Inquiétudes concernant la santé de la lauréate iranienne du prix Nobel de la paix, Narges Mohamadi, emprisonnée

Les proches et les sympathisants de la lauréate iranienne du prix Nobel de la paix, Narges Mohammadi, ont exprimé jeudi leur "profonde inquiétude" quant à son état de santé et ont demandé sa libération ainsi que des soins médicaux d'urgence.
Narges Mohammadi’s health deteriorates in prison : She has been hospitalised several times during her detention since Nov 2021, including a 75-percent blockage of one of her main coronary arteries in Feb 2022, when she underwent an emergency angioplasty.https://t.co/hh3aXWIhf1
— Narges Mohammadi | نرگس محمدی (@nargesfnd) August 1, 2024
La coalition "Free Narges" a mis en garde dans un communiqué contre la "détérioration de l'état de santé" de la militante de 52 ans, incarcérée à la prison d'Evin à Téhéran depuis novembre 2021.
La coalition a déclaré avoir reçu des résultats médicaux au début du mois, le 30 juillet, montrant "une détérioration inquiétante de son état de santé en raison de risques cardiovasculaires, de complications gastro-intestinales et d'une hernie discale".
Mohamadi a été hospitalisée à plusieurs reprises pendant sa détention depuis novembre 2021 et a subi une angioplastie et la pose d'un stent pour une artère coronaire bouchée, rappelle la coalition.
Le stent doit être remplacé et les tests médicaux montrent que deux autres artères doivent également être traitées, selon le communiqué, qui ajoute que Mohamadi souffre également de graves douleurs au dos et au genou, nécessitant des soins appropriés "qui lui ont été refusés jusqu'à présent".
La militante souffre de blessures à l'estomac et à l'œsophage, a déclaré la coalition, exhortant les autorités iraniennes "à libérer immédiatement Mohamadi et à lui assurer un accès rapide à un traitement médical approprié".
Lauréate du prix Nobel de la paix 2023, Mohamadi a été condamnée et emprisonnée à de nombreuses reprises au cours des 25 dernières années pour son combat contre le voile obligatoire pour les femmes et contre la peine de mort.
"Elle a passé plus de dix ans de sa vie derrière les barreaux, et les condamnations continuent de s'accumuler en représailles à ses déclarations depuis la prison", souligne la coalition.