Les dirigeants ont poursuivi leur mission malgré les offensives russes

Kiev subit les attaques de la Russie pendant la visite des dirigeants africains

REUTERS/VALENTYN OGIRENKO – Ataque ruso sobre Kiev
REUTERS/VALENTYN OGIRENKO - Frappe russe sur Kiev

Dans un effort continu pour ramener la paix dans le conflit, les dirigeants de l'Afrique du Sud, du Sénégal, de la Zambie, des Comores et de l'Égypte s'en tenaient à leur projet de rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy vendredi, avant une visite attendue du président russe Vladimir Poutine à Saint-Pétersbourg. Cependant, à l'approche de son arrivée, Kiev a subi de nombreuses attaques de missiles, créant une atmosphère d'incertitude et de tension. 

Au cours de ces événements chaotiques, un journaliste de Reuters présent dans le centre de Kiev a rapporté avoir entendu deux explosions, tandis que le maire, Vitali Klitschko, a également confirmé des explosions dans le quartier central de Podil. En outre, un autre correspondant de Reuters a vu la traînée de fumée de deux missiles dans le ciel de la capitale, sans que l'on sache vraiment s'ils avaient été tirés par la Russie ou par les défenses aériennes ukrainiennes.

PHOTO/ARCHIVE - Cyril Ramaphosa, presidente sudafricano
PHOTO/ARCHIVO - Cyril Ramaphosa, Président de l'Afrique du Sud

Au fur et à mesure de l'évolution de la situation, une équipe de télévision de Reuters a observé l'arrivée des dirigeants à Kiev, qui voyageaient dans un convoi de voitures et se sont réfugiés dans la zone antiaérienne d'un hôtel. Toutefois, ils ont finalement été autorisés à arriver et la présidence sud-africaine a déclaré sur Twitter que la mission se déroulait comme prévu. 

Selon l'armée de l'air ukrainienne, elle a réussi à intercepter et à abattre six missiles balistiques "Kinzhal", six missiles de croisière et deux drones. Les autorités de la ville n'ont pas reçu de rapports immédiats faisant état de morts ou de dommages importants, mais la police a confirmé qu'il y avait des victimes, sans en préciser le nombre exact.

PHOTO/ARCHIVO - Vladimir Putin, presidente ruso
PHOTO/ARCHIVO - Vladimir Poutine, Président russe

Cette frappe aérienne est la dernière d'une série d'offensives lancées par la Russie depuis son invasion de l'Ukraine en février 2022, la fréquence augmentant à mesure que l'Ukraine se prépare à une contre-offensive.  

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a accusé sur Twitter le président russe, Poutine, d'être à l'origine du conflit et de saper les efforts de paix. Kuleba a déclaré : "Poutine crée la confiance en lançant la plus grande attaque de missiles sur Kiev depuis des semaines, exactement au milieu de la visite de dirigeants africains dans notre capitale. Les missiles russes sont un message à l'Afrique : la Russie veut plus de guerre, pas de paix".

Avant les attaques d'aujourd'hui, les dirigeants africains avaient commencé leur voyage par une visite à Bucha, une ville proche de Kiev où l'Ukraine affirme que les occupants russes ont commis des actes odieux tels que des exécutions, des viols et des tortures. Des enquêteurs internationaux recueillent des preuves de crimes de guerre dans la région, bien que la Russie nie catégoriquement ces allégations. 

La délégation pour la paix, dirigée par le président sud-africain Cyril Ramaphosa et le président sénégalais Macky Sall, a l'intention de proposer une série de "mesures de confiance" dans le cadre de ses efforts de médiation. 

Un projet de document, examiné par Reuters, suggère que ces mesures pourraient inclure le retrait des troupes russes, le retrait des armes nucléaires tactiques russes de la Biélorussie, la suspension d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale contre Poutine et l'assouplissement des sanctions occidentales à l'encontre de la Russie. L'objectif principal de la mission est de promouvoir la paix et de faciliter les résolutions diplomatiques entre les parties concernées.