aux principaux intérêts que cette institution devrait servir et aux contribuables canariens qui la soutiennent. Un gaspillage constant d'argent pour vanter et soutenir de manière répétée et ostentatoire une organisation dont le passé terroriste a causé tant de douleur et de tragédie à un nombre considérable d'habitants des Canaries. Il s'agit d'un paradoxe grotesque digne de la plus grande honte et de la plus grande ignominie. Un gaspillage économique qui s'étend à d'autres institutions insulaires, comme c'est le cas de la récente subvention financière approuvée par le Parlement canarien en faveur du Polisario de la Canaria, parti qui gouverne le Cabildo, Nueva Canarias.
Le Parlement en faveur du Polisario, qui est soudainement passé de 300 000 euros à un million.
Nous comprenons qu'il est aberrant de verser de l'argent au Polisario, en mettant de la sympathie et de la solidarité avec ceux qui, dans le même temps, ont perpétré ces actes exécrables dans le passé contre les travailleurs canariens. Et où nous ne devrions pas non plus exclure un abus plus que probable par ceux qui gèrent ces fonds, puisque le manque de responsabilité de la part du Polisario et ses "oublis" constants dans l'administration de l'aide humanitaire ont été reflétés dans la résolution 2654 du Conseil de sécurité de l'ONU d'octobre 2022 concernant la question : "L'acheminement de l'aide humanitaire devrait être effectué conformément aux bonnes pratiques de l'ONU".
Ainsi, nous pensons qu'il est honteux que de tels montants continuent d'être remis aux dirigeants du Polisario qui les gèrent, sans aucun contrôle ou suivi autre que l'exercice de la foi dans la confiance qu'ils seront utilisés à bon escient, en supposant qu'ils atteindront ceux qui en ont réellement besoin, la population. Il convient de rappeler aux institutions (canariennes, espagnoles ou européennes) qui agissent de la sorte avec l'argent public, que cette façon de procéder, où il n'existe aucune justification fiable sur la manière, le moment et le destinataire des fonds une fois qu'ils sont arrivés à destination, est très éloignée des normes de base établies dans toute administration. Si cela n'est pas autorisé ici, il est tout aussi contraire à l'éthique de le faire en sachant que l'aide peut être perdue en cours de route une fois qu'elle a été livrée. Dans ce cas, il pleut sur un sol mouillé, mais on bute toujours sur la même pierre (Rapport OLAF, 2015).
Ainsi, les événements abjects qui se sont déroulés pendant la " décennie noire " (1977-1987) avec les attaques du Polisario contre les bateaux de pêche canariens sur la rive saharienne, qui ont causé tant de pertes humaines, sont une fois de plus ignorés. En ce sens, ces victimes canariennes attendent, au milieu de leur lassitude, justice et réparation à travers le projet maintes fois promis de la loi régionale sur les victimes du terrorisme. Une loi qui a été retardée de manière suspecte après les promesses vides des présidents précédents ou le non-respect répété et dilatoire par les partis politiques du parlement canarien.
C'est pourquoi, de la part de cette association, nous demandons au nouveau ministre de la Politique territoriale et de la Mémoire démocratique, Ángel Víctor Torres, en vertu du pouvoir que lui confèrent son nouveau poste et ses nouvelles fonctions, de promouvoir ces réparations aux victimes de manière définitive. Ce que, en tant que président des îles Canaries, il n'a pas osé mettre en œuvre, restant délibérément dans un tiroir pour une durée indéterminée.
À ce stade, et en raison de tout ce qui précède, il va sans dire que nous rejetons le contenu de ce qui a été dit par les orateurs lors de la réunion de la mairie. Nous pensons que le moment est venu pour les institutions canariennes d'honorer et de restaurer la mémoire de ceux qui sont tombés aux mains de ceux qui reçoivent tant d'éloges serviles et soumis de la part du Cabildo de Gran Canaria, à l'époque victime du Polisario. Une terrible contradiction qui représente un blanchiment public incompréhensible.