Le président américain Joe Biden prévoit de se rendre dans la région du Moyen-Orient à la fin du mois de juin de cette année. À l'occasion de cet événement, Israël veut profiter de l'occasion pour organiser un deuxième forum régional avec la participation de plusieurs pays arabes, avec Biden lui-même comme invité spécial.
Cette information a été confirmée par Axios, un média israélien. Selon ce média, qui a pu s'entretenir avec deux responsables israéliens, le gouvernement hébreu et la Maison Blanche sont actuellement en pleine négociation pour la tenue de cet événement et l'organisation de la visite de Biden. Cependant, tout porte à croire qu'il sera difficile de tenir la réunion, bien qu'il soit encore trop tôt pour confirmer la nouvelle.
Ce deuxième forum est prévu pour réunir les pays participant au Sommet du Néguev. Cet événement, organisé par le pays hébreu, a réuni des délégations et des ministres de l'Intérieur de nations telles qu'Israël, l'Égypte, les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc.

Le sommet a également profité de la présence du secrétaire d'État américain, Antony Blinken, qui effectuait une tournée dans la région MENA. Au cours de la célébration, les accords d'Abraham ont été rappelés, dans lesquels on promettait de rétablir les relations entre toutes ces nations. D'autres accords ont également été conclus pour favoriser la coopération mutuelle.
Malgré cela, il semble que l'événement doive être reporté pour un certain nombre de raisons. Tout d'abord, bien que le gouvernement de Washington D.C. n'ait pas encore annoncé la nouvelle, la visite de Biden en Israël devrait être assez courte et rapide. La nouvelle tournée de Biden en Israël devrait durer entre 24 et 36 heures. Cela rendrait impossible la tenue du forum, car le président aura un calendrier chargé de visites, de réunions et d'événements divers.

Deuxièmement, il y a la récente tension entre certains pays et Israël au sujet de l'attaque de la mosquée Al-Aqsa pendant la célébration du Ramadan en confrontation avec la Pâque. Cette attaque a été décrite par plusieurs médias arabes comme l'une des plus brutales de l'histoire et visait à montrer le contrôle israélien sur un lieu sacré pour les Arabes. Il convient également de noter que de nombreuses nations arabes continuent de manifester leur rejet d'Israël pour ses attaques continues contre le peuple palestinien, et plus encore ces dernières semaines.
Ces événements ont ravivé des tensions entre Israël et ses nouveaux alliés arabes qui semblaient avoir été oubliées. Beaucoup d'entre eux ont déjà manifesté leur rejet de cette attaque, comme c'est le cas du Maroc, qui a condamné l'événement. Après avoir appris les événements, le Maroc a convoqué le Chargé d'Affaires d'Israël pour exprimer son rejet total de l'assaut des forces israéliennes sur la mosquée. De son côté, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a déclaré aux médias que cette agression est le résultat d'une discrimination systématique du peuple palestinien en Israël.

La nouvelle de cette attaque sur l'Esplanade des Mosquées à Jérusalem a également été accueillie très négativement par certains groupes politiques du pays hébreu. Après que deux cents Palestiniens ont été blessés dans les émeutes, le parti islamiste Raam a retiré son soutien au gouvernement.
Cela provoque une vague d'instabilité dans les rangs politiques du pays, la figure de proue du Premier ministre Naftali Bennett étant désormais sous le feu des projecteurs. Ce retrait de soutien a placé son destin pour les prochaines élections entre les mains de la minorité arabe, car sans leur soutien, il n'aurait pas été en mesure de former son mandat.
Malgré cela, la tenue de ce deuxième forum pourrait constituer la base d'une solution au conflit. Selon Axios, les États-Unis étant en retrait dans la région du Moyen-Orient, ce pourrait être un moyen pour Biden de montrer son soutien et d'inciter les dirigeants arabes et hébreux à commencer à formuler un processus de paix en Palestine et au-delà.
Coordinateur pour les Amériques : José Antonio Sierra.